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2013-02-13

2013-02-12: Simon Whetham, Marteau Rouge, Ielasi/Jaeger, Tomahawk


Journal d'écoute / Listening Diary 
2013-02-12

SIMON WHETHAM / Never So Alone (Crónica - merci à/thanks to Dense Promotion)
Album de musique électroacoustique très délicate, sur fond d’enregistrements de terrain souvent ténus. Certaines ambiances sont bien réussies, et la recherche sonore de Whetham pousse l’oreille à chercher de nouveaux types de liens entre les sons, mais à 77 minutes, Never So Alone pèche par excès.
An album of very delicate electroacoustic music, based on field recordings that are occasionally very thin. Some ambiences are successful, and Simon Whetham’s research urgs your ear to search for new kinds of relationships between sounds. However, the album’s duration (77 minutes) is not quite justified.

MARTEAU ROUGE / Noir (Gaffer Records - merci à/thanks to Dense Promotion)
Marteau rouge, c’est Jean-Marc Foussat au synthé VCS 3, Jean-François Pauvros à la guitare électrique et Makoto Sato à la batterie. Noir, un vinyle, est une puissante galette d’improvisation libre bruyante. On a souvent comparé Pauvros à Thurston Moore, avec raison: il affectionne les gestes violents, les sons perçants et les envolées bruitistes. Sato est un pur batteur de free, capable de fournir un barrage percussif incessant et de prendre une pause si nécessaire. Foussat, lui, utilise les vastes ressources de son instrument pour générer des textures inquiétantes, des raz-de-marée, des constellations de points sonores. La pièce titre, “Noir”, touche à tout ça en y ajoutant une finale mélodique toute délicate.
Marteau rouge (“red hammer”) are Jean-Marc Foussat on VCS 3 synth, Jean-François Pauvros on electric guitar, and Makoto Sato on drums. Noir, an LP, is a powerful slab of noisy free improvisation. Pauvros is often compared to Thurston Moore, and it’s understandable: he’s fond of violent gestures, piercing tones, and noisy flights. Sato is a pure free jazz drummer, capable of producing an unrelenting barrage of percussion or to take a break when necessary. Foussat uses the vast resources of his instrument to generate disquieting textures, tidal waves, and constellations of sonic dots. The title track does all that AND adds a delicate, melodious finale.

GIUSEPPE IELASI & KASSEL JAEGER / Parallel/Grayscale (editions Mego - merci à/thanks to Forced Exposure)
Première collaboration entre Giuseppe Ielasi et Kassel Jaeger – le premier est guitariste et électronicien issu de l’improvisation réductionniste; le second est électroacousticien et membre du GRM. Ce vinyle propose deux pièces de 18 minutes, toutes deux obtenues par assemblages d’éléments issus de deux séances d’enregistrement, l’une plutôt analogique, l’autre plutôt numérique. Les deux pièces comptent parmi les travaux les plus accomplis de Ielasi: ambiantes (surtout “Grayscale”), riches, pleines d’énigmes quant aux sources sonores utilisées, sérieuses sans être formalistes, organiques sans devenir faciles ou prévisibles. [Je n’ai pas vu le vinyle; je n’ai eu droit qu’à des mp3.]
First collaboration between Giuseppe Ielasi and Kassel Jaeger – the first one is a guitarist and electronician with a background in reductionist free improvisation; the second is an electroacoustician and a member of the GRM. This LP features two side-long tracks, both obtained from assemblages of elements taken from two separate sessions, one with an analog focus, the other laptop-based. Both tracks rate high in Ielasi’s scale of accomplishments: ambient (especially “Grayscale”), rich, full of mysteries as to the sound sources used, serious with getting formal, organic without getting predictable. [I haven’t seen the LP, just heard mp3 files.]

TOMAHAWK / Oddfellows (Ipecac)
J’avais beau “savoir” (que ce disque marquait le retour de Mike Patton au rock), ma première écoute d’Oddfellows m’a déstabilisé. Oui, au fil des 13 courtes chansons (rien au-dessus de 4:01), j’ai entendu beaucoup d’éléments rappelant Faith No More, Mr. Bungle aussi. Mais j’ai aussi entendu des relents des Melvins et même de Motorpsycho (et Patton n’a jamais joué dans ou avec le dernier). Les chansons passent très vites, au point qu’elles se distinguent peu les unes des autres, à l’exception du 7/4 de “Oddfellows” et de l’ambiance inquiétante de “I Can Almost See Them.” À réécouter pour dépasser l’état de choc et voir ce que ce disque a dans le ventre. [Ci-dessous: Vidéomusique officielle pour “Stone Letter.”]
I “knew” (that this album marks Mike Patton’s return to rock), yet my first listen of Oddfellows still manage to destabilize me. Yes, in the course of these 13 short songs (nothing over 4:01), I have heard lots of elements reminiscent of Faith No More, and of Mr. Bungle too. But I also heard whiffs of Melvins and even Motorpsycho (and Patton never played in or with the latter). Songs go by quickly, to the point where I had a hard time telling them apart, except for the 7/4 beat in “Oddfellows” and the eery mood of “I Can Almost See Them.” I’ll have to give it a couple more spins, to break through the shock and see what this album really has to offer.  [Below: Official music video for “Stone Letter.”]

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