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2013-11-18

2013-11-14: Trio Heinz Herbert/Francesco Diomaiuta Trio, Perelman/Morris/Pándi, simakDialog

Journal d'écoute / Listening Diary 
2013-11-14

TRIO HEINZ HERBERTFRANCESCO DIOMAIUTA TRIO / Trio Heinz Herbert – Francesco Diomaiuta Trio (Unit Records)
L’album “split” est fréquent dans les musiques rock en marge – punk, métal, noise, etc. – mais dans le jazz, c’est beaucoup plus rare. Voici donc un “split” proposant deux trios de jazz électrifiés partageant une certaine esthétique, soit une approche teintée de texturalisme, de bruitisme et de mélancolie. Le Trio Heinz Herbert (dans lequel il n’y a ni Heinz ni Herbert) met l’orgue vintage et le Moog de l’avant avec d’excellents résultats – “Rigobert Song” est un must. Ce groupe correspond à une veine qu’exploite beaucoup l’étiquette Unit récemment: celle des claviers sales d’époque. Le trio du guitariste Francesco Diomaiuta fait plus orthodoxe en comparaison, autant au niveau du son que de l’écriture. Je préfère nettement la première moitié de ce disque.
The split album is common in niche rock styles like punk, metal, and noise, but it’s pretty rare in jazz. So here is a split CD featuring two electrified jazz trios who share some esthetic elements: texturalism, noise, and melancholy. The Trio Heinz Herbert (in which there is no Heinz or Herbert) puts the vintage organ and Moog synthesizer up front with great results – their “Rigobert Song” is a must. This band fits in a style the Unit label has mining a lot lately: dirty/trashy vintage keys. Guitarist Francesco Diomaiuta’s trio sounds pretty orthodox in comparison, both in terms of sound and writing. I clearly prefer the first half of the this disc.

IVO PERELMAN, JOE MORRIS & BALÁZS PÁNDI / One (RareNoise Records)
Deux choses inusitées frappent à l’approche de ce disque. 1: c’est un Ivo Perelman qui ne sort pas chez Leo Records. 2: Joe Morris y joue de la basse électrique. La relation entre Perelman et Morris est profonde et s’est déjà exprimée sur plusieurs disques. Elle prend une forme légèrement différente ici, plus jazzée, le jeu de Morris appelant cela: un jeu plus conventionnel dans les techniques et la musicalité. On a aussi l’impression que le matériel est plus composé qu’à l’habitude, bien que cela puisse être le corollaire de ce qui précède. Pándi assure la base rythmique avec fluidité, sans pour autant se faire vraiment remarquer – mais difficile de se faire remarquer aux côtés de deux pointures comme ces deux-là. Un bon point d’entrée dans l’univers de Perelman pour qui vient du jazz.
Two unusual things struck me as I approached this CD. 1: It’s an Ivo Perelman title NOT released by Leo Records. 2: Joe Morris plays electric bass. The relationship between Perelman and Morris runs deep and has been documented on many releases. Here, it takes a slightly different shape, a jazzier one, because that’s what Morris’s playing calls for. Indeed, his playing sounds more conventional in terms of techniques and musicality than what I usually does on doublebass or guitar. I also get the feeling that the material is more composed than usual, although this could be a consequence of the jazzier feel of the music. Pándi lays down a fluid rhythmic layer beneath Perelman and Morris, without actually getting noticed – but it’s hard to shine beside two players of this magnitude. One makes a good entry point into Perelman’s universe if you’re coming to him from the jazz side of things.

SIMAKDIALOG / The 6th Story (Moonjune)
Sixième album du groupe de jazz-fusion indonésien simakDialog. Le claviériste Riza Arshad persiste dans sa fusion inusitée entre fusion à la Chick Corea métissée d’éléments de l’Asie du Sud-Est. Le guitariste Tohpati est toujours au sein du groupe, sa dextérité et ses jeux d’ambiance venant habiller les compositions d’Arshad. Quant aux trois percussionnistes, ils continuent de multiplier les polyrythmes avec délicatesse et subtilité – on les oublie facilement, jusqu’à ce qu’une phrase de clavier attire l’attention sur ces complexes fondations. The 6th Story me semble avoir moins de mordant que les deux disques précédents; les mélodies prennent plus de place, au détriment des éléments plus audacieux du son du groupe.  [Ci-dessous: Écoutez l’album sur bandcamp.]
Sixth album from Indonesian fusion jazz group simakDialog. Keyboardist Riza Arshad maintains the course with his unique brand of Chick Corea-influenced fusion blended with South-East Asian elements. Guitarist Tohpati is still on board, his dexterity and taste for ambiance dressing up Arshad’s compositions. As for the three percussionists, they continue to quietly lay down polyrhythms – they’re easy to forget, until a keyboard phrase brings you back to complex rhythmical foundations of the music. The 6th Story sounds to me like it has less bite than the band’s previous two CDs; melodies take up more space, overshadowing the bolder elements in the band’s sound.  [Below: Listen to the album on bandcamp.]


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