2014-10-20
DEREK
BAILEY, JOËLLE LÉANDRE, GEORGE LEWIS & EVAN PARKER / 28 rue Dunois, juillet
1982 (Fou Records)
Un concert de juillet 1982, qui
s’est avéré la seule prestation de cet alignement d’improvisateurs, enregistrée
par Jean-Marc Foussat et jamais publiée. Or, l’enregistrement est franc et la
prestation de premier plan. Après une courte valse-hésitation, les quatre
musiciens – tous des grands noms, des exemples, des légendes – se trouvent et
se lancent corps et âme dans la création d’une musique de l’instant qui, 32 ans
plus, devrait être reçu par tout improvisateur comme une leçon d’humilité. [Ci-dessous:
Un extrait de 7 minutes.]
A concert from July 1982, which turned out to be the sole performance by
this particular line-up of free improvisers, recorded by Jean-Marc Foussat, and
never published until now. The recording quality is more than satisfactory, and
the performance is stellar. After a short period of testing and trying, the
musicians – all major improvisers, models, legends – find each other and throw
themselves fully into the creation of music of the here and now, music that, 32
years later, should be received by any improviser as a lesson in humility. [Below:
A 7-minute excerpt.]
Un autre document d’archive inédit
signé Fou Records. Cette fois, un concert enregistré en février 2000, soit cinq
mois avant la mort de la chanteuse Annick Nozati. Celle-ci déploie ici un style
théâtral qui oscille entre le chant lyrique et le cri primal, particulièrement
frappant dans “L’invisible”, un solo de 15 minutes. Le reste de l’album propose
trois duos et deux trios. Le tout est intéressant, mais pas aussi captivant que
le disque précédent. Certains moments m’ont choqué par leur gratuité. Cela dit,
c’est loin d’être un mauvais disque et, clairement, il s’agit d’un document
d’intérêt historique, la discographie de Nozati étant plutôt courte.
Another previously unreleased archive document from Fou Records. This
time it’s a concert from February 2000, five months prior to singer Annick
Nozati’s death. Nozati used a theatrical style of extended singing that ranged
from operatic singing to primal scream, and the 15-minute solo included here,
“L’invisible”, is riveting. The rest of the album consists in three duets and
two trios. It’s an interesting performance, but not as captivating as the
quartet reviewed above. In fact, some moments sound shockingly gratuitous to
me. That being said, this is not a bad record at all, and it definitely has
historical value, for Nozati’s discography is rather short.
Un projet inusité pour Rapoon,
alias Robin Storey, surtout connu pour ses drones bien riches. Cultural Forgeries est, dans
l’intention, un album acoustique. Storey, multi-instrumentiste s’il en est un,
s’est enregistré jouant d’une pléthore d’instruments acoustiques. Il a ensuite
combiné des pistes et ajouté des effets simples (reverb, delay), sans aller
plus loin dans le traitement sonore. Résultat: ni un album réellement acoustique,
ni l’électronique expérimentale attendue. Et il y a là des morceaux à la
fragilité étonnante (dont “I saw a man” à l’accordéon). Un disque long mais
très varié, pas lassant pour une seconde.
An unusual project by Rapoon, aka Robin Storey, best known for his rich
drones. Cultural Forgeries is, in intent, an acoustic album. Storey –
a multi-instrumentalist if there ever was one – recorded himself playing an
astounding array of acoustic instruments. Then, he combined tracks and added
simple effects (reverb, delay), without going much further in terms of sound
treatment. The result is neither an actual acoustic album nor the experimental
electronica you’d expect. And among these many pieces, some show a surprising
level of fragility (among them the accordion track “I saw a man”). A long but
varied album that didn’t feel long
for a second.
LISA
GERRARD / Twilight Kingdom (Gerrard Records)
La chanteuse de Dead Can Dance (et
brillante collaboratrice de Klaus Schulze) vient de publier un disque solo en
version numérique seulement – pas de sortie physique pour l’instant. La musique
est reléguée au second plan, la voix (plus grave que jamais) prenant toute la
place. Forte influence classique, ambiance gothique. C’est beau, simple, trop
simple à mon goût par moments. J’ai été un peu déçu. J’aurais voulu du mordant.
Mais c’est un disque de voix pour une chanteuse unique en son genre.
Dead Can Dance singer (and brilliant Klaus Schulze collaborator) Lisa
Gerrard just released a download-only solo album – no physical edition in sight
yet. The music takes the back row as the voice (lower than ever) is the main
feature here. Strong classical influence, Gothic ambiance. It’s beautiful,
simple, too simple for my own taste. I’m a bit disappointed. I was hoping for
moments with more bite or boldness. Oh well, it’s a vocal feature for a unique
singer.
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