2014-04-21
MEREDITH MONK / Facing North (ECM)
J’admets connaître bien peu Meredith
Monk (on ne peut pas tout connaître et avoir tout entendu!). En prévision de
son passage au FIMAV en mai, je m’initie un peu à son travail. Et ce disque
paru en 1992 s’avère un pur bonheur. Monk y est accompagnée seulement de Robert
Een, dans trois cycles de chansons limitées à des arrangements voix et piano ou
orgue (ce qui devrait donc être relativement près du concert du FIMAV).
Acrobaties vocales dans “Vessel”, mais ce disque repose surtout sur des
mélodies pures et purement interprétées. Le cycle “Facing North” est
resplendissant de clarté, d’expression et de douce folie, avec des thèmes
récurrents qui donnent une belle cohésion à l’ensemble. Je suis tout à fait
charmé.
I admit it: I have very little
acquaintance with Meredith Monk’s work – hey, I can’t know everything and have
heard everything! So, as preparation for her performance at FIMAV next month, I
am trying to get to know her body of work a little. Starting with this CD from
1992, which happens to be absolutely delightful. Monk is accompanied here only
by Robert Een, in three song cycles whose arrangements are limited to voice and
piano or organ – which should be pretty close to the format of her FIMAV
performance. There are some vocal acrobatics (read: extended techniques) in
“Vessel,” but as a whole this album rests more on pure and purely interpreted
melodies. The “Facing North” cycle is amazingly clear-sighted, expressive, with
a playful/zany touch, and recurring themes that bring cohesion to the set. I am
thrilled.
MEREDITH MONK / Impermanence (ECM)
Paru en 2008, Impermanence
regroupe toutes sortes de chansons pour une à six voix, aux accompagnements
allant du simple piano à l’ensemble de chambre. Il y a aussi une poignée de
morceaux instrumentaux. Parmi les chanteurs, Katie Geissinger (qui acompagnera
Monk au FIMAV), Theo Bleckmann et Asha Bogdanowitsch. Notons la présence du
multi-instrumentiste Bohdan Hilash et du percussioniste John Hollenbeck.
J’adore le mélodisme de Monk, un mélodisme simple issu du minimalisme américain
(on entend facilement les parentés à Glass et Riley) et de la chanson
traditionnelle. Les arrangements vocaux explorent toutes sortes d’harmonies et
de superpositions, dans une recherche formelle qui ne s’oppose jamais aux
notions de beauté et de plaisir. Je suis conquis. [Ci-dessous: La très belle
“Last Song” en concert solo.]
Released in 2008, Impermanence culls all
kinds of songs for one to six voices, with accompaniments that range from a
simple piano to a chamber ensemble. There is also a few instrumental pieces.
Among the singers are Katie Geissinger (who will be accompanying Monk at
FIMAV), Theo Bleckmann, and Asha Bogdanowitsch. Let me also point out the presence
of multi-instrumentalist Bohdan Hilash and percussionist John Hollenbeck. I
love Monk’s melodicism, a simple form of melodicism drawing from American
minimalism (you can easily hear shades of Glass and Riley) and traditional folk
singing. Vocal arrangements explore all sorts of harmonies and superimpositions
in formal research that never gets in the way of beauty and pleasure. I am won
over. [Below: A solo live performance of “Last Song.”]
Bécs est le
premier album de Fennesz depuis Black Sea en
2008; c’est son premier album dans une direction “pop” depuis Venice; et c’est son premier album chez Mego depuis
l’essentiel Endless Summer en 2001. Et ce disque,
dont le titre se prononce “beach” (plage en anglais), est présenté comme la
suite conceptuelle dudit Endless Summer
que je tiens en très haute estime. Alors j’ai écouté une fois, puis deux, pour
ne pas dire d’âneries. Mon verdict? Bof. Tout ce que j’aimais et aime encore d’Endless Summer m’irrite cette fois-ci. Oui, il y a des mélodies
(pas surf, par contre; elles sont plutôt post-rock); et oui, elles sont
polluées par du bruit numérique. Mais les pièces sont soit trop mièvres, soit
trop cassées dans le rapprochement entre mélodie et pollution. Par exemple, je
trouve les 10 minutes de “Liminality” intolérables, trop Merzbow tentant
d’enterrer vivante la mélodie. Même chose pour “Bécs”, dont le thème de piano
est distortionné sans mesure. Quelques pièces sauvent la mise (“Static Kings”,
“Paroles”), mais dans l’ensemble, je trouve ce disque mal équilibré, mal assuré
et décevant.
Bécs is Fennesz’ first solo
album since 2008’s Black Sea; it’s also his first
“pop”-oriented album since Venice, and his first Mego
release since the epochal Endless Summer in 2001.
And Bécs, pronounced like “beach”,
is presented as the conceptual follow-up to said Endless Summer, an album I love and hold in high esteem. So I listened once, then
twice, to make sure I wouldn’t right anything too stupid. My verdict? Mneh.
Everything I loved and still love about Endless Summer irritates me here. Yes, there are melodies (no surf evocations though,
they sound more like post-rock this time); and yes, they are polluted by
digital noise. But the tunes are either too cheezy or too harsh in their
melody/noise contrast. For instance, I find the 10-minute “Liminality”
unbearable, too much like Merzbow trying to bury a melody alive. Same thing
with “Bécs,” whose piano theme is overdistorted beyond belief. A few tracks
(“Static Kings,” “Paroles”) bring some measure of salvation, but as a whole I
find this album to be ill-balanced, ill-assured, and disappointing.
Ce disque diffère grandement de ce que
je connaissais auparavant de Sister Overdrive, soit Annick/Philomela
(2010). The Shape of Failures Past
est une suite de 38 imnutes en 13 mouvements collagés. La palette sonore est
très vaste, les techniques utilisées multiples. Ça bouge beaucoup à certains
moments, ça reste accroché sur un détail à d’autres. L’œuvre dans son ensemble
réussit à maintenir une certaine cohésion mise en danger par une fin très
abrupte. C’est inégal, avec des passages fascinants et d’autres où j’avais
envie de faire de l’avance rapide.
This record is very different
from what I knew of Sister Overdrive, i.e. 2010’s Annick/Philomela. The
Shape of Failures Past is a 38-minute suite in
13 collaged movements. Very wide sound palette, multiple techniques used. The
music moves a lot at times, then stucks on a detail. As a whole, this work
manages to maintain a certain level of cohesion that is eventually jeopardized
by an abrupt ending. It’s an uneven album with fascinating passages and
stretches where I was fighting the urge to fast-forward.
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