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2013-06-05

2013-06-04: Byron Allen Trio, Nico Lohmann Quintett, Nakatani/Doneda, Motoomi Doi, Steamboat Switzerland


Journal d'écoute / Listening Diary 
2013-06-04

BYRON ALLEN TRIO / The Byron Allen Trio (ESP-Disk - merci à/thanks to Michael Bloom Media Relations)
Dans l’histoire du jazz, l’artiste que certains jugent mineurs est un must pour d’autres – et c’est le cas du saxo alto Byron Allen, un excellent souffleur, dont ceci est le premier disque (1965) en tant que leader (il n’en fera qu’un autre, 15 ans plus tard). Un free jazz assuré, un son urgent qui traduit une vaste gamme d’émotions. Une version un tantinet plus soul d’Ornette Coleman. Avec Ted Robinson à la batterie et Maceo Gilchrist à la contrebasse. Dans un monde meilleur, ce trio serait allé loin. Cette réédition vient de paraître.
In the history of jazz, one man’s minor musician is another man’s great unsung hero – and that is the case with alto sax player Byron Allen, a great brass blower. This was his debut as a leader, 1965 (he would record only one more LP, 15 years later). Well-assured free jazz with an urgent sound that still conveys a wide range of emotions. Think a slightly more soulful version of Ornette Coleman. With Ted Robinson on drums and Maceo Gilchrist on bass. In a better, fairer world, this trio would have lasted and accomplished great feats. This is a brand new reissue.

NICO LOHMANN QUINTETT / Miraculum (Unit Records)
Cet album de jazz commence bien, avec une écriture sympathique, puis rapidement il perd de sa saveur, tombe dans des clichés jazz fusion. Très ordinaire.
This jazz album started off nicely, with some good writing, but it quickly lost its flavour, stumbling on jazz fusion clichés and just loosing its touch.

TATSUYA NAKATANI & MICHEL DONEDA / White Stone Black Lamp (Kobo)
Un article de mon sac du FIMAV 2013, où Nakatani et Doneda ont livré une performance remarquable. Ce disque (2007) est le seul enregistrement de ce duo à ce jour. Une longue improvisation (découpée en six pistes sur le disque) qui déploie des trésors d’invention, autant de la part du percussionniste que du saxophoniste. Une écoute profonde, une chimie de rêve, un grand moment d’improvisation libre.
An item from my FIMAV haul – Nakatani and Doneda gave a remarkable performance this year. This 2007 CD is the only recording documenting this duo. A long improvisation (split into six tracks on the CD) where the duo unveils unlimited treasures of creativity and extended techniques on percussion and soprano/sopranino saxophone. Deep listening skills, perfect chemistry, a major slice of free improvisation.

MOTOOMI DOI / The Illuminated Nightingale (Noble Records - merci à/thanks to Dense Promotion)
D’un Japonais à l’autre, mais on ne saurait trouver deux albums plus différents. Imaginez si Jonsi (le chanteur de Sigur Rós) se mettait à voir la vie en rose – TOUT en rose – et à faire de la pop électronique un peu enfantine. Motoomi Doi chante d’une voix aigue et fragile des chansons simples, aux arrangements un peu amateurs, mais le tout tient la route, fort bien même. On pense à Deerhoof (sans la complexité), à Tenniscoats aussi, et, oui, à Sigur Rós. L’élément enfantin, naïf, joue un rôle prédominant dans les productions de l’étiquette Noble (qu’on pense à Serph), et il trouve ici son incarnation la plus aboutie à ce jour.  [Ci-dessous: Écoutez “Dark Night”.]
From one Japanese guy to the next, but you could hardly find two albums more different than White Stone Black Lamp and this one. Imagine if Sigur Rós’ singer Jonsi started seeing everything in pink and playing childlike electro-pop. Motoomi Doi sings, with a high-pitched, fragile voice, songs that are simple, amateurish even, but they hold up pretty well. Reminiscent of Deerhoof (without the complexities) and Tenniscoats, and yes, even Sigur Rós. The childlike, naive element plays a key role in Noble Records’ productions (think of Serph), but this is its best incarnation yet.  [Below: Listen to “Dark Night”.]

STEAMBOAT SWITZERLAND / Zeitschrei (Trost Records)
Il semble bien que j’ai manqué deux ou trois disques de Steamboat Switzerland ces dernières années – le dernier en ma possession est Wertmüller. D’ailleurs, Michael Wertmüller est encore une fois le compositeur à l’honneur sur le tout frais paru Zeitschrei. Ce batteur écrit pour Steamboat Switzerland des musiques démentes qui exploitent à fond les ressources rythmiques de ce power trio (orgue Hammond, basse électrique et batterie). Ma préférence va aux trois mouvements de la suite “z.rat”, qui semble prendre pour point de départ “The Barbarian” d’ELP. Musique très pesante, complexe, exécutée avec une précision stupéfiante.  [Ci-dessous: Écoutez “z.rat III”]
It seems I have missed a couple of Steamboat Switzerland albums along the way – the last one I have is Wertmüller. Incidentally, Michael Wertmüller is once again the featured composer on the recently released Zeitschrei. This drummer writes for SS some demented pieces that draw the most out of the rhythmical resources of this power trio (Hammond organ, electric bass, drums). I’m particularly fond of the three-part “z.rat”, which seems to use ELP’s “The Barbarian” as a spring board for very heavy, complex, and sharply-executed music.  [Below: Listen to “z.rat III”]

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