2013-11-13
IVA BITTOVÁ, GYAN RILEY &
EVAN ZIPORYN / Eviyan Live (Les Disques Victo)
Voici le premier enregistrement du trio Eviyan,
composé de la merveilleuse chanteuse-violoniste Iva Bittová, du guitariste Gyan
Riley et du clarinettiste Evan Ziporyn (ex-Bang on a Can). Une captation en
concert au FIMAV 2013. Ce jeune trio n’en était pas à sa première prestation et
ça s’entend: la chimie, la camaraderie entre les musiciens est palpable.
Musique du monde d’un autre monde, mélange de klezmer (“Odd Meeting”), de
musique d’Europe centrale (“Paper Cone”, “Pygmyesque”), de minimalisme
(“Melismantra”) et de musique actuelle (la circonvolutive “Farewell”, sur un
poème de Chris Cutler). Une musique somme toute légère pour le FIMAV, mais un
moment magique qui se communique parfaitement par le truchement du disque. Et
le meilleur album d’Iva Bittová depuis un bon bout de temps.
This is the first
recording by Eviyan, a trio consisting of the fabulous singer/violinist Iva
Bittová, guitarist Gyan Riley, and ex-Bang on a Can clarinettist Evan Ziporyn.
A live recording from FIMAV 2013. It was not the young trio’s first concert,
and it shows: you can hear chemistry and camaraderie at work. World music from
another world, a blend of klezmer (“Odd Meeting”), Central European folk
(“Paper Cone,” “Pygmyesque”), American minimalism (“Melismantra”) and musique
actuelle (the circonvolutive “Farewell”
on a poem by Chris Cutler). Light music overall for a FIMAV concert, but a
magical moment that looses nothing of its charm on disc. And Iva Bittová’s best
appearance on record in quite a while.
MECHA FIXES CLOCK / Beau
comme un aéroport (Tour de bras)
Je n’ai pas assez voyagé, dans ma vie, pour savoir ce
qu’est un bel aéroport, mais j’ai écouté assez de musiques exigentes pour
affirmer que Beau comme un aéroport
est un très beau disque. Le percussionniste Michel F. Côté est de retour avec
son projet le plus “musique actuelle”, Mecha Fixes Clock, dans lequel on trouve
cette fois Philippe Lauzier, Pierre-Yves Martel, Elwood Epps, Jean René,
Guillaume Dostaler et Bernard Falaise – un beau mélange de (semi-)vieux
routiers et de jeunes premiers. L’album propose une suite de courtes pièces qui
constituent un excellent exemple de ce qu’est devenue la musique actuelle québécoise:
fignolée, subtile, mais aussi pimpante, amusante, multiforme. Une écriture
fine, qui entremêle les codes fixes et improvisables, et qui tient en haleine
de A à Z. Bravo. [Ci-dessous: Écoutez
l’album sur bandcamp.]
I haven’t travelled enough in my life to know
what makes an airport beautiful (the album’s title translates to “Beautiful
like an airport”), but I have listened to enough demanding music to say that Beau
comme un aéroport is a beautiful record.
Percussionist Michel F. Côté is back with his most “musique actuelle”-like
project Mecha Fixes Clock, which consists this time around of Philippe Lauzier,
Pierre-Yves Martel, Elwood Epps, Jean René, Guillaume Dostaler, and Bernard
Falaise – a nice blend of household names and young go-getters. The album
consists in a suite of short pieces offering an excellent example of what
Québécois “musique actuelle” has matured into: shapeshifting, finely-crafted
and subtle music with a buoyant, playful side. Refined compositions blurring
the lines between fixed notation and improvisation. Music that will keep you
asking for more. [Below: Listen to
the album on Bandcamp.]
LABOULE / Refugio (Long Song Records)
Premier album du guitariste-chanteur italien Paolo
Novellino, qui a choisi l’étrange pseudo Laboule. Très bon guitariste
acoustique (pensez Steffen Basho-Junghans ou Jim McAuley), chanteur décent,
mélodiste intéresant, Novellino a choisi de s’exprimer en anglais, et c’est là
que le bat blesse: sa maîtrise de la langue est insuffisante pour produire des
textes réellement solides. C’est la seule ombre à ce tableau joliment
mélancolique.
Debut album from
Italian guitarist/singer Paolo Novellino, who has chosen the odd moniker
Laboule. He’s a very good acoustic guitarist (think Steffen Basho-Junghans or
Jim McAuley), a decent singer, an interesting melodist, but he has chosen to
sing in English, and that’s where it hurts: his mastery of the English language
is insufficent to produce truly good lyrics. However, that is the only blemish
of this otherwise gorgeous and melancoly album.
LA THÉORIE DES CORDES / Singes
électriques (Vocation)
La Théorie des cordes est un quintette français – guitare
électrique, piano, saxo, basse, batterie – qui fait dans le jazz-rock
progressif instrumental. Singes
électriques, son deuxième album, est un disque double (une centaine de
minutes) concept. D’ailleurs, même s’il n’y a aucun chant (ni récitatif) sur l’album,
le livret assortit un texte à chaque morceau – des textes assez songés, de quoi
approfondir votre écoute. Singes
électriques me fait penser à une version simplifiée de DFA – mêmes types
d’envolées, mais moins de changements de chiffres indicateurs à la minute.
L’écriture sait se faire élégante, mais elle n’est pas exempte de longueurs.
Même s’il aurait pu être plus ramassé, Singes
électriques est un disque satisfaisant, avec son lot de moments forts.
La Théorie des
cordes is a French quintet – electric guitar, piano, sax, bass, drums – playing
instrumental progressive jazz-rock. Singes
électriques, their second release, is a
concept double album (100 minutes approx.). And although there is no singing or
recitation on this album, the booklet pairs each track with a text (in French)
– interesting thoughts to add depth to the listening experience. Singes
électriques sounds to me like a
simplified take on DFA: same kind of flights, but with less time signature
changes per minute. The writing is elegant, but it tends to run long. Still, a
satisfying record with its fair share of highlights.
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