Journal d'écoute / Listening DIary
2013-09-19
JONATHAN MORITZ TRIO / Secret
Tempo (Hot Cup Records – merci à/thanks to Braithwaite
& Katz Communications)
Le saxophoniste Jonathan Moritz (ténor et soprano),
avec la contrebassiste Shayna Dulberger et le batteur ubiquiste Mike Pride,
dans un programme de compositions originales qui exploitent des notions
musicales fondamentales de manière originale : le rythme, la mélodie,
l’harmonie. Moritz s’amuse aussi avec les notions de structure et de liberté.
Le résultat est probant et beaucoup moins didactique que ce que les deux
phrases précédentes laisse entendre. Une musique souvent fluide, qui se cherche
encore d’ailleurs, sans pour autant s’égarer.
Sax player
Jonathan Moritz (tenor and soprano), with Shayna Dulberger on doublebass and
drummer Mike Pride, in a set of original compositions exploring fundamental
musical concepts in original ways: rhythm, melody, harmony. Moritz also toys
around with notions of structure and freedom. The results are convincing,
relevant, and a lot less didactic than what the previous two sentences made you
think. The music is often fluid, still looking for something, though focused
and with character.
MARK DRESSER QUINTET /
Nourishments (Clean Feed – merci à/thanks to Braithwaite & Katz Communications)
Ouuuuuuhhhh… Ça c’est du bon jazz actuel: complexe,
vivant, animé d’un esprit de groupe qui n’empêche pas les musiciens de se
distinguer. Et quelle brochette de musiciens: Rudresh Mahanthappa, Denman
Maroney, Michael Dessen et, en alternance sur le siège du batteur, Tom Rainey
et Michael Sarin. Au centre de tout ça, le contrebassiste Mark Dresser et ses
compositions. Des compositions résolument jazz, mais un jazz ouvert, inclusif
mais prospectif, exploratoire. Plein de moments forts ici, mais les dix minutes
de “Telemojo” résument tout parfaitement.
[CI-dessous: “Not Withstanding”.]
Oooohhhh… Now,
that’s some good creative jazz: complex, living, driven by a group spirit that
doesn’t hinder individual expression. And what a line-up: Rudresh Mahanthappa,
Denman Maroney, Michael Dessen, and, alternating on the drum stool, Tom Rainey
and Michael Sarin. In the middle of it all, bassist Mark Dresser and his
compositions. Resolutely jazz compositions, though an open form of jazz,
inclusive yet prospective, exploratory. Lots of highlights on this CD, but the
ten-minute closer “Telemojo” sums it all perfectly. [Below: “Not Withstanding.”]
ADAM RUDOLF & GO: ORGANIC
ORCHESTRA / Sonic Mandala (Meta Records
– merci à/thanks to Rock Paper
Scissors)
Splendide projet mélangeant jazz actuel, musique
contemporaine et cultures musicales mondiales. Sonic Mandala est l’œuvre la plus achevée d’Adam Rudolf à ce jour,
un cycle en douze parties qui fait appel à un orchestre étourdissant
d’instruments occidentaux et “ethniques” – flutes, clarinettes, cuivres, piano,
guitare, cordes, et quantité de percussions. 34 musiciens, dont Ned Rothenberg,
JD Parran, Stephen Haynes et Jason Kao Hwang. Rythmes imbriqués, harmonies
dissonnantes et pourtant suaves, et une direction d’orchestre nuancée.
Gorgeous project
blending creative jazz, contemporary music and world musical cultures. Sonic
Mandala is Adam Rudolf’s most accomplished
work to date, a 12-part cycle that uses a dizzying orchestra of Western and
“ethnic” instruments – flutes, clarinets, brass instruments, piano, guitar,
string instruments, and lots of percussion. 34 musicians, among them Ned
Rothenberg, JD Parran, Stephen Haynes, and Jason Kao Hwang. Interlocked
rhythms, dissonant yet suave harmonies, and a nuanced conduction.
KAYO DOT / Hubardo (Kayo Dot)
Le nouveau Kayo Dot est une autoproduction d’abord
sorti en format numérique, avec une parution physique sur vinyle. Hubardo synthétise en 99 minutes tout ce
que j’aime et n’aime pas de ce groupe. Ce que je n’aime pas: son côté
foncièrement métal – dans “The Black Stone” la voix gutturale est caricaturale
à l’extrême et, malgré les vibrations doom de la chose, je n’accroche pas. Ce
que j’aime: “The Wall of the World” et quelques autres pièces du genre qui
partent du prog ou du rock-in-opposition pour développer des pièces complexes,
à l’écriture fine rappelant Univers Zero, Time of Orchids, Larval ou même
Cheer-Accident. Faudra que je réécoute, mais je trouve ce disque difficile à
suivre, les univers des pièces étant très tranchés. [Ci-dessous: Trois des onze pièces de l’album
sont en écoute libre sur bandcamp.]
The new Kayo Dot
is a self-production that first came out as a digital-only record, though a
double-LP edition is in the works. Hubardo sums up in 99 minutes all that I hate and
love about this band. What I hate: their resolutely metal side – in “The Black
Stone,” there are caricatured guttural vocals that give me no chance to get on,
despite the doom-like feel. What I love: tracks like “The Wall of the World,”
where the music takes its cues from prog rock and rock-in-opposition to develop
complex, sophisticated pieces reminiscent of Univers Zero, Time of Orchids,
Larval, and even Cheer-Accident. I’ll live to listen to it all again, but I
find this album to be a difficult listen, due to how sharply contrasted is each
track’s soundworld. [Below: Listen to
three tracks out of eleven on bandcamp.]
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