Journal d'écoute / Listening Diary
2012-10-23
THE WALKING
WILLOWS / By Hand (3 handed productions)
L’aventure des Tree People s’est arrêtée en mars 2011,
avec le départ du flûtiste Jeff Stier.
L’auteur-compositeur-interprète/guitariste Stephen Cohen et son fidèle
contrebassiste Rich Hinrichsen ont décidé de poursuivre sous un autre nom, The
Walking Willows. Et ce nouveau groupe publiait récemment un premier disque, By
Hand, une demi-heure de pur bonheur fait-main. J’y retrouve la folk naïve
émerveillée des Tree People, la douce voix de Cohen, les délicates
instrumentales – un univers sonore dépouillé mais conséquent, de la chanson
pour grands enfants. La flûte me manque à certains endroits, mais pas trop.
Certaines chansons, comme “1 hit song” et “Movie lot”, sont de pures
merveilles. [Ci-dessous: Stephen Cohen enregistrant “Ride the Train” en
studio, avec sa guitare “boîte à cigare”.]
The
Tree People’s journey ended in March 2011 with the reitrement of flute player
Jeff Stier. Singer-songwriter/guitarist Stephen Cohen and his trusty
doublebassist Rich Hinrichsen decided to carry on under a different name, The
Walking Willows. And this new duo recently released their debut CD, By
Hand, 27 minutes of hand-made delight. The Tree People’s naive folk is still
there, and so is Cohen’s sweet voice, and the delicate instrumentals – a
stripped down and coherent soundworld, songs for grown-up children. I do miss
the flute in some places, but only a little. “1 hit song” and “Movie lot” are
fantastic (and fantastically simple) songs. [Below: Studio outtake of
Stephen Cohen recording “Ride the Train” with his cigar-box guitar.]
MICHAEL BISIO & MATTHEW SHIPP / Floating Ice (Relative Pitch Records)
Une belle session studio entre le contrebassiste
Michael Bisio et le pianiste Matthew Shipp. Des improvisations dans la plage
des six à dix minutes, portées par un dialogue soutenu, riche et évocateur.
“Swing Laser” et “Supernova” sont particulièrement réussies. Belle qualité
d’enregistrement, une proposition solide. Et Bisio rivalise très bien avec la
volubilité naturelle de Shipp.
A very fine studio session between bassist Michael
Bisio and pianist Matthew Shipp. Free improvisations in the six-to-ten-minute
range, all driven by a rich, evocative dialogue. “Swing Laser” and “Supernova”
are beautiful. Good sound, strong proposition. And Bisio can match Shipp’s
talkative nature.
ASC / Out of Sync (Samurai Records - merci à/thanks to John Bourke P.R.)
Jolie électro downtempo, racée, pas trop froide, avec
un peu de recherche et quelques flashes de beauté. “Plume” est très réussie.
Nice downtempo electronica, sophisticated, not too
cold, with some experimentation, and a few flashes of beauty. “Plume” is quite
well done.
RICHARD PINHAS, MERZBOW & WOLF EYES / Victoriaville Mai 2011 (Disques Victo)
Je ne suis pas objectif pour deux sous, puisque j’ai
joué le rôle d’instigateur dans la présentation de ce concert au FIMAV 2011,
ayant remis un exemplaire de Metal/Crystal de Pinhas au
directeur du festival, en soulignant la présence de Merzbow et de Wolf Eyes.
Voilà que ce concert voit le jour sur disque. Voilà donc qu’on peut (ré)écouter
ce concert moins fort. Et constater qu’il s’agit essentiellement d’une musique
ambiante – bruitiste, oui, mais zen – comme Richard Pinhas sait le faire,
cachant le calme dans un amoncellement hallucinant de boucles de guitare. Comme
Merzbow sait le faire, en jouant avec l’œil du cyclone. Et le trio Wolf Eyes
(Mike Connelly, John Olson, Nathan Young) s’insère aisément dans cette dynamique
– seul le saxo soprano d’Olson détone parfois, comme s’il s’était retrouvé par
erreur sur la scène (cela dit, Olson en joue peu, se concentrant sur ses
électroniques). Sur place: un mur de son. Sur disque: un mur de son plutôt en
velours qu’en béton. Du velours gris.
I won’t pretend to any kind of objectivity about
this record, since I played the instigator’s role for this concert at FIMAV
2011, lending my copy of Metal/Crystal to the festival’s
director while highlighting the guest appearances, on it, of Merzbow and Wolf
Eyes. And now this concert gets a release on CD. And now we can (re)listen to
this music at a quieter volume. And find out that it’s basically ambient music
– noise music, yes, but of the Zen variety – as Richard Pinhas can do, hiding
the calm inside a huge pile of guitar loops. As Merzbow can do to, playing with
the eye of the storm. And Wolf Eyes (Mike Connelly, John Olson, Nathan Young)
find their place in these dynamics – the only element that sounds out of place
is Olson’s soprano sax, but he doesn’t play it much, focusing on his
electronics. At FIMAV: a wall of sound. On record: not a concrete wall, but a
velvet wall. Grey velvet.
MARILLION / Sounds That Can’t
Be Made (Eagle Rock)
Le Marillion nouveau, sans rien réinventer dans le son
du groupe, est tout de même fort réussi. “Gaza”, 17 minutes, est convaincante,
sans trop de longueurs, et les chansons “Sounds That Can’t Be Made,” “Power” et
“Invisible Ink” m’ont plu dès la première écoute. “Montreal”, 14 minutes, me
semble la plus faible du lot (ses sections s’accrochent mal les unes aux
autres), mais outre cela, on a droit à du très bon rock ambiant, dans la veine
des albums précédents, Anoraknophobia en particulier,
et dans l’héritage de Talk Talk. Satisfaisant.
The new Marillion doesn’t reinvent a single thing
in the band’s sound, but it’s still a successful effort. “Gaza”, 17 minutes,
makes a convincing epic, and the songs “Sounds That Can’t Be Made,” “Power,”
and “Invisible Ink” got me singing along quickly. The 14-minute “Montreal” is
the weakest link in this chain (the relation between its sections sounds
forced), but that track aside, we’re treated to some very good ambient rock, in
the spirit of previous albums, especially Anoraknophobia,
and in lineage with Talk Talk. Quite satisfying.
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