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2014-07-22

2014-07-21: Francisco López, Philip Blackburn

Journal d'écoute / Listening Diary
2014-07-21

FRANCISCO LÓPEZ / Untitled #281 (Störung)
Pour cette pièce de 30 minutes, López a puisé ici et là dans ses archives d’enregistrements de chants d’oiseaux, remontant jusqu’en 1995. Somme toute concise, l’œuvre progresse par tableaux, des tableaux vivants, même si les chants sont généralement transformés en profondeur. Untitled #281 est moins axée sur la mystification (ce qui a souvent été le cas chez López) que sur la recherche d’une logique de juxtaposition, une logique qui s’impose à l’écoute. Réussi.
For this 30-minute piece, López has drawn bird songs from his extensive library of personal field recordings, going back all the way to 1995. The work, rather concise, unfolds in tableaux, living tableaux, even though most of the birdsongs have been extensively transformed. Untitled #281 is less about mystification (the focus of many of López’s works) and more about finding a logical way of juxtaposing ideas. And this logic becomes obvious as you listen. Successful.

PHILIP BLACKBURN / Music of Shadows (Innova)
Ce nouveau disque propose trois compositions de Philip Blackburn datant de 2011 à 2013. Un programme varié de 70 minutes dont la force d’attraction se trouve dans “Dry Spell” (27 minutes), une œuvre pour chœur (Studio Z Chorus), instruments inventés et phonographies. Mystérieuse, immersive, cette pièce se taille une catégorie à part et arrive à sonner à la fois très moderne et intemporelle. “Still Points” est une pièce de 17 minutes composée à l’aide du “virtual rhythmicon” programmé par Nick Didkovsky – un instrument virtuel qui permet de boucler des rythmes complexes et de les associer selon des séries harmoniques; une étude intéressante, qui apporte un contraste de bon aloi sur ce disque, sans être marquante. L’album se termine avec “The Long Day Closes” pour chœur et instrumentistes (26 minutes) qui propose, en partant du “Ombra mai fu” de Handel (le premier morceau de musique à avoir été diffusé à la radio), une pièce éthérée qui s’approche beaucoup des esthétiques drone et post-classique, en plus d’intégrer des lignes de clarinette du défunt Bob Paredes. Le résultat est fantômatique, une musique venue de loin, captée par bribes, évanescente et, avouons-le, trop longue. [Ci-dessous: un extrait de “Dry Spell”.]
This new CD features three compositions by Philip Blackburn from 2011-2013. A varied 70-minute program whose main force of attraction resides in the 27-minute “Dry Spell” for chorus (Studio Z Chorus), home-made instruments, and field recordings. Mysterious, immersive, this piece is in a category of its own, and it manages to sound both modern and timeless. “Still Points” is a 17-minute piece composed on the virtual rhythmicon programmed by Nick Didkovsky – a virtual instrument that allows to loop complex rhythms in harmonic series. It is an interesting study, and it brings welcome contrast on the record, but that’s all. The album concludes with “The Long Day Closes” (26 minutes) for chorus and instrumentalists. Using Handel’s “Ombra mai fu” (the first piece of music to be broadcast on the radio) as a springboard, this ethereal composition draws very close to the drone and post-classical esthetics. It also integrates clarinet lines by Bob Paredes from beyond the grave. The result is a ghostly, evanescent music heard from far away – in space and time. A bit too long but moving. [Below: An excerpt from “Dry Spell.”]


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