2014-11-18
Un disque surprenant signé David Shea, dont je n’avais
rien entendu depuis un bon bout de temps. Cet as de l’échantillonneur et de la
déconstruction propose avec Rituals
des univers sonores méditatifs et fugitifs, dont le développement reste souvent
hors de portée. “Ritual 32” frôle le nouvel-âge, même si en fait elle a plus à
voir avec Feldman ou Scelsi qu’avec Vangelis. À l’autre extrême, dans
“Wandering in the Dandenongs”, on se retrouve en pleine jungle, dans des
textures bruitistes et animalières presque choquantes par leur immédiateté. Le
disque est long (78 minutes) mais riche, varié, et il ne dévoile pas tous ses
secrets à la première écoute. Avec la participation d’Oren Ambarchi, de Scanner
et de Lawrence English, entre autres.
A surprising CD
by David Shea, from whom I hadn’t heard much in a long while. This master of
the sampler and deconstruction delivers in Rituals a set of meditative and fugitive
environments whose development often hovers beyond your ear’s reach. “Ritual
32” gets this close to New Age music, although it has more in common with
Feldman or Scelsi than with Vangelis. At the other end of the spectrum,
“Wandering in the Dandenongs” takes us in the jungle, in a mesh of noisy
animal-based textures so vivid it’s almost shocking. The record is long at 78
minutes, but rich and varied, and it clearly doesn’t unveil all its secrets on
first listen. With appearances by Oren Ambarchi, Scanner, and Lawrence English,
among others.
Électro pop DIY amusante qui s’inspire de la folk
psychédélique – l’Incredible String Band vu à travers le prisme de Felix Kubin.
L’écriture d’Esa Shields a de l’audace; sa prestation, elle, manque de punch –
volontairement, je dirais. Timidité? Détachement? Pas sûr, mais ça a du charme.
Chansons décalées, voix androgyne, réalisation savamment bancale. Agréable.
Fun DIY
electro-pop that draws inspiration from psychedelic folk – the Incredible
String Band seen through the lens of Felix Kubin. Esa Shields’ songwriting has
some boldness, but his performance is subdued. Shyness? Detachment? I’m not
sure, but it has charm. Off-kilter songs sung by an androgynous voice, and
skillfully lopsided production. Enjoyable.
Spacetrash est
tellement, mais tellement meilleur que Cosmic
Sister (2009), l’album précédent de Villalog. Est-ce dû à l’arrivée du
batteur Bernhard Fleischmann (aka l’électronicien B.Fleischmann), qui a aussi
réalisé le disque? Oui, j’en suis sûr. Spacetrash
est une excellente galette de krautrock, point à la ligne. Batterie hypnotique,
riffs étudiés, guitares qui décollent, électroniques qui lissent le tout pour
en assurer la fluidité et la propulsion – c’est du bonbon por les fans de Can
et de Kraftwerk. Les moments forts abondent, de “Dusseldorf Dub” qui pose le
ton, jusqu’à “Wall of Echoes” et son délai calculé. Chaudement recommandé. [Ci-dessous:
“Dusseldorf Dub”.]
Spacetrash is
so, so much better than 2009’s Cosmic Sister, Villalog’s previous album. Is it due to the arrival of drummer
Bernhard Fleischmann (aka electronicist B.Fleischmann) who also produced the
record? Yes, I’m sure of it. Spacetrash
is a glorious slab of krautrock, period. Hypnotic (real!) drumming, pensive
rifffs, guitars that soar, and electronics that maintain fluidity and
propulsion – this is high-quality candy for fans of Can and Kraftwerk.
Highlights abount, from “Dusseldorf Dub” that wastes no time to set the tone,
all the way to the calculated delay effects of “Wall of Echoes”. Strongly
recommended. [Below: “Dusseldorf Dub.”]
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