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2010-01-29

2010-01-29: Myra Melford, Stefan Aeby Trio, The Deadalus Spirit Orchestra, VIoleta de Outono

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-01-29


MYRA MELFORD’S BE BREAD / The Whole Tree Gone (Firehouse 12 - merci à/thanks to improvised communications)

Un très beau disque de la pianiste new-yorkaise Myra Melford en sextuor (Cuong Vu, Ben Goldberg, Brandon Ross, Stomu Takeishi, Matt Wilson). C’est aussi le disque le plus jazz et le plus accessible qu’a publié Firehouse 12 à ce jour. Melford écrit des pièces agiles, aux mélodies souples. Et si ses solos sortent des sentiers battus, c’est strictement d’un point de vue harmonique. Le rythme, le groove sont toujours présents. Dans la plage des musiques jazz que j’écoute, je qualifierais The Whole Tree Gone de disque léger. Cela dit, il est très agréable. Ça faisait longtemps que je n’avais pas écouté Ben Goldberg, un clarinettiste au ton splendide. Le guitariste Brandon Ross vaut aussi le détour. Mais, évidemment, c’est le jeu vif de Melford qui vole la vedette.

A very nice record by New York pianist Myra Melford and her sextet (Cuong Vu, Ben Goldberg, Brandon Ross, Stomu Takeishi, Matt Wilson). It’s also the jazziest and most accessible record released by Firehouse 12 to this date. Melford writes agile pieces fitted with graceful melodies. And though her solos stray away from beaten paths, they do so strictly on harmonic level, for the beat, the groove, remains constant. In the range of jazz music I listen to, I’d qualify The Whole Tree Gone as light jazz. Very enjoyable. And I hadn’t heard clarinetist Ben Goldberg in a while - he’s got such as superb tone. Guitarist Brandon Ross is also a major attraction. But of course, Melford and her vivacious playing steal the show.


STEFAN AEBY TRIO / Are You…? (Unit Records)

Un trio suisse, piano/basse/batterie. Une écriture mélodique, souple, caressante. Une exécution un tantinet froide (une constante dans le jazz moderne suisse). Joli mais peu marquant. Par contre, la pochette est splendide et mérite une mention spéciale.

A Swiss trio, piano/bass/drums. Melodic, supple, caressing writing. A tad cold in the execution (something of a constant in modern Swiss jazz). Pretty but rather unremarable. However, the cover artwork is splendid and deserves a special mention.


THE DAEDALUS SPIRIT ORCHESTRA / Ampulla Magnifying (Vocation Records)

The Daedalus Spirit Orchestra est un groupe français qui chevauche le rock progressif métallisant et l’avant-prog. En fait, j’entends dans Ampulla Magnifying autant de 5UU’s que d’OSI. Mélange étrange? Pas tant que ça. Pas lorsqu’il s’appuie sur une écriture musicale intelligente et bien assumée. Le chanteur Eric Lorcey (aussi guitariste) chante dans un anglais parfois laborieux, mais compréhensible. Ses textes sentent malheureusement la traduction mot-à-mot, au point où on souhaiterait qu’il les chante en français, pour leur donner plus de crédibilité (hé Eric, je suis traducteur, je pourrais peut-être t’arranger ça). Outre ce point particulier, Ampulla Magnifying est un disque d’une solidité surprenante, qui offre une courbe d’écoute serrée, à l’intérêt soutenu. Je vais certainement y revenir quelques fois pour mieux l’apprivoiser. J’y trouve un son original et qui m’intrigue. [La page MySpace du groupe (lien ci-dessus) offre plusieurs pièces en écoute.]

The Daedalus Spirit Orchestra is a French band sitting on the fence between metal-leaning progressive rock and avant-prog. In fact, I hear in Ampulla Magnifying equal parts 5UU’s and OSI. A strange blend? Not that much, especially when it relies on intelligent songwriting. Singer Eric Lorcey (also the band’s guitarist) sings in English - his pronunciation can be labored, but he is intelligible. Sadly, his lyrics have a distinct word-by-word translation feel that robs them of some of the credibility they could have (hé, Eric, I’m a translator by trade, maybe I could help!). Beside that, Ampulla Magnifying is a surprisingly strong record with a tightly-kept listening curve that sustains interest. I’ll surely get back to this one a few times to get to know it better. There’s a unique sound here, and it intrigues me. [The band’s MySpace (link above) lets you listen to several tracks from the album.]


VIOLETA DE OUTONO / Live at Rio ArtRock Festival ’97 (Rock Symphony)

Le titre dit tout: un album en concert, en version quatuor (avec Fabio Ribeiro aux claviers). Une bonne captation, une sélection touche-à-tout qui comprend des reprises de “Tomorrow Never Knows” et de “Astronomy Domine”. Je m’attendais à un peu plus d’énergie de ce disque, mais tout de même. Bon point de départ pour qui s’intéresse à ce groupe brésilien de rock psychédélique, quoi que je recommanderais plutôt de commencer par le meilleur, soit leur second disque Em Toda Parte.

Title says it all. Here Violeta de Outono is featured as a quartet (with Fabio Ribeiro on keys). Very good recording, a track list that covers a bit of everything, including covers of “Tomorrow Never Knows” and “Astronomy Domine.” I was expecting a little more energy from the album, but it’s still satisfying. A good starting point for whoever interested in this Brazilian psychedelic rock band, although I would recommend starting with their best studio album, i.e. their second LP Em Toda Parte.

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