Journal d'écoute / Listening Diary
2012-03-27
ROSEN FÜR ALLE / Live in Zurich (Unit Records)
Ce trio free jazz est composé du saxo Christoph Gallio (Day & Taxi), du contrebassiste Jan Roder et du batteur Oliver Steidle. Live in Zurich propose une pièce continue de 50 minutes, une performance musclée sans être brouillonne – du musclé propre, typiquement suisse.
This free jazz trio consists of saxman Christoph Gallio (of Day & Taxi), doublebassist Jan Roder, and drummer Oliver Steidle. Live in Zurich features a single 50-minute piece, a muscular performance that never boils over into the noisy or disjointed realm – clean muscular music, typically Swiss, right?
FRANCK VIGROUX / We (nous autres) (d’autres cordes)
We (nous autres) est un album déroutant de musique électronique, électroacoustique et bruitiste. Chaque pièce adopte une approche différente, d’un doom métal planant qui rappelle Kreng à une techno bruitiste évoquant Ø, en passant par le bruitisme à tout crin. Dix pièces en 42 minutes, mais la dernière en fait 14, et elle s’avère plus ocnséquente, malgré sa progression en tableaux. On y trouve le résumé probant d’un disque audacieux.
We (nous autres) is a confounding album of electronic, electroacoustic, and noise music. Each track features a different approach, from a trippy form of doom metal reminiscent of Kreng to noise techno that brings to mind Ø, by way of all-out noise art. Ten tracks in 42 minutes, but the final track lasts 14 minutes, and it proves to be more consequential, despite it unfolding in various tableaux. In that last track I hear the summary of a bold record.
YVES DAOUST / Voix (empreintes DIGITALes)
J’aime habituellement les travaux d’Yves Daoust, sans être un fan. Par contre, je suis prêt à hisser Voix haut dans le panthéon des produits d’empreintes DIGITALes. À travers ce disque souffle un vent historique, un sentiment de retour sur soi et sur le passé de la musique et de la musique concrète. Voix n’explore pas de nouveaux territoires, il n’est pas révolutionnaire, mais il démontre avec brio la maîtrise et le talent de compositeur de Daoust. Quatre pièces: un autoportrait où Daoust revient à la bande magnétique de ses débuts; une pièce de sons concrets du quotidien (de la musique concrète première manière); un hommage à un vieil ami décédé; enfin, une relecture des chorals de Bach. Cette dernière pièce, “Chorals ornés” (42 minutes) est un tour de force: Daoust a habillé de vêtements électroacoustiques et poétiques 14 chorals de Bach interprétés à l’orgue par Régis Rousseau. Ces ornements soulignent des émotions déjà présentes chez Bach ou font contraste ou apportent une interprétation personnelle. Du grand art. [Ci-dessous: Ce lien ouvrira le lecteur média d’electrocd.com, où vous pourrez écouter plusieurs extraits de cet album.]
I usually like, not love, Yves Daoust’s works. However, this DVD-A release, Voix, is worth slipping into an empreintes DIGITALes top 10 list. Throughout this record, Daoust is looking back - at himself, at electroacoustic music, at music in general. Voix breaks no new ground, it’s not a revolutionary record, but it showcases the mastery and talent of Daoust as a composer. Four pieces: a self-portrait where Daoust comes back to the Revox tape recorder of his youth; a piece made with daily concrete sounds (in an early musique concrète style); a tribute to an old friend who has passed away; and a rereading of Bach’s chorals. The latter piece, “Chorals ornés” (42 minutes) is a tour de force: Daoust has put electroacoustic and poetic garments over 14 chorals by Bach, performed at the church organ by Régis Rousseau. These ornaments highlight the emotions already contained in Bach’s music, or create constrats or bring in a personal interpretation. A great work of art. [Below: This link will open electrocd.com’s media player; it contains a handful of soundclips from the album.]
JOHN ZORN / The Goddess (Tzadik)
Plus j’entends d’albums appartenant à la récente veine mélodique/jazz de John Zorn, plus j’apprécie cette veine, tout en ayant de la difficulté à départager ces disques. The Goddess appartient à l’axe In Search of the Miraculous / At the Gates of Paradise / The Dreamers. Il s’inspire des femmes magiciennes, sorcières et divinatrices. Cette série de sept compositions est confiée à un sextuor: Rob Burger (au piano), Kenny Wollesen (au vibraphone), la harpiste Carol Emanuel, Marc Ribot, Trevor Dunn et Ben Perowsky. “Beyond the Infinite” est la pièce de résistance de ce cycle – vive, complexe, enlevante – alors que “Ode to Delphi” et “Heptameron” sont très très très près de l’univers des Dreamers. Cela dit, c’est vraiment beau.
The more I hear albums belonging to Zorn’s recent melodic/jazz vein, the more I appreciate this stream of projects, while having a hard time distinguishing among these discs. The Goddess belongs to the In Search of the Miraculous / At the Gates of paradise / The Dreamers axis. It was inspired by female magicians, witches and prophets. This series of seven compositions are entrusted to a sextet: Rob Burger (at the piano), Kenny Wollesen (on vibes), harpist Carol Emanuel, Marc Ribot, Trevor Dubb, and Ben Perowsky. “Beyond the Infinite” is the pièce de résistance of this cycle – lively, complex, thrilling – while “Ode to Delphi” and “Heptameron” are very, very, very aking to The Dreamers’ repertoire. That being said, it’s a gorgeous disc.
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