Journal d'écoute / Listening Diary
2010-06-01
GREIE GUT FRAKTION / Baustelle (Monika Enterprise - merci à/thanks to Dense Promotion)
Une collaboration entre Antye Greie (anciennement AGF) et Gudrun Gut, sur le thème du chantier de construction (“baustelle”, le titre de l’album). Greie chante et sussurre des textes en anglais et en allemand, sur des musiques électro-pop beaucoup plus électro que pop. Le chantier fournit des échantillons sonores, mais Baustelle n’est pas un album de musique industrielle ou même post-industrielle. C’est de la techno expérimentale bien tournée, plus accessible et rythmé qu’Einzelkämpfer, le dernier disque solo de Greie, plus prévisible aussi.
A collaboration between Antye Greie (aka AGF) and Gudrun Gut on a construction site theme (“baustelle” in German, the album’s title). Greie sings and murmurs lyrics in English and German over electro-pop music that leans a lot more toward electronica than pop. The construction site has been ploughed for audio samples, but Baustelle is not an album of industrial or post-industrial music. It’s well-done experimental techno, slightly more beat-driven and accessible than Greie’s latest solo effort Einzelkämpfer, somewhat more predictable too.
RM74 / Reflex (Utech Records - merci à/thanks to Dense Promotion)
Peu après la sortie du premier disque d’Ural Umbo, dont il fait partie, voici que Reto Mäder offre un nouveau disque solo sous son alias RM74. Orné d’une chauve-souris à l’aspect menaçant, Reflex est un disque alliant électronique expérimentale et instruments (guitare, codes, piano, synthé, même du kalimba). Onze pièces formant un paysage sonore sombre, pas tout à fait mélancolique mais clairement pas jojo. C’est talentueux mais un peu trop cantonné dans une zone grise, entre le circonspect et le viscéral, pour marquer. J’aurais aimé un peu plus d’excès, de risque.
Shortly after the release of Ural Umbo’s debut CD, of which he is one half, Reto Mäder is back with a new solo effort under his RM74 moniker. With a threatening-looking bat on the cover, Reflex pairs experimental electronics with real instruments (guitar, strings, piano, synth, even a kalimba). Eleven tracks painting a dark landscape, not quite melancholic but definitely not a sunny place. It’s talented, but a little too limited to a grey area between carefulness and viscerality to leave a lasting impression. I would have liked a little more excessiveness and risk-taking.
DONNA REGINA / The Decline of Female Happiness (Karaoke Kalk - merci à/thanks to Forced Exposure)
Numéro six pour ce duo de Cologne, mais c’est le premier à croiser mes oreilles. The Decline of Female Happiness (un titre inquiétant!) propose de la pop moderne, avec des accents électro, folk et post-rock, trip-hop aussi, plus une touche de musique de jouet. Disons un croisement entre les Fiery Furnaces, CocoRosie et Toupidek Limonade? Non, ça ne marche pas. Il y a du glockenspiel, il y a une voix de femme agréable mais discrète, il y a des musiques simples aux textures joliment travaillées, il y a un air post-moderne allié à une certaine légèreté contenue. Très agréable.
Number six for this Cologne-based duo, but it’s the first one to cross my ears. The Decline of Female Happiness (what a worrying title!) delivers modern pop music, with dashes of electronica, folk, and post-rock, some trip-hop too, plus a touch of toy music. Say, a blend between The Fiery Furnaces, CocoRosie, and Toupidek Limonade? Nan, that’s not it. There’s some glockenspiel, an enjoyable but quiet female singer, simple backing tracks with nicely-tailored textures; there’s a post-modern feel paired with restrained lightness. Quite enjoyable.
COSA BRAVA / Ragged Atlas (Intakt)
Ça faisait longtemps que Fred Frith ne s’était pas payé le luxe d’avoir un groupe rock. Et quel groupe! Carla Kihlstedt et Matthias Bossi de Sleepytime Gorilla Museum, Zeena Parkins, et The Norman Conquest au son, pour une poignée de compositions et chansons qui mettent à jour l’évolution de Frith dans ce domaine. Non ce n’est plus du rock-in-opposition (quoi que), non ce ne sont plus des chansons expérimentales commes sur Prints (oui, mais). Une écriture vive et riche, un groupe bourré de talent, un leader qui devrait faire ça plus souvent! Du grand Frith pour les amateurs de Gravity ou Keep the Dog. [Ci-dessous: Cosa Brava en concert, vidéo professionnelle.]
It had been a long while since Fred Frith hadn’t allowed himself the luxury of having a rock band. And what a band! Sleepytime Gorilla Museum’s Carla Kihlstedt and Matthias Bossi, Zeena Parkins, and The Norman Conquest at the sound desk, for a handful of songs updating Frith’s evolution in that particular field of composition. No, it’s not rock-in-opposition (although), and it’s not experimental songwriting like on Prints either (yes, but). Lively, rich songwriting, a band bursting with talent, and a leader who should definitely do this more often! Fantastic Frith for fans of albums like Gravity and Keep the Dog. [Below: Cosa Brava live, professional footage.]
Pour le reste, de la réécoute en vue du Délire musical de ce soir...
And for the rest of day, I’m revisiting some records from last week for tonight’s Délire Musical…
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