Journal d'écoute/Listening Diary
2009-11-18
FRED FRITH / Impur Part II (Fred Records/ReR Megacorp)
Ceci est la suite d’Impur, mais n’a rien à voir stylistiquement avec sa première partie. Un rappel: Au milieu des années 90, Fred Frith enseigne à l’École Nationale de Musique de Villeurbanne (France), une résidence de deux ans qui se conclut par un grand événement: professeurs et élèves occupent toutes les pièces de l’édifice, jouant simultanément une œuvre constitué de fragments composés et d’improvisation libre, le public étant invité à circuler sur les lieux ou à écouter de l’extérieur, par les fenêtres ouvertes. Impur était un collage d’enregistrements faits à divers endroits dans l’édifice. Puis, dans la salle de concert commençait une prestation par un ensemble de 20 musiciens, sans que le public en soit informé (les gens sont arrivés à mesure que l’information a circulé). C’est cette seconde partie qui constitue Impur II. Il s’agit d’une très bonne composition de Frith, dans son plus pur style complexe mais rigolo, sensible et pas barbant pour deux sous. On pense à René Lussier. On pense à Gravity version âge mur. Et on a beaucoup de plaisir. Un bon ensemble (pas phénoménal, mais assez solide pour rendre l’oeuvre), du bon matériel, une écoute beaucoup plus aisée que le premier Impur.
This is a follow-up to Impur, but the music has nothing to do with that “part one”. First, a reminder: in the mid-‘90s, Frith spend two years teaching at the Ecole National de Musique in Villeurbanne (France). His residency came to a close with a large-scale event where teachers and students occupied the whole building playing simultaneously in every room, following a score of timed events, free improv, and composed fragments. The audience was free to walk the halls and enter the rooms or listen from outside (the windows were all open). Impur (part one) is a collage of recordings made throughout the building. Then, in the concert hall, a 20-piece ensemble started a performance, unbeknownst to the audience - people started to come in as the word spread out. This second part is documented on Impur II. It’s a very fine Frith composition, in his typical complex-yet-entertaining, sensitive, not the least bit boring style. I’m thinking of René Lussier. I’m thinking of a more mature take on Gravity. And I’m having a lot of fun. A good ensemble (not phenomenal, but more than good enough to pull it off), good material, and a much easier - and satisfactory - listen than the first Impur.
FRED FRITH / Nowhere - Sideshow - Thin Air (Fred Records/ReR Megacorp)
Oui, Fred vient de publier non pas un mais DEUX nouveaux disques. Nowhere - Sideshow - Thin Air regroupe des musiques pour la danse et, stylistiquement, se compare favorablement à The Happy End Problem. La violoniste Carla Kihlstedt est en vedette sur deux des trois suites (datant de 2000-2001). Fred Frith s’occupe d’à peu près tout le reste. “Nowhere” est une suite solide, à l’écriture souple, prenante, rythmée (y trouverait-on des fragments de ce que deviendrait le corpus de Cosa Brava que je n’en serais pas surpris). “Sideshow”, plus conceptuel dans son dispositif, intègre de l’échantillonnage, une approche plus cinématique. “Thin Air” (2007) est plus tendue et repose fortement sur le jeu de guitare de Frith - c’est le clou de ce disque. De l’excellent Frith.
Yes, Fred has released not one but TWO new CDs. Nowhere - Sideshow - Thin Air culls pieces for dances. Stylistically, it compares favourably to The Happy End Problem. Violinist Carla Kihlstedt is featured on two of the three suites (recorded in 2000-2001). Frith takes care of near everything else. “Nowhere” is a strong suite featuring supple writing. It’s captivating and it has rhythm (I wouldn’t be surprised if some of the Cosa Brava repertoire had early fragments in here). “Sideshow” has a more conceptual design, and it integrates samples and a cinematic approach. “Think Air” (2007) is more tense and relies strongly on Frith’s multi-facetted guitar playing - it’s this album’s highlight. An excellent opus from Frith.
THE RED MASQUE / Stars Fall On Me (The Red Masque)
Un disque en concert, disponible seulement sous forme numérique (eMusic, iTunes, etc.), qui fait suite à l’excellent disque studio Fossil Eyes paru l’an dernier. Fossil Eyes marquait un tournant pour ce groupe de rock progressif gothique, avec maintenant une forte composante RIO/impro. En puisant dans les albums précédents aussi, Stars Fall On Me est un peu moins expérimental, plus axé sur des chansons. Le son est correct (un peu creux), les prestations solides, Lynnette (la chanteuse/muse gothique du group) en pleine forme et bien en voix. C’est la qualité de l’écriture de Red Masque qui ressort de ce concert. Ceux qui ont trouvé Fossil Eyes difficile à digérer vont préférer les versions des chansons clés de cet album telles que présentées ici. Personnellement, je préfère lorsque le groupe lâche son fou, mais j’apprécie tout de même ce document.
A live album available only as a digital download (from eMusic, iTunes and the likes), following up on last year’s excellent studio release Fossil Eyes. Fossil Eyes marked a new turn for this Gothic prog rock group, who now boasts a strong RIO/improv component. However, since this concert also features tracks from their previous albums, it sounds a bit less experimental and more song-focused. The sound is okay (a bit hollow), but the performances are strong, and Lynnette (the band’s gothic singer/muse) is in fine shape. Stars Fall On Me highlights the high quality of The Red Masque’s songwriting. Folks who found Fossil Eyes hard to digest will prefer the songs from that album in their live guises. Personally, I think the band could have broken loose a bit more, but I still find this live document satisfying.
MIRIODOR / Live 89 (ProgQuébec)
Incroyable, cette trouvaille de ProgQuébec: Miriodor, époque trio (Pascal Globensky, Sabin Hudon, Rémi Leclerc), en concert à Montréal, à Québec et en France, entre 1987 et 1989 (surtout 1989). Miriodor développait alors son son, qui porte encore l’empreinte d’Univers Zero. Une belle sélection de pièces issues de l’album éponyme (en fait le deuxième du groupe), de la cassette parue avant, et du matériel qui sera endisqué sur 3e avertissement. Ceux qui ne connaissent Miriodor que pour leurs plus récents disques avec le guitariste Bernard Falaise peuvent très bien se tourner vers Live 89 avant de s’attaquer aux premiers disques. Recommandé!
Unbelievable, this find from ProgQuébec: Miriodor in their trio era (Pascal Globensky, Sabin Hudon, Rémi Leclerc), live in Montréal, Québec, and in France, between 1987 and 1989 (mostly the latter). Back then, Miriodor was knees deep into developing their sound, which still bore the imprint of Univers Zero. A nice cross-section of tunes from their eponymous LP (actually their 2nd), the previous cassette release, and material that would become a part of 3rd Warning. Folks who only know Miriodor for their latest releases with guitarist Bernard Falaise can turn to Live 89 if they want to sample the band’s earlier sound. Recommended!
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