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2013-05-27

2013-05-24: Jason Kahn, Yodok, Hikashu


Journal d'écoute / Listening Diary 
2013-05-24

JASON KAHN / Open Space (Editions)
J’ai toujours été un peu fétichiste de l’objet, ce qui fait que j’aimais ce disque avant même de l’écouter: vinyle double, 180 g, dans une pochette en carton peinte à la main (très simplement, mais tout de même). Or, ce très bel objet présente la plus concluante des partitions graphiques de Jason Kahn à ce jour. D’ailleurs, ladite partition est incluse. Enregistrée dans un festival australien en janvier 2012, mastérisée à un niveau très faible, et presque tout se passe au seuil de perception. Neuf musiciens, dont le grand Chris Abrahams. La partition graphique est simple et stipule uniquement qui joue quand et avec quelle intensité. Or, cet arrangement, conçu spécifiquement pour les musiciens en présence, se traduit en une œuvre fascinante qui m’a tenu en haleine du début à la fin – au point où je dirais que le format vinyle nuit au plaisir, avec ces fondus aux quinze minutes.
I have always had a fetish for the object, and that explains why I liked this record before I even heard it: a double LP, 180 gr, in a (simply) hand-painted cardboard sleeve. And this beautiful object happens to contain the most convincing graphic score piece by Jason Kahn yet. Incidentally, the score is included as an insert. Recorded in an Australian festival in January 2012, mastered at a very low level, where almost everything happens at the threshold of perception. Nine musicians, including the great Chris Abrahams. The graphic score, simple, states who plays when and at which intensity level. And this arrangement (designed specifically for this line-up) results in a fascinating piece of music that kept me at the edge of my seat until the very end – to the point where I believe that, in this case, the vinyl format is a disservice, with these fade-outs/fade-ins every 15 minutes. I would gladly listen to the whole thing in one go.

YODOK / #2 (The Perfect Hoax)
Le tubiste Kristoffer Lo frappe encore. Après un album solo ultra solide cet hiver, Anomie, le voici en duo avec le batteur Tomas Järmyr. Or, jamais, au cours de cette pièce de 76 minutes, aurez-vous l’impression d’écouter un duo tuba/batterie. Nos deux protagonistes sont férus d’électroniques. La première moitié (grosso modo) de l’album rappelle fortement Anomie – boucles délicates et vrombissantes, larsen, travail couche sur couche. dans la seconde un rythme pesant explose et nous voilà en mode doom rock, sans perdre de subtilité, sans gratuité aucune. Sidérant, puissant, captivant. Décidément, dans mon livre à moi, l’année 2013 appartient à Kristoffer Lo. [Ci-dessous: Un extrait qui commence à l’entrée de la batterie.]
Tuba player Kristoffer Lo strikes again. After an ultra-strong solo album last winter, Anomie, here he is in a duet with drummer Tomas Järmyr. Now, never in the course of this 76-minute piece will you ever get the impression that you are listening to a tuba/drums duet. Both protagonists are astute electronicians. The first half (roughly) of the album is akin to Anomie – delicate loops of tones and rumbling, feedback, careful overlays. In the second half, rhythm bursts out and we’re suddenly in doom rock mode, without loosing any of the previous subtleties – there’s nothing gratuitous here. Stunning, powerful, captivating. In my book, 2013 is The Year of Lo. [Below: An excerpt that starts where the drum kit makes its entry.]

HIKASHU / Ikirukoto (Makigami Records)
Tiré du sac du FIMAV. Paru en 2008, avec, comme invités, Ikue Mori et Okkyung Lee. Très progressif, plusieurs chansons longues et complexes. Pas aussi “in your face” que Uragoe, mais fort agréable, surtout les trois dernières pièces (qui représentent près de la moitié de l’album).
From my FIMAV haul. Released in 2008 with special guests Ikue Moro and Okkyung Lee. Very progressive, lots of long and complex songs. Not as “in your face” as Uragoe, but quite enjoyable, especially the final three pieces (accounting for half of the album’s duration).

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