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2013-09-04

2013-09-03: Arve Henriksen, Klimperei, Adrian Corker, P.O.P., Nohome


Journal d'écoute / Listening Diary
2013-09-03

ARVE HENRIKSEN / Places of Worship (Rune Grammofon - merci à/thanks to Forced Exposure)
Au fil de ses albums solos, Arve Henriksen a découvert une nouvelle forme de beauté: délicate, fragile, trouble. Places of Worship poursuit dans la même veine. Le trompettiste y est entouré principalement de Jan Bang aux échantillons sonores (provenant de ruines et de lieux de culte) et d’Erik Honoré aux synthés et aux échantillons. Des invités s’ajoutent ici et là, comme un quatuor à cordes, le guitariste Eivind Aarset, ou encore le percussionniste Ingar Zach (Dans les arbres). Henriksen chante peu sur ce disque, mais lorsque sa voix s’élève (une voix de tête rappellant Jonsi de Sigur Rós), elle berce et fait voyager. Honoré chante aussi, la dernière pièce du disque, d’une belle voix posée qui rappelle celle de David Sylvian. Très beau disque.
In the course of his solo albums, Arve Henriksen has discovered a new form of beauty: delicate, fragile, troubled. Places of Worship continues in that direction. The trumpeter is backed mostly by Jan Bang (samples, mostly from ruins and religious places) and Erik Honoré (synth and samples). There are also guests, like a string quartet, guitarist Eivind Aarset, and percussionist Ingar Zach (of Dans les arbres). Henriksen doesn’t sing much on this album, but whenever his voice rises (a treble voice alike Sigur Rós’s Jonsi’s), it lulls you and makes you travel. Honoré also sings, the final track, in a gorgeous soft voice that reminds me of David Sylvian. A beautiful record.

KLIMPEREI / IWM (5): De quelques directions (In Poly Sons)
Je voulais terminer l’écoute du coffret IWM (Improvisation with myself) de Klimperei avant mes vacances, mais le boulot en a décidé autrement. Alors, avant la pause, j’avais chroniqué les quatre premiers volumes, parus entre 2008 et 2010 et récemment réunis en coffret. De quelques directions propose presque uniquement des pièces longues, de neuf à 14 minutes, et Christophe Petchanatz arrive à leur faire tenir la route. Oui, ça louvoie parfois. Même que ça s’arrête sur l’accottement et que ça bifurque à l’occasion – c’est Klimperei, tout de même, il faut s’attendre à des chemins de traverse! “Ishikawa” est fort réussie, malgré, ou plutôt grâce à ses non sequitur. Et “Pechno Prog”, dédiée aux grands du rock progressif, est fort amusante.  [Ci-dessous: "Iolaphone".]
I intended to finish listening to Klimperei’s IWM (Improvisation with myself) box set before my vacation, but work decided otherwise. So, before the break, I had reviewed the first four volumes, released between 2008 and 2010, and recently culled in a box set. De quelques directions, the final installment, features almost only long-form compositions, from nine to 14 minutes in duration. And Christophe Petchanatz manages to keep them on track. Oh, they wobble across the road at times, and they do stop by the curb a few times, and they even take sharp turns too – after all, it’s Klimperei, you should expect to take side roads! “Ishikawa” holds up very well, despite, or actually thanks to, its non sequiturs. And “Pechno Prog,” dedicated to the great prog rock bands, packs a lot of fun.  [Below: "Iolaphone."]

ADRIAN CORKER / Raise (Village Green - merci à/thanks to Forced Exposure)
Surtout connu pour ses musiques de film, Adrian Corker publie un deuxième album chez Village Green. Univers post-rock/post-classique qui fait penser à Nico Muhly, Olafur Arnalds, le côté instrumental de Peter Broderick et le néo-classique de l’écurie Cold Blue Music. Mélodies simples, piano, cordes, attention particulière aux techniques d’enregistrement in situ pour varier les ambiances sonores. Agréable.
Best known for his film music, Adrian Corker delivers a second album for Village Green. Post-Rock/Post-Classical soundworld reminiscent of Nico Muhly, Olafur Arnalds, the instrumental side of Peter Broderick, and the neo-classicism of the Cold Blue Music roster. Simple melodies, piano, strings, attention to in situ recording techniques to vary sonic ambiences. Enjoyable.

P.O.P. / Täbriz (Monotype - merci à/thanks to Dense Promotion)
P.O.P. pour Psychology of Perception, ou psychologie de la perception. Il s’agit de Reinhold Friedl de Zeitkratzer (à l’intérieur de piano) et de Hannes Strobl à la guitare basse électrique et aux électroniques, plus le saxo alto de Hayden Chisholm. Trois longues pièces inspirées des motifs des tapis persans. Répétition, décalage, entrelacs. Intéressant, mais il faut pouvoir s'y plonger à fond, et il semble que je n'avais pas la concentration suffisante pour bien apprécier.
P.O.P. for Psychology of Perception. This is Reinhold Frield of Zeitkratzer (inside piano) and Hannes Strobl (electric bass guitar, electronics), plus alto sax player (and Burnt Friedman sideman) Hayden Chisholm. Three long pieces inspired by the patterns of Persian rugs. Repetition, variation, interlacing. Interesting, but you need to be able to immerse yourself in the music, and it seems I didn't have enough concentration available to really appreciate this one.

NOHOME / Nohome (Trost - merci à/thanks to Forced Exposure)
Célébrons, si vous le voulez bien, le retour du guitariste bruitiste Caspar Brötzmann, avec Nohome, un power trio free-rock qui décape à fond. Nohome, c’est Caspar accompagné de la section rythmique du trio Full Blast (de son père Peter Brötzmann), soit Marino Pliakas et Michael Wertmüller. Ah oui, et fait à ne pas négliger: pour deux des quatre pièces de l’album, s’ajoute le patenteux bruitiste par excellence FM Einheit (ex-Einstürzende Neubauten). Nohome est un enregistrement en concert. Intense, puissant, FORT.
Let’s celebrate, if you will, the return of noise guitarist Caspar Brötzmann, with a new all-out free-rock power trio called Nohome. In Nohome, he is backed by the rhythm section from his father (Peter Brötzmann)’s trio Full Blast, i.e. Marino Pliakas and Michael Wertmüller. Oh, and I should tell you that a guest is featured on two tracks out of four: legendary steel-player and ex-Einstürzende Neubauten FM Einheit. Nohome is a live recording. Intense, powerful, and LOUD.

1 comment:

  1. bonusse : http://www.youtube.com/watch?v=pVdrWFcS4wo

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