Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

Home of François Couture's music journalism and activism.

2012-02-21

2012-02-20: Anthony Braxton, Donkey Monkey, John Zorn, Brazzaville, Kutin

Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-02-20

ANTHONY BRAXTON / Tentet (Wesleyan) 1999 (New Braxton House)
Cet album double est l’offre de février 2012 de New Braxton House à ses abonnés. Il est aussi disponible à la carte. Un enregistrement de qualité à la Wesleyan University, 15 novembre 1999 offrant pour la première fois les compositions n° 235 et 236, deux pièces enjouées, sur la 235, à la pulsation marquée et aux échappées flamboyantes. La partie plus libre de la 236 est aussi joyeusement débridée (la guitare de Kevin O’Neil y brille). Un solide album d’archives.
This double album is the New Braxton House’s February 2012 release for its subscribers. It is also available a la carte. This is a quality live recording made at Wesleyan University on November 15, 1999. It documents compositions 235 and 236 for the first time. These are two joyful pieces, especially 235 with its steady pulse and flashy sprints. The crazy freer section of 236 is another highlight (Kevin O’Neil’s guitar shines in that bit). A strong archival release.

DONKEY MONKEY / Hanakana (Umlaut)
(L’étiquette franco-suédo-allemande Umlaut m’a fait parvenir un lot de parutions récentes. Je tenterai d’en chroniquer une par jour à compter d’aujourd’hui.) Wow! Quel belle découverte! Donkey Monkey est un duo féminin franco-nippon. Eve Risser joue du piano et du piano préparé; Yuko Oshima joue de la batterie et de l’échantillonneur; toutes deux chantent. Hanakana est un album de rock-in-opposition amusant et virtuose. Il évoque tout en tas Vialka, Tenko, Ruins, Siren Circus, Vibraslaps (duo éphémère de Christine Jauniaux et Ikue Mori) et Justine. On nage en pleine musique actuelle des années 90 (pensez aux étiquettes Ambiances Magnétiques et RecRec), sans pour autant que Hanakana fasse dans la nostalgie - c’est plutôt mois qui suis nostalgique de cette époque. Des textes absurdes, des idées rigolotes, des compositions complexes… et une relecture trépidante de “Can’t Get My Motor to Start” de Carla Bley. Chaudement recommandé!  [Ci-dessous: “Can’t Get My Motor to Start” en concert - vidéo amateure.]
(The French/Swiss/German label Umlaut Records has sent me a bunch of their recent releases. I should be reporting on one of them daily starting today.) Wow! What a pleasant surprise! Donkey Monkey is a French/Japanese female duo. Eve Risser plays piano and prepared piano; Yuko Oshima plays drums and sampler; both sing. Hanakana is a slab of fanciful, virtuoso, irresistibly enjoyable rock-in-opposition. They bring to mind, in no particular order: Vialka, Tenko, Ruins, Siren Circus, Vibraslaps (Catherine Jauniaux and Ikue Mori’s short-lived duo), and Justine. We’re hip deep in ‘90s musique actuelle (think of labels Ambiances Magnétiques and RecRec), though Hanakana is not nostalgia-driven at all – I’m the one nostalgic of that era! Absurdist lyrics, funny ideas, complex songwriting… and a thrilling take at Carla Bley’s “Can’t Get My Motor Running.” Strongly recommended!  [Below: A live performance of “Can’t Get My Motor to Start” - amateur video.]

JOHN ZORN / In Search of the Miraculous (Tzadik)
Dans la même veine que At the Gates of Paradise (qu’il précède), de Nova Express (dans une moindre mesure) et des albums des Dreamers (au ton différent), In Search of the Miraculous présente le côté tendre et lyrique de John Zorn. Ce cycle de compositions est d’inspiration mystique et de facture jazée. Avec Rob Burger, Greg Cohen, Kenny Wollesen, Ben Perowski et Shanir Ezra Blumenkranz. Partout où il passe, le vibraphone de Wollesen apporte une touche de légère à la musique de Zorn. “The Magus” (9 minutes) est une œuvre complexe qui, sans détonner dans l’ensemble, lui apporte sa substantifique moëlle. Musique fédératrice à la beauté accessible - il serait facile d’accuser Zorn de facilité ici (et dans d’autres projets récents, de plus en plus de projets en fait) si ce n’était qu’il nage dans ce style musical avec tant d’élégance.
Similar to At the Gates of Paradise (which it predates), Nova Express (to a lesser extent) and The Dreamers’ output (in a different mood), In Search of the Miraculous features the tender and melodic side of John Zorn. This cycle of compositions was inspired by mystical thoughts and is incarnated in a jazz form. With Rob Burger, Greg Cohen, Kelly Wollesen, Ben Perowski, and Shanir Ezra Blumenkranz. Everywhere Wollesen and his vibraphone appear in Zorn’s oeuvre they bring a touch of lightness. “The Magus” (9 minutes) is a complex work that provides the true essence of this album. Federative music, beautiful for all, accessible – it would be easy to accuse Zorn of facility (here and in a growing number of recent projects), if it weren’t for the fact that he navigates these compositional waters with such elegance.

 BRAZZAVILLE / Jetlag Poetry (South China Sea)
Il y a quelques années de cela, une petite étiquette américaine me faisait parvenir un album de Brazzaville, East L.A. Breeze, que j’ai trouvé et trouve encore adorable. Pourtant, je ne m’étais jamais enquis de la suite des choses pour le groupe de David Arthur Brown. Jusqu’à aujourd’hui. Jetlag Poetry est leur plus récent disque, paru l’an dernier, et la recette demeure la même: chansons folk-pop aux arrangements aériens et vaguement sud-américains, avec un chanteur masculin à la voix douce, doublé d’une choriste à la voix encore plus douce. Mélange ennivrant d’américana et de braziliana. “3Jane”, “Rather Stay Home” et “Caspian Sea” ressortent du lot, mais c’est l’incroyablement douce reprise de “Moonage Daydream” de David Bowie qui vole la vedette.  [Ci-dessous: Vidéomusique “live en studio” de la chanson “Rather Stay Home.”]
A few years ago, a small US-based label mailed me a copy of East L.A. Breeze by Brazzaville, which I found and still find adorable. Yet, I had never inquired about what had happened to David Arthur Brown’s band. Until today. Jetlag Poetry is their latest effort, released last year, and the recipe remains the same: folk-pop songs with aerial, vaguely South-American arrangements, with suave and very quiet male lead vocals coupled to even quieter female backvocals. A soul-lifting blend of Americana and Brazailiana. “3Jane”, “Your Motion Says” and Caspian Sea” are highlights, but there’s one track that steals the show: an incredibly soft and delicate cover of David Bowie’s rock anthem “Moonage Daydream.”  [Below: Official “live in the studio” music video for the song “Rather Stay Home.”]


Un album de musique ambiante aux accents post-rock, avec enregistrements de terrain. Essentiellement guitaristique sans vraiment le montrer, tant le travail au niveau de la facture sonore est fin. Cela dit, Ivory manque un peu d’envergure pour se faire réellement remarquer, à une exception près: la pièce “After the Plague” où la présence d’une contrebasse donne des dents aux rêveries de Kutin.
An album of ambient music with post-rock accents and field recordings. Mostly guitar-based, though it doesn’t show, due to how sophisticated the album’s sound is. However, Ivory lacks some scope to deserve being noticed, except for one track: “After the Plague”, where a doublebass suddenly puts teeth on Kutin’s reveries.

No comments:

Post a Comment