2014-07-24
Avec Hildur Guðnadóttir, on
s’attend à un disque doux et délicat, et c’est qu’elle nous livre avec Saman. Douze morceaux courts faits
surtout de cordes, des ambiances post-classiques rêveuses ici, introspectives
là. Skúli Sverrisson sur une pièce, un peu de voix sur une autre, et le tout
coule de source, les pistes se succédant selon un rythme naturel. Pas de
grandes révélations, mais j’aime – comment ne pas aimer? [Ci-dessous: Touch
a mis tout l’album en écoute libre sur YouTube. Voici le premier morceau,
“Strokur”.]
From Hildur Guðnadóttir, you expect something quiet and delicate, and
that’s exactly what Saman is. Twelve short pieces consisting mostly
of string lines set in dreamy, introspective post-classical ambiences. Skúli
Sverrisson appears on one track, Hildur sings on another, and the track list
unfolds naturally. There’s no great revelations on this album, but I like it –
how could someone dislike this? [Below: Touch has uploaded the whole album
on YouTube. Here’s track one, “Strokur.”]
L’artiste sonore canadienne Sarah
Peebles vient de publier un disque chez la néerlandaise Unsounds. À l’honneur
d’un bout à l’autre (ou presque): le shô, instrument à vent traditionnel
japonais, à anche libre – un “orgue de bouche”. L’album propose quatre solos
mi-composés/mi-improvisés, deux trios improvisés avec Nilan Perera (guitare
électrique) et le grand Evan Parker, un duo avec la chanteuse Suba Sankaran, et
une pièce électroacoustique à base d’enregistrements d’oiseaux et d’abeilles.
On s’excite pas avec le shô; les pièces sont donc méditatives, mais très
belles, même les solos (le shô est un instrument très aigu, il faut s’y faire).
Les trios avec Parker sont réussis. Très belle qualité d’enregistrement.
Canadian sound artist Sarah Peebles just released a CD on the Dutch
label Unsounds. Featured almost throughout is the shô: a traditional free-reed
instrument from Japan + a “mouth organ”. The album includes four half-composed/half-improvised
shô solos, two trios with guitarist Nilan Perera and the great Evan parker, a
duet with singer Suba Sankaran, and an electroacoustic piece based on
recordings of birds and bees. The shô is not an upbeat instrument, so all
pieces are of the meditative persuasion, but gorgeous, even the solos – the sho
has a very high tessiture, it needs some getting used to. The trios with Parker
are successful. Very good sound.
Le duo Pjusk, dont j’aime beaucoup
l’orfèvrerie musicale, est de retour avec un troisième album pour l’étiquette
12k. Une heure de musique expérimentale ambiante d’une grande beauté. Et pour
éviter de se répéter, on a droit à un peu de trompette à travers les élégants
bourdons du duo, en plus de collaborations avec Sleep orchestra, Saffronkeira
et Yui Onodera. Planant, gracieux, recherché.
Pjusk, whose musical sophistication I enjoy a lot, are back with a third
album for 12k. One hour of gorgeous experimental ambient music. And the duo
have changed things a bit this time: we get some trumpet amidst their elegant
drones, and there are collaborations with Sleep Orchestra, Saffronkeira, and
Yui Onodera. Trippy, graceful, deep.
Sun Ra aurait eu 100 ans et tout
le monde participe aux célébrations. L’étiquette Strut, qui se spéciale dans le
rock africain, le disco underground et les grooves hors des sentiers battus,
publie un album double qui se veut une introduction à Sun Ra. Il s’agit d’une
collaboration avec l’étiquette Art Yard, qui possède surtout des bandes des
années 1970, et Marshall Allen de l’Arkestra a concocté la sélection. Une
sélection qui s’intéresse surtout aux chansons spatiales (“Somewhere in Space”,
“Have You Heard The Latest News from Neptune”, “We Travel the Spaceways”), tout
en faisant place à des morceaux plus longs et audacieux (“Dance of the Cosmo
Aliens”, “Island in the Sun”). On dit que le livret de la version physique contient
une entrevue avec Allen – je n’ai eu que des fichiers sonores. In the Orbit of Ra offre un éventail
bien choisi du Sun Ra des années 70, et on y trouve deux inédits (“Island in
the Sun” en version allongée et “Reflects Motion (Part 1)”). [Ci-dessous:
“Plutonian Nights.”]
Sun Ra would have turned 100 years old in 2014, and everyone pitches in
to celebrate. The Strut label, specialized in African rock, underground disco,
and out-of-bound grooves, is releasing a 2-CD compilation presented as an
introductory set. It is a coproduction with the Art Yard label, who mostly owns
tapes from the 1970s, and the Arkestra’s Marshall Allen took care of selecting
the tracks. His selection focuses mostly on the space songs (“Somewhere in
Space,” “Have You Heard the Latest News from Neptune,” “We Travel the
Spaceways”), but it also leaves room to longer, bolder material like “Dance of
the Cosmo Aliens” and “Island in the Sun.” The label says the booklet of the
physical release contains an interview with Allen (what I got was sound files).
In the Orbit of Sun Ra delivers a well-picked panorama of ‘70s Ra, and it contains two
previously unreleased tracks (an extended version of “Island in the Sun” and
“Reflections Motion Part 1”). ∫Below: “Plutonian Nights.”]
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