2009-09-18
BERGER ROND / Audiomachie/Logomachie (Berger Rond)
Hé toi! Oui, toi! Toujours à la recherche d’une musique plus expérimentale, plus étrange, plus confondante? Je te présente Vincent Bergeron, un gars de Victoriaville. Ah, mais tout le plaisir est pour moi! Depuis quelques années, Vincent Bergeron (qui semble avoir abandonné son nom pour adopter le pseudo Berger Rond) fait la musique la plus déconcertante que je connaisse. Chacune de ses pièces est une construction incroyablement déstabilisante de notes, d’accords et de paroles qui devraient s’emboîter – et qui fort probablement s’emboîtent à merveille, en cinq ou six dimension, le problème étant que nous oreilles en perçoivent seulement trois. Audiomachie/Logomachie reprend là où nous avait laissé Le Savant devait arriver avant songeur: présence importante de la chanteuse Viveka Eriksson, prépondérance de cordes, mélodies encore plus déconstruites, musiques encore plus monolithiquement hermétiques qu’avant. Que faire d’un tel ovni? Le réécouter, encore et encore. Parce que de deux choses l’une: soit Bergeron est fou à lier, soit c’est un génie qui perçoit la musique en plus de dimensions que le commun des mortels. D’une manière ou d’une autre, ça mérite réflexion... et une certaine dose d’admiration. [Ci-dessous: “Bruissement de griserie”, un extrait du disque. Vous trouverez d’autres extraits ici.]
Hey, you! Yes, you there! Are you always on the lookout for music that’s more experimental, weirder, and more disarming than ever? Here, meet Vincent Bergeron, a guy from Victoriaville, Quebec. Nah, it’s my pleasure, really! – For several years now, the music of Vincent Bergeron (who seems to have dropped his real name in favor of the Berger Rond alias) has been the most disconcerting I know. Each piece by him is an incredibly destabilizing construction of notes, chords, and lyrics that somehow should fit together – and most probably do, in the fifth or sixth dimension, the problem being that our ears only perceive three. Audiomachie/Logomachie picks up where Le Savant devait arriver avant songeur had left: key role for singer Viveka Eriksson, a predominance of strings, melodies even more deconstructed than before, music even more monolithically hermetic than before. So what am I to do with such a UFO? Listen to it, again and again. For either Bergeron is a total madman or he’s a genius hearing music in more dimensions than most of us can. Either way, it’s worthy digging into…and worth a certain amount of admiration. [Below: “Bruissement de griserie”, a track from the album. You’ll find more samples here.]
http://www.freakywaves.com/vb/Vincent/Audiomachie/03-Bruissement.MP3
ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Piccadilly Sunshine, Part One (Past & Present - merci à/thanks to Forced Exposure)
Tout est dans le sous-titre: “British Pop Psych and Other Flavours 1965-1970.” En fait, il s’agit essentiellement de pop psychédélique, en mettant l’accent sur “pop”. Beaucoup d’imitations des Beatles et de chansons dérivatives. Une sélection agréable, mais pas essentielle du tout.
It’s all in the subtitle: “British Pop Psych and Other Flavours 1965-1970.” Mostly psychedelic pop, actually, with an emphasis on pop. Lots of Beatles soundalikes and derivative songs. A nice selection, though hardly essential.
ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Siamese Soul: Thai Pop Spectacular, Vol. 2 (1960s-1980s) (Sublime Frequencies - merci à/thanks to Forced Exposure)
Deuxième compilation de l’étiquette Sublime Frequencies consacrée à la pop thaïlandaise, cette chose si étrange, hybride de traditions du sud-est asiatique et d’influences occidentales. Chant microtonal aux inflexions souples, gracieuses et parfois acrobatiques; rythmes énergiques, orgues à bouche se mêlant aux guitares électriques; enfin, beaucoup de gaité et d’insousiance. Beaucoup de qualité aussi (beaucoup plus que dans la série Thai Beat a Go-Go, qui tablait sur le côté ridicule des imitations d’Elvis et autres pastiches occidentaux). Du dépaysement de premier choix, un corpus inconnu hors du sud-est asiatique.
Second Sublime Frequencies compilation devoted to Thai pop, that strange hybrid of South-Eastern traditions and Western influences. Microtonal singing full of flexible, graceful, occasionally acrobatic inflections; driving beats, mouth organs blending in with electric guitars; and so much joy and carefree spirit. Lots of quality too (a lot more, in fact, than in the Thai Beat a Go-Go series, which had opted for the ridicule aspect of Thai pop, with its Elvis wannabes and other Western bastardized pastiches). First-rate otherworldliness, and a repertoire that’s totally unknown outside of South-East Asia.
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