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2014-09-26

2014-09-25: Vincent/Morishige, Hugues Vincent, Ganjin, Vincent/Hachiya

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-09-25

HUGUES VINCENT & YASUMUNE MORISHIGE / Fragment (Improvising Beings)
Deux violoncellistes dans un studio français pendant deux jours. Neuf courtes improvisations qui n’ont rien de fragmentaires. On y découvre un univers sonore entier, cohérent, où les techniques s’entremêlent. Approches bruitistes côtoient une recherche de pureté sonore. Un son enveloppant, réverbérant, qui séduit. Les trois derniers morceaux sont particulièrement réussi.
Two cellists in a French studio for two days. Nine short free improvisations, and nothing fragmentary about them. Taken as a whole they paint a fully-formed sound world of intermingling techniques. Noise-based approaches entertwine with a quest for sonic purity. An enveloping, reverberating sound, quite seductive. The final three pieces are particularly enjoyable.

HUGUES VINCENT / Early Electroacoustic Works (Odiolorgnette)
Julien Palomo d’Improvising Beings m’a adressé d’autres disques de Hugues Vincent en même temps que Fragment. Celui-ci est inattendu... et inégal. D’abord, on a onze courts morceaux (35 minutes en tout) réunis en une suite intitulée “Phonoscope & fabulettes”. Il s’agit de pièces mixtes où le violoncelle est soit préparé, soit traité, soit accompagné d’enregistrements de terrain. Un peu éparpillé, mais il y a de bons moments dans cette suite, et de la créativité. Puis, on a “Tales of Noboru”, un morceau de 28 minutes inspiré de Yukio Mishima. Ici: violoncelle, extraits de musique traditionnelle japonaise non crédités, traitements, silences. Intriguant au début, mais lassant à la longue, parce que ça manque de cohésion, d’effet d’ensemble.
Julien Palomo of the Improvising Beings label sent a few other records by Hugues Vincent along with Fragment. This one is unexpected... and uneven. First we have 11 short pieces (35 minutes in all) grouped in a suite entitled “Phonoscope & fabulettes.” They are mixed pieces where the cell is either prepared, treated, or backed by field recordings. It’s a bit of a hodge-podge, but there are some strong moments, and the suite as a whole displays a high level of creativity. Then we have a 28-minute piece called “Tales of Noboru” inspired by Yukio Mishima. This one features cello, snippets of uncredited Japanese traditional music, treatments, and stretches of silence. Intriguing at first, it grows dull, as it lacks cohesion.

GANJIN / Healing (Ganjin)
Et voici Hugues Vincent dans un tout autre contexte: un power trio avant-rock composé d’un alto (Frantz Loriot), d’un violoncelle et d’une batterie (Yuko Oshima). Six morceaux, des compositions individuelles de chacun des musiciens, plus une courte improvisation collective. L’écriture et le jeu des musiciens me rappellent parfois Volapük – même genre d’avant-prog acoustique – mais il y a des morceaux plus pesants que ça. J’aime beaucoup le premier morceau, “Healing”, qui commence par une sorte d’étude minimaliste pour duo de cordes, avant de dégénérer, avec l’entrée de la batterie, en un riff terriblement mordant. Bravo. [Ci-dessous: “Healing”. Tout l’album est en écoute sur le soundcloud de Ganjinsound.
And here’s Hugues Vincent in a very different setting: an avant-rock power trio consisting of viola (Frantz Loriot), cello, and drum kit (Yuko Oshima). Six pieces, with individual compositions from all three musicians plus a short collective improvisation. The writing and the playing often evoke Volapük – same kind of acoustic avant-prog – though some pieces are heavier than that. I really like the opening track “Healing”: it starts like a minimalist study for string duo, then it degenerates into an incredibly fierce riff with the drummer’s entry. Bravo. [Below: “Healing.” The whole album can be found on Ganjinsound’s soundcloud.]

HUGUES VINCENT & MAKI HACHIYA / L’oiseau de Moebius (Fuku-Chu Records)
Merveilleux duo violoncelle et voix (mais bien d’autres choses aussi) qui évoque la musique actuelle québécoise, la musique de jouet (Klimperei, etc.), la scène naïve japonaise et l’improvisation libre à l’européenne. Pièces courtes, souvent ludiques, animées par un vent de folie mais solidement ancrées au sol par la complicité des deux musiciens. C’est le plus attachant des quatre disques d’Hugues Vincent que j’ai reçus et j’y découvre en prime cette Maki Hachiya, une voix expérimentale étonnante.
Wonderful cello/voice duo (though there’s plenty of other instruments involved too) that evokes Quebecois musique actuelle, toy music (Klimperei, etc.), the Japanese naive music scene, and European free improvisation. Short tracks, often on the playful side of things, carried by a breath of zaniness though firmly anchored by a deep level of understanding between the musicians. Of the four Hugues Vincent records I received, this one is the prize winner, plus I get to discover Maki Hachiya, a surprising experimental singer.


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