2014-04-11
Je sais pas si vous avez remarqué, mais
nous sommes dans une vague de nostalgie analogique. (Ha!) Sachez que le Langham
Research Centre est un ensemble qui se consacre à la reconstitution des œuvres
de John Cage telles qu’il pouvait les envisager avec les moyens à sa
disposition. Ils se munissent donc d’aiguilles de 78 tours, de magnétos à
bobines, d’oscillateurs vintage, etc., pour interpréter ici six œuvres datant
de 1952 à 1960, dont certaines (comme “WBAI” et “Imaginary Landscape No. 5”) ont
été très peu entendues. C’est réussi. Les musiques sont exigeantes, évidemment
(particulièrement les ondes sinusoïdales dans “WBAI”), mais fort dignes
d’intérêt. Leur version de “Fontana Mix with Aria” est un coup de maître.
I don’t know if you noticed, but
we’re in the middle of a wave of analog nostalgia. (Ha!) So take note: the
Langham Research Centre is an ensemble devoted to reconstituting John Cage’s
electronic works as the composer could envisage them with the technology at his
disposal. So they gather gramophone steel cartridges, open-reel tape machines,
vintage oscilloscopes and the likes to perform, on this CD, six works dating
from 1952 to 1960, some of which (like “WBAI” and “Imaginary Landscape No. 5”)
are very seldom heard. And they are successful. The music here is demanding of
course, difficult (especially the sine waves in “WBAI”), but definitely worthy
of your effort and money. Their version of “Fontana Mix with Aria” is a master
stroke.
Le montréalais Simon Angell (guitariste
de Patrick Watson) et sa conjointe Erika viennent de publier leur troisième
album sous le nom de Thus Owls, et c’est une galette fort réussie. Un son indie
rock par moment (“Thief”), beaucoup plus pop ailleurs, mais une pop altérée,
évanescente, qui rappelle beaucoup Kate Bush dans “As Long as We Try a Little”
(la voix d’Erika). Pas aussi attachant que le dernier Watson (il faut bien
comparer), mais solide, varié et conséquent, avec des mélodies lancinantes. [Ci-dessous:
Deux chansons de l’album.]
Montrealer Simon Angell (Patrick
Watson’s guitarist) and his wife Erika just released their third album as Thus
Owls, and it’s a pretty satisfying platter. Indie rock at times (“Thief”), more
pop oriented elsewhere, though of an altered, ethereal kind that reminds me a
lot of Kate Bush in “As Long as We Try a Little” (Erika’s voice). Not as
endearing as Watson’s latest (a critic must compare), but a strong, varied,
consequential effort replete with haunting melodies. [Below: Two songs from the album.]
L’album précédent du guitariste
indonésien Dewa Budjana m’avait laissé froid: trop tranquille, trop américain.
Celui-ci est tout le contraire: rien de mièvre, des couleurs indonésiennes qui
ressortent (dans “Kalingga” et “Dalem Waturenggong” particulièrement) et une
section rythmique en béton: Jimmy Johnson et Vinnie Colaiuta. Car oui, ce
disque est une session en format power trio, sauf pour l’ajout de musiciens
indonésiens sur “Kalingga”, d’une présence du guitariste Michael Landau et
d’une présence de Gary Husband au synthé, ce dernier sur “Fifty”, une pièce aux
complexités zappaesques. Voilà enfin un disque américain à la hauteur de
Budjana.
Indonesian guitarist Dewa
Budjana’s previous CD had left me cold: too smooth, too American. This one’s
the complete opposite: no smooching, vivid Indonesian colours shining through
the arrangements (especially in “Kalingga” and “Dalem Waturenggong”), and a
fabulous rhythm section: Jimmy Johnson and Vinnie Colaiuta. For yes, this CD is
a power trio session, except for additional Indonesian musicians on “Kalingga”,
a guest appearance by guitarist Michael Landau on one track, and a guest
appearance by Gary Husband on keyboards on “Fifty”, a wonderful track of
Zappaian complexity. Finally, a US-based record worthy of Budjana’s talent and
stature.
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