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2012-11-29

2012-11-28: Dong/Polansky/Wolff, Jon Irabagon's Outright, Irabagon/Pride/Barr, Merzbow, Kazuhisa/Tatsuya


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-11-28

KUI DONG, LARRY POLANSKY & CHRISTIAN WOLFF / Trio (Henceforth Records)
Session d’improvisation libre entre deux pianistes aux techniques étendues – Kui Dong et Christian Wolff (oui, LE Christian Wolff) et le guitariste Larry Polansky. Improvisation dense, volubile, où les pianos volent la vedette à la guitare (souvent peu présente dans le mix, me semble-t-il). Un peu oppressant comme univers en ce mercredi matin. Faudra probablement que j’y revienne, mais ça m’a peu accroché à la première écoute.
A free improvisation session between two pianists with extended techniques – Kui Dong and Christian Wolff (yes, THE Christian Wolff) and guitarist Larry Polansky. Dense, talkative improvisation where the pianos steal the show (the guitar seems often low in the mix). Slightly oppressive soundworld for a Wednesday morning. I might have to give this one a second chance, for this first listen failed to entice me.

JON IRABAGON’S OUTRIGHT! / Unhinged (Irabbagast Records - merci à/thanks to Improvised Communications)
Le saxophoniste Jon Irabagon (il est membre, entre autre, du quintette de Mary Halvorson) lance sa propre étiquette de disques avec une paire d’albums de son crû. Commençons par Unhinged, un disque de jazz actuel qui puise fortament dans la tradition et qui fait flèche de tout bois: bop (une relecture inspirée du “Take Five” de Desmond), swing (“Parker Posey”), latin (“Lola Pastillas”), big band (“Silent Smile”) et j’en passe. Outright est un quintette à la base (Irabagon, Ralph Alessi à la trompette, Jacob Sacks aux claviers, le contebassiste John Hébert, le batteur Tom Rainey), auquel s’ajoutent des invités. Sur “Silent Smile”, le quintette se transforme en orchestre de 28 musiciens, dont plusieurs que je n’entends même pas (il est censé y avoir une theremin et un berimbau dans le lot, où sont-ils?). Bonne écriture, bonne direction d’ensemble, de solides solos de saxo ténor, mais ce qui vole la vedette, c’est le solo de Hébert dans l’introduction de “Silent Smile”.
Sax player Jon Irabagon (he is in Mary Halvorson’s quintet) launches his own record label with two albums of his own. Let’s start with Unhinged, a creative jazz record that draws a lot from tradition and goes off in all directions: bop (an inspired rereading of Desmond’s “Take Five”), swing (“Parker Posey”), latin (“Lola Pastillas”), big band (“Silent Smile”), and more. Outright is basically a quintet (Irabagon, Ralph Alessi on trumpet, Jacob Sacks on keys, bassist John Hébert, drummer Tom Rainey), with guests contributing to specific tracks. On “Silent Smile”, the quintet becomes a 28-piece orchestra, although there’s a lot of folks in there I can’t here (there’s supposed to be a theremin and a berimbau in there – really?). Fine compositions, good group leading, strong tenor sax solos, but Hébert steals the album with his doublebass solo introduction to “Silent Smile.”

JON IRABAGON, MIKE PRIDE & MICK BARR  I Don’t Hear Nothin’ But the Blues, Volume 2: Appalachian Haze (Irabbagast Records - merci à/thanks to Improvised Communications)
Le second disque d’Irabagon servant à lancer son étiquette Irabbagast est une décharge sonore survoltée. Une improvisation maximaliste de 48 minutes, avec le batteur Mike Pride (Spanish Donkey) et le guitariste Mick Barr (Orthrelm). Musique hallucinée qui carbure à la vitesse et à la testostérone. Côté subtilité, on repassera, mais ça vous rentre dedans et ça vous purge les conduits (auditifs et autres). La pochette est splendide.
The second Irabagon CD in this Irabbagast Records launch twofer is a high-voltage sonic discharge. A 48-minute maximalist free improvisation with drummer Mike Pride (Spanish Donkey) and guitarist Mick Barr (Orthrelm). Psyched-out music driven by speed and testosterone. Nothing subtle going on here: this music is meant to hit you hard and purge you. And it works. Beautiful cover artwork.

MERZBOW / Maschinenstil (editions Merzbow)
Tiens, parlant de se purger les conduits, j’en ai besoin. Y a de ces jours où on a besoin de se vider la tête aussi – et ces jours là sont des jours Merzbow. Maschinenstil, publié en 1998 chez Dual Plover, réédition récemment par editions Merzbow (un vaste programme de réédition numérique de Merzbow). Une seconde extraite d’un solo de batterie de Terry Bozzio sert de base à “Stormy Monday”, une pièce crue et bâtarde – le canal gauche n’arrive jamais à s’entendre avec le canal droit, ça donne une forte impression de... de We’re Only in It for the Money, tiens, pour rester chez Frank Zappa. L’instabilité (volontaire) des canaux stéréo rend l’écoute par casque très difficile, voire agaçante. “Shin Kawasaki” est truffée de boîtes à rythme désuètes... bof. J’aime Merzbow en général, mais je trouve cet opus médiocre.
Speaking of purging yourself, I need it. There days like this where you need to empty your head – and those are Merzbow days. Maschinenstil, released on Dual Plover in 1998 and recently reissued by editions Merzbow (a vast Merzbow digital reissue program). One second sampled from a Terry Bozzio drum solo is at the heart of “Stormy Monday”, a crude and bastard piece – the left channel can’t seem to agree with the right channel, which gives a strong impression of .... We’re Only in It for the Money, actually, to remain in Frank Zappa’s world. The instability of the stereo channels makes the track hard to listen to on headphones. “Shin Kawasaki” is full of antiquated drum machine loops... mph. I usually like Merzbow, but this is a mediocre opus.

UCHIHASHI KAZUHISA & YOSHIDA TATSUYA / Barisshee (Tzadik)
Kazuhisa et Tatsuya réussiront-ils là où Merzbow a échoué? Oui! Solide session d’improvisation entre le guitariste de Ground Zero et Synapse et le batteur de Ruins et Koenjihyakkei. Douze impros dynamites – et pas que de la vitesse ou du bruitisme. Kazuhisa s’inspire de tous les styles guitaristiques, tandis que Tatsuya mélange batterie acoustique et électronique. Bam!
Can Kazuhisa and Tatsuya succeed where Merzbow has failed? Yes! A strong free improvisation concert between the Ground Zero/Synapse guitarist and the Ruins/Koenjihyakkei drummer. Twelve dynamite improvs – and they’re not only about speed and noise. Kazuhisa touches base with about every electric guitar style on Earth, while Tatsuya blends acoustic and electronic drums. Bam!

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