Journal d'écoute / Listening Diary
2013-05-24
JASON KAHN / Open Space (Editions)
J’ai toujours été un peu fétichiste de l’objet, ce qui
fait que j’aimais ce disque avant même de l’écouter: vinyle double, 180 g, dans
une pochette en carton peinte à la main (très simplement, mais tout de même).
Or, ce très bel objet présente la plus concluante des partitions graphiques de
Jason Kahn à ce jour. D’ailleurs, ladite partition est incluse. Enregistrée
dans un festival australien en janvier 2012, mastérisée à un niveau très
faible, et presque tout se passe au seuil de perception. Neuf musiciens, dont
le grand Chris Abrahams. La partition graphique est simple et stipule
uniquement qui joue quand et avec quelle intensité. Or, cet arrangement, conçu
spécifiquement pour les musiciens en présence, se traduit en une œuvre
fascinante qui m’a tenu en haleine du début à la fin – au point où je dirais
que le format vinyle nuit au plaisir, avec ces fondus aux quinze minutes.
I have always had a fetish for the object, and that
explains why I liked this record before I even heard it: a double LP, 180 gr,
in a (simply) hand-painted cardboard sleeve. And this beautiful object happens
to contain the most convincing graphic score piece by Jason Kahn yet.
Incidentally, the score is included as an insert. Recorded in an Australian
festival in January 2012, mastered at a very low level, where almost everything
happens at the threshold of perception. Nine musicians, including the great
Chris Abrahams. The graphic score, simple, states who plays when and at which
intensity level. And this arrangement (designed specifically for this line-up)
results in a fascinating piece of music that kept me at the edge of my seat
until the very end – to the point where I believe that, in this case, the vinyl
format is a disservice, with these fade-outs/fade-ins every 15 minutes. I would
gladly listen to the whole thing in one go.
YODOK / #2 (The Perfect Hoax)
Le tubiste Kristoffer Lo frappe encore. Après un album
solo ultra solide cet hiver, Anomie, le voici en duo
avec le batteur Tomas Järmyr. Or, jamais, au cours de cette pièce de 76
minutes, aurez-vous l’impression d’écouter un duo tuba/batterie. Nos deux
protagonistes sont férus d’électroniques. La première moitié (grosso modo) de
l’album rappelle fortement Anomie – boucles
délicates et vrombissantes, larsen, travail couche sur couche. dans la seconde
un rythme pesant explose et nous voilà en mode doom rock, sans perdre de subtilité,
sans gratuité aucune. Sidérant, puissant, captivant. Décidément, dans mon livre
à moi, l’année 2013 appartient à Kristoffer Lo. [Ci-dessous: Un extrait qui
commence à l’entrée de la batterie.]
Tuba player Kristoffer Lo strikes again. After an
ultra-strong solo album last winter, Anomie, here
he is in a duet with drummer Tomas Järmyr. Now, never in the course of this
76-minute piece will you ever get the impression that you are listening to a
tuba/drums duet. Both protagonists are astute electronicians. The first half
(roughly) of the album is akin to Anomie – delicate loops of tones
and rumbling, feedback, careful overlays. In the second half, rhythm bursts out
and we’re suddenly in doom rock mode, without loosing any of the previous
subtleties – there’s nothing gratuitous here. Stunning, powerful, captivating.
In my book, 2013 is The Year of Lo. [Below: An excerpt that starts where the
drum kit makes its entry.]
HIKASHU / Ikirukoto (Makigami
Records)
Tiré du sac du FIMAV. Paru en 2008, avec, comme
invités, Ikue Mori et Okkyung Lee. Très progressif, plusieurs chansons longues
et complexes. Pas aussi “in your face” que Uragoe, mais
fort agréable, surtout les trois dernières pièces (qui représentent près de la
moitié de l’album).
From my FIMAV haul. Released in 2008 with special
guests Ikue Moro and Okkyung Lee. Very progressive, lots of long and complex
songs. Not as “in your face” as Uragoe, but quite enjoyable,
especially the final three pieces (accounting for half of the album’s
duration).
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