Journal d'écoute / Listening Diary
2013-09-12
HORAFLORA / Live (eh?)
Horaflora, c’est Raub Roy, un Américain qui joue en
solo une musique d’objets, de feedbacks et de bruits. Live propose trois pièces enregistrées entre 2010 et 2012 dans des
endroits inusités et caverneux, avec les moyens du bord. Malgré une qualité
sonore moyenne, c’est intéressant. En fait, je dois admettre que l’approche Roy
ressemble en certains points à la mienne, alors j’ai écouté attentivement, à la
recherche d’idées. La première pièce est la meilleure, en termes de qualité
sonore et de souffle créatif. [Ci-dessous:
Cette page offre deux extraits à écouter.]
Horaflora is Raub
Roy, an American performing solo on objects, feedback and various odd sounds. Live contains three pieces from 2010 to 2012,
recorded with what was available, in unusual and reverberant venues. Despite a
below-average sound quality, this is interesting stuff. In fact, I’ll admit
that Roy’s approach is similar to mine in several points, so I paid attention,
in search of new ideas (and harvested some). The first track is the best one,
sound quality-wise and creative flow-wise. Raub, if you’re reading this, I hope
we get a chance to play together one day.
[Below: This page has two audio clips.]
SKY THING / Virgin Journalist
(eh?)
Un quatuor d’improvisation libre qui favorise une
approche fragmentée, dépouillée, souvent silencieuse. Un peu d’électroniques,
mais surtout des objets – des coups, des frottements, des bruits délicats de
manipulations qui souvent ne se rejoignent pas, restent étrangers les uns aux
autres. Une musique difficile qui ne fait aucun cadeau à l’auditeur. Ça ne me
semble pas souvent concluant.
A free
improvisation quartet with a highly fragmented, stripped down, often
ultra-quiet approach. Some electronics involved, but mostly objects – struck,
brushed, delicately manipulated. Sounds rarely join together, they stay
strangers to one another. Difficult music that gives very little to the
listener. For the most part, I don’t think this is artistically conclusive.
BACHMANN – KREIMER – GRAVES –
WILSEY / The July Amalgam (eh?)
Un disque d’improvisations libres enregistrées sur
deux jours. Le premier jour: Jennifer Wilsey, Jay Kreimer, David Graves. Le
second jour: remplacez Wilsey par Jorge Bachmann. Aucune instrumentation
spécifiée. Il y a des électroniques, des objets, des percussions, des
échantillons, des guitares. Le premier jour offre des pièces courtes aux
atmosphères étranges, un jeu parfois aussi dépouillé que Sky Thing (ci-dessus),
mais nettement plus réussi, avec un esprit d’ensemble qui réussi à capter mon
attention. Le second jour propose des pièces plus longues, aux développements
plus lents, mais plutôt soutenus.
A CDr of free improvisations recorded over two days.
On day 1: Jennifer Wilsey, Jay Kreimer, David Graves. On day 2: replace Wilsey
with Jorge Bachmann. No instrumentation specified, but I can hear electronics,
objects, percussion, samples, guitars. Day 1 yielded short tracks with strange
atmospheres and, at times, the music is as stripped down as with Sky Thing (see
above), though much more successful, with a group ethos that grabbed my
attention. Day 2 is represented by longer pieces with slow yet unwavering
developments.
TATTERED KAYLOR / Sombre Nay
Sated (Statisfield)
Mini-album de Tessa Elieff, qui fait carrière sous le
nom de Tattered Kaylor. Trois pièces dans les huit minutes, trois musiques
électroacoustiques finement maîtrisées, immersives. L’une est un enregistrement
in situ d’une installation sonore. Je suis impressionné par la qualité de ces
constructions sonores: on y plonge instantanément et on n’est pas pressé d’en
ressortir.
EP by Tessa
Elieff, aka Tattered Kaylor. Three pieces in the eight-minute range, three
immersive, masterful works of electroacoustic music. One is a field recording
of a sound installation. I’m impressed by the quality of these audio
constructs: they pulled me in instantly, and I wasn’t in a hurry to come out of
them.
Version remastérisée du disque On Tour du trio du pianiste Burton Greene, déjà parue réédité sur
CD en 2007. Mon premier contact avec ce disque et… wow. Très bon free jazz en
format piano-basse-batterie. Jeu riche et puissant de Greene, improvisations
aux ramifications complexes et un esprit de corps impressionnant.
“Transcendence” est réellement transcendante. Une révélation (tardive, dans mon
cas). [Ci-dessous: “Transcendence”.]
Remastered
version of pianist Burton Greene’s trio’s On Tour LP, previously reissued on CD in 2007. This
is the first time I hear this and… wow. Very good piano/bass/drums free jazz.
Rich and powerful playing from Greene, complex and ramified improvisations, and
an impressive group spirit. “Transcendence” truly lives up to its title. A
revelation – well, a belated one in my case.
[Below: “Transcendence.”]
PAUL BLEY TRIO / Closer (ESP-Disk)
Dans la même série de rééditions remastérisées pour le
50e anniversaire d’ESP-Disk, ce disque de Paul Bley (avec Steve Swallow et
Barry Altschul) me plaît nettement moins. Trop doux, trop gentil, même s’il y a
de la finesse. Surtout des compos de Carla Bley, plus une d’Ornette Coleman et
une d’Annette Peacock (“Cartoon”, qui met un peu de pep en fin de parcours).
J’ai entendu plusieurs trucs de Paul Bley supérieurs à ça.
In the same 50th
anniversary series of remastered reissued from ESP-Disk, there is this 1865
session from Paul Bley (with Steve Swallow and Barry Altschul). This is one is
less to my liking. Too soft, too gentle, despite some finesse. Mostly a set of
Carla Bley compositions, plus one Ornette Coleman and one Annette Peacock
(“Cartoon”, adding a little pep at the tail end of the record). I have heard
several Paul Bley albums that are much stronger than this.
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