2014-04-22
Ça
y est, Håkon Stene vient de se mériter une présentation à Délire actuel. Ça
viendra dans les prochaines. Ce percussionniste norvégien ne cesse de
m’impressionner par la qualité de son jeu et son choix de répertoire. Pour Lush Laments for Lazy Mammal, lui qui n’hésite pas à se
mesure aux partitions de Ferneyhough a opté cette fois pour le calme, le
silence, le minimalisme même. Au programme de ce CD: des œuvres de Gavin Bryars
et Laurence Crane, ainsi qu’une pièce commandée au pianiste Christian Wallumrød
(Dans les arbres). Bourdons bien dosés, trémolos s’étirant à l’infini, nuages
de notes de vibraphone produites à l’aide d’archets. Musique contemporaine en
mode presque post-rock, post-classique en tout cas.
That’s it, Håkon Stene will get a feature on my radio show Délire
actuel in the coming weeks. This Norwegian percussionist keeps on wowing me
with the quality of his playing and his choice of repertoire. Despite not being
afraid of tackling a Ferneyhough score, Stene, for Lush Laments for Lazy Mammal, opted for
calm, silence, and minimalism. The program includes works by Gavin Bryars,
Laurence Crane, and a new work commissioned from pianist Christian Wallumrød
(Dans les arbres). Well-measured drones, tremolos stretching out to infinity,
clouds of arcoed vibraphone notes. Contemporaru music in near post-rock mode –
post-classical for sure.
Beau
et divertissant, ce disque du guitariste Stein Urheim. Guitares en tout genre
(mandoline, charango, bouzouki, etc.), un peu de synthé et de flûtes, Des
compositions à la fois folk et psychédéliques. ”Kosmoloda” fait penser à Acid
Mothers Temple en mode très laid-back, alors que ”After the Festival” est une
suite de 11 minutes qui emprunte au folk progressif de Bo Hansson, à Bjorn
Olsson, ainsi qu’à l’écriture instrumentale d’Anthony Phillips. Des pièces
longues, joliment travaillées, qui rayonnent la joie de vivre et qui arrivent à
nous jouer des tours. Bravo. [Ci-dessous: “After the Festival”.]
Beautiful and entertaining, this solo album by guitarist Stein Urheim,
here using a wide range of guitars (mandolin, charango, bouzouki, etc.), some
synths and flutes. These compositions are both folky and psychedelic.
”Kosmoloda” reminds me of Acid Mothers Temple at their most laid-back, while
the 11-minute suite ”After the Festival” draws a lot from the progressive folk
of Bo Hansson, Bjorn Olsson, and the instrumental songwriting of Anthony
Phillips. Long, nicely chiselled tracks ripe wth joie de vivre and with more
than one trick up their sleeve. Bravo. [Below: “After the Festival.”]
Deuxième
album du groupe Bly de Blyant (j’ai manqué le premier l’an dernier), dirigé par
le batteur norvégien Øyvind Skarbø, avec l’Islandais Hilmar Jensson à la
guitare et l’Américain Shahzad Ismaily à la basse, et tout le monde joue
d’autres instruments aussi. C’est un court album (33 minutes) de courtes pièces
où, sous le couvert de l’improvisation, le trio s’amuse à métisser les genres
tout en gardant le cap sur le rock. IL y a du prog, voire du RIO (”Michael
Jackson Pollock”), du country, de la folk, des chansons bien rigolotes aussi,
et c’est bien produit et entraînant. On ne se trompe pas avec Skarbø, un
iconoclaste qui sait s’entourer. Dans l’ensemble, ça cherche peut-être trop
volontairement à se déjanter, comparativiement au disque de Stein Urheim qui le
fait naturellement.
Second album by Bly de Blyant (I missed their debut from last year it
seems), a trio led by Norwegian drummer Øyvind Skarbø, with Icelandic guitarist
Hilmar Jensson and American bass player Shahzad Ismaily – and they all play
other instruments too. This is a short album (33 minutes) made of short tunes
where the band, in improvisational mode, blend genres together while keeping an
eye on the rock format. There’s some prog rock, even some RIO (”Michael Jackson
Pollock”), country, folk, some very funny stuff too, and it’s all slickly
produced and entertaining. You can’t go wrong with Skarbø, an iconoclastic
character who knows how to surround himself with equal talent. However, as a
whole the album feels like it is a trying too hard to be off the wall, compared
to Stein Urheim’s album where it sounds more natural.
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