Journal d'écoute / Listening Diary
2012-11-20
MARK ALBAN LOTZ &
MEINRAD KNEER / u-ex(perimental) (Evil
Rabbit - merci à/thanks to Toondist)
En 2007, le flûtiste Mark Alban Lotz s’associe au
contrebassiste Meinrad Kneer pour démarrer une série de concerts improvisés à
Utrecht, sa ville natale. Plus tard, en décembre 2009 et en février 2010, le
duo organise deux séances dans un petit studio où ils invitent des participants
à cette série. Le résultat, u-ex(perimental), met en vedette
11 invités (mais jamais plus que quatre musiciens en tout à la fois), au fil de
26 courtes improvisations – deux font plus de 4 minutes, la plupart ne sont que
des vignettes. Généralement, je me lasse vite de ce genre de découpage, mais le
soin apporté au choix de l’ordre des pièces rend ce disque très agréable. Il
faut dire que Lotz et Kneer sont des improvisateurs de premier plan. Leurs collègues
sont pal mal non plus, particulièrement la trompettiste Felicity Provan, le
vocaliste Han Buhrs (de Palinckx) et Joost Buis qui, étonamment, joue ici de la
guitare lapsteel.
In 2007, flautist Mark Alban Lotz paired up with
doublebassist Meinrad Kneer to launch an improvised music concert series in his
home town of Utrecht. Later, in December 2009 and February 2010, they booked
two days in a tiny studio where they invited some of the musicians featured in
their series. The results are culled on u-ex(perimental),
a CD featuring 11 guests (though there are no more than four musicians playing
on a given track) in the course of 26 short free improvisations – two clock in
over 4 minutes, most are only vignettes. I usually don’t like this kind of
short attention span comp, but a lot of thought went into the track order, and
it makes for a very enjoyable listen. Lotz and Kneer are first-rate
improvisers, and their guests aren’t bad either. Especially trumpeter Felicity
Provan, vocalist Han Buhrs (of Palinckx), and Joost Buis who, surprisingly,
came to the sessions with his lapsteel guitar instead of his trombone.
Pubié peu de temps après Cut a Caper, le
premier album de ce sextet, voilà qu’arrive ce document en concert qui,
surprise, propose essentiellement du nouveau matériel. L’alignement demeure le
même (que sur l’album studio et qu’au concert du FIMAV 2011), soit: Ig
Henneman, Ab Baars, Axel Dörner, Lori Freedman, Wilbert de Joode et Marilyn
Lerner. L’écriture de Henneman est toujours aussi complexe, voire hermétique,
mais ce disque en concert a plus de bagout et de chaleur que l’album studio.
Recommandé.
Released soon after Cut a Caper –
this sextet’s debut CD – here comes a live document which, surprise, contains
mostly new material. The line-up remains the same (than on the studio album and
at the FIMAV 2011 concert), i.e.: Ig Henneman, Ab Baars, Axel Dörner, Lori
Freedman, Wilbert de Joode, and Marilyn Lerner. Henneman’s compositions are
still very complex, hermetic even, but this live CD has more guts and warmth
than the studio one. Recommended.
VIOLENCE AND THE SACRED / Failure Parade (Viosac)
Ahhh… enfin, Graham Stewart poursuit son programme de
réédition des cassettes de Violence and the Sacred, groupe post-industriel qui
a donné des prestations-happenings très expérimentales dans les années 80, principalement
en Ontario. Failure Parade combine deux concerts donnés les 5
et 6 juin 1987 à London (Ontario). Le groupe est en verve et les mots trouvés –
extraits littéraires lus par St. Deborah, bandes en tout genre – abondent,
aussi surréalistes les uns que les autres. C’est vraiment la manipulation de
bandes qui domine cette fois, même si le violoncelle de Stewart et la guitare
de Ted Wheeler font bonne figure. Un album convaincant et encore déstabilisant.
Sur CDr professionnel. [Ci-dessous: Écoutez gratuitement l’album via
bandcamp.]
Ahhh… Graham Stewart has resumed reissuing Violence
and the Sacred’s old cassette releases. VioSac was a post-industrial band who
performed highly experimental happenings in the ‘80s, mainly in Ontario,
Canada. Failure Parade combines two performances, June 5-6
1987 in London, Ontario. The band felt quite talkative as surrealistic found
words abound – readings from St. Deborah, and voices on tape. Tape manipulation
is at the heart of this release, more than on previous albums, even though
Stewart’s cello and Ted Wheeler’s guitar still have their shining moments. A
convincing album, as destabilizing as the previous reissues. On professional
CDr. [Below: Listen to the whole album on Bandcamp.]
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