2012-01-19
MILES PERKIN QUARTET / objects in mirror are closer than they appear (Miles Perkin)
D’accord, le titre de ce disque n’a rien d’original, mais quelle splendeur! Le contrebassiste Miles Perkin, qui partage son temps entre Montréal et Berlin, vient de lancer cette autoproduction qui méritait une place de choix dans un catalogue prestigieux. Musique actuelle s’inspirant du jazz ECM, mais allant au-delà, dans un univers d’écriture personnel, où les mélodies sont déconstruites sans perdre leur charme. Perkin est accompagné du batteur montréalais Thom Gossage (collaborateur de longue date), du trompettiste brittannique Tom Arthurs et du pianiste français Benoit Delbecq. Une musicalité incroyable, un alignement parfait entre un compositeur ayant trouvé sa voie et des musiciens capables de la suivre. [CI-dessous: "Street Escape".]
Granted, this album’s title is nothing new, but what a splendid record nonetheless! Bassist Miles Perkin, who splits his time between Montréal and Berlin, has just self-released this gem which deserves a place on a prestigious label. Creative music drawing inspiration from ECM jazz but moving further, into a highly personal compositional world where melodies are deconstructed but retain their charm. Perkin’s quartet includes Montréal drummer Thom Gossage (a long-time partner), UK trumpeter Tom Arthurs, and French pianist Benoit Delbecq. Incredible musicality, and a perfect alignment between a composer who has find his path and musicians fully capable of following him. [Below: "Street Escape"]
JOE WILLIAMSON / Hoard (Creative Sources)
Je ne sais pas si Joe est amasseur compulsif, mais certains pourraient prétendre que ce disque de solos de contrebasse sonne comme si on fourrageait dans un énorme amas de rebuts. C’est que Williamson brasse de la corde de contrebasse comme pas un sur Hoard. Deux solos, 23 et 18 minutes. Deux déploiements d’une énergie virtuose, presque exclusivement dans le registre plus que grave. On se questionne parfois à savoir s’il utilise un archet ou une scie. Fort impressionnant. Et fort, point.
I don’t know if Joe is actually a hoard, but some people may feel this doublebass solo CD sounds like someone is tossing stuff around in a huge heap of garbage. Willamson shakes his bass strings like a madman on Hoard. Two solos, 23 and 18 minutes. Two deployments of virtuoso stamina, almost exclusively in the subwoofing range. I even wondered at some point if he was using a bow or a saw. Very impressive. And very loud.
QUARKSPACE / Spacefolds 11 (Eternity’s Jest)
Une autre envolée spatiale avec les gars de Quarkspace, et celle-ci est particulièrement réussie. Une belle sélection d’improvisations instrumentales planantes, peu de temps morts - le volume le plus solide de la série depuis... un bon bout de temps, en fait. Paul Williams a mis son côté plus électro en veilleuse, la guitare de Darren Gough occupe plus de place. Un disque qui donne l’impression que, même si ce groupe a une longue carrière derrière lui, il pourrait bien en avoir une aussi longue devant.
Another space flight with the guys from Quarkspace, and this journey is particularly fine. A nice selection of trippy instrumental improvisations, with very few dull moments – the strongest volume in this series in quite a while. Paul Williams has put a damper on his electronica leanings, and Darren Gough’s guitar is taking up more room. This record feels like, though the guys have a long career together behind them, they might have one just as long in front of them.
Ce disque végétait depuis longtemps dans ma pile de disques à écouter, au point où j’ai manqué sa sortie officielle de 2 jours (17 janvier). Désolé, c’est ma faute, mais je tiens à faire amende honorable, parce qu’il s’avère que c’est un petit bijou de rock progressif alternatif. Le prog autoproduit, ça me fait peur. Habituellement, les moyens ne sont pas à la hauteur de l’ambition et le résultat en souffre. Ce n’est clairement pas le cas avec The Glass Masses. Rags & Ribbons est un trio à deux chanteurs (le guitariste et le claviériste) qui compose des chansons courtes et punchées, pleines de développements raffinés et d’arrangements luxuriants. Oui, même en mode “power trio”. À l’occasion, j’ai pensé à Echolyn (les harmonies vocales, entre autres choses). Textes intelligents, belles voix, thèmes accrocheurs, côté alt-rock qui garde les choses sur terre, rien de tape-à-l’oeil. Un must. Jugez par vous-même. [CI-dessous: Téléchargez gratuitement le premier extrait “Even Matter”, puis regardez la vidéomusique de cette chanson.]
This record was gathering dust in my listen-to pile for a while – I even missed its official street date by two days (Jan. 17). Sorry, my bad. But let me patch things up, because this record truly deserves your attention. It turns out to be a great alt-prog rock album. Self-produced prog scares me. Too often, the means don’t match the ambition, and the results suffer. That is really not the case with The Glass Masses. Rags & Ribbons is a trio with two singers (the keyboardist and the guitarist). Their songs are short and punchy, but full of sophisticated developments and luxurious arrangements. Yes, even in “power trio” format. I often caught myself thinking of Echolyn (because of the vocal harmonies, among other things). Intelligent lyrics, fine vocals, catchy themes, an alt-rock side that keeps things grounded, nothing flashy. A must-have. Judge for yourself. [Below: You can download the first single “Even Matter” for free. Then watch its official music video.]
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