2014-03-04
Ce disque propose deux œuvres. “Epiloghi: Six Ways of
Saying Zangtumbtumb” est une œuvre mixte qui combine mélodies de piano et de
clavecin repiquées sur cinq siècles, machines à bruit de théâtres, les
catégories de sons dressées par Luigi Russolo et les affects humains décrits
par René Descartes. Et le tout se présente comme six épilogues au tout premier
opéra occidental: “Dafne” de Jacopo Peri. Ouf. Lourd de sens. Et inégal dans la
construction. Certains mouvements sont très efficaces (“Epilogue 1. Desire”:
court, vivant, intriguant), mais d’autres se noient dans leurs longueurs. Or,
Bumšteinas sait être habile avec la longueur, comme le démontre l’autre œuvre, “Night
of the Sailship”, une pièce électroacoustique composée à l’aide de sons de
machines à bruit de théâtres.
This record
features two works. “Epiloghi: Six Ways of Saying Zangtumbtumb” is a mixed work
combining piano and harpsichord melodies lifted from five centuries, theatre
noise machines, Luigi Russolo’s noise categories, and René Descartes’ human
affects. All this presented as six epilogues to the very first Western opera:
Jacopo Peri’s “Dafne.” Phew. A bit heavy on the references and signifiers. And
uneven in its construction. Some movements are highly efficient (“Epilogue 1.
Desire”: short, vibrant, intriguing), but others just drown in their own
duration. Yet, Bumšteinas can use and has used the long form successfully
before, as illustrated by the second work, “Night of the Sailship,” an
electroacoustic piece made with sounds from theatre noise machines.
Empreintes DIGITALes semble avoir définitivement
abandonné le format DVD-audio pour revenir au format CD, mais chaque disque
porte maintenant la mention “versions HD et surround disponibles sur demande”. Allusions sonores mérite probablement
qu’on formule cette demande. Les cinq œuvres au programme sont splendides,
puissantes et très actives en matière de spatialisation. Chacune utilise des
matières sonores bien précises: bouées maritimes pour “Buoy”, un seul son de
lamellophone pour “Thumbs”, des sons du sud albertain pour “Badlands”, des sons
captés en Indonésie pour “Galungan” et, enfin, une vaste gamme de sons tirés du
passé et du présent du Japon pour “Nijo”, le clou de l’album, une pièce d’une
grande poésie où se déploie un environnement sonore captivant et immersif. Ça
faisait longtemps que je n’avais pas entendu de l’électroacoustique “pure” (de
type académique) aussi convaincante. Un must. [Ci-dessous: Ce lien ouvrira
le lecteur média du site électrocd.com, où vous pourrez écouter un extrait de
chaque pièce.]
Empreintes
DIGITALes seems to have definitely abandoned the DVD-audio format to come back
to the CD, but now each record bears the note “HD & Surround versions
available upon request.” Well, you might want to make that request for Allusions
sonores. All five works it features are
gorgeouns, powerful, and very active in terms of spatialization. Each piece
uses specific sound materials: sea buoys in “Buoy,” a single lamellophone sound
in “Thumbs,” sounds from Southern Alberta in “Badlands,” sounds captured in
Indonesia for “Galungan,” and finally a wide range of sounds from past and
present-day Japan in “Nijo,” the album’s highlight, an incredibly poetic piece
that unfolds a captivating and highly immersive soundworld. I hadn’t heard
“pure” (read: academic) electroacoustic music this convincing in quite a while.
A must-have. [Below: Official music video for “Dans le bois vert et la
vallée.”]
Cinquième album du groupe noise français Sister
Iodine, Blame est sale, bruyant,
hurlant et plutôt satisfaisant. Travail convaincant au niveau des guitares et
du feedback – bien sculpté, intéressant. J’aime moins quand les membres
s’égosillent dans des micros en overdrive, mais tout de même... “Obscurity
Call” fait joliment peur. Mais ce ne sera pas le disque bruitiste de l’année.
Paru sur vinyle uniquement.
The fifth album
by French noise trio Sister Iodine, Blame is dirty, screamy, and pretty satisfying.
Convincing guitar work, and well-sculpted, interesting feedback. I’m less fond
of band members screaming in overdriven microphones, but still... “Obscurity
Call” is a nice fright flight. However, this won’t be the noise album of the
year. A vinyl-only release.
Imarhan Timbuktu est un groupe touareg dirigé par le
guitariste-chanteur Mohamed Issa Ag Oumar El Ansari, accompagné de son frère à
la guitare rythmique, de leurs deux sœurs aux percussions, ainsi que d’un
bassiste et d’un joueur de calebasse. Akal
Warled (“pays étranger”) est une belle production, pas aussi fignolée que
le dernier Tamikrest, mais tout de même très réussie. Mohamed a une voix
franche et douce, envoûtante, et ses chansons sont dansantes à souhait, malgré
l’absence d’une batterie. Une belle découverte.
Imarhan Timbuktu
is a Tuareg group led by guitarist-singer Mohamed Issa Ag Oumar El Ansari,
backed by his brother on rhythm guitar, their two sisters on percussion, plus a
bassist and a calabash player. Akal Warled (“A Strange Country”) is a quality produced – not as top-notch as the
latest Tamikrest, but still a very well done recording. Mohamed’s voice is
genuine, soft and bewitching, and his songs dance a lot, despite the absence of
a drum kit. A recommended discovery.
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