2009-11-17
CHRISTINE WODRASCKA & RAMON LOPEZ / Momentos (Leo Records)
Ce disque est en quelque sorte une suite ou une mise à jour d’Aux portes du matin. Wodrascka (pianiste) et Lopez (batteur) forment un beau duo bien solide, et ils improvisent ensemble avec beaucoup de finesse et d’émotion. Rien de convenu dans leur musique, beaucoup de parallélismes entre les doigts fugaces de la dame et les baguettes fébriles du monsieur. Rien de particulièrement impressionnant ou nouveau sur ce disque, ce qui ne le rend pas moins remarquable, ne serait-ce que pour le climat d’aise et d’échange qu’il instigue.
This CD is a sequel or update of sorts to Aux portes du matin. Wodrascka (piano) and Lopez (drummer) form a nice and strong duo, and they improvise togheter with lots of finesse and feeling. Nothing’s quite predictable in their music, but there is a lot of parallel action between the fugitive fingers of the lady and the frantic sticks of the gent. Nothing particulary impressive or new on thsi record, but that doesn’t make any less remarkable, if only for the atmosphere of comfort and exchange it is imbued with.
VLOR / Six-Winged (Silber)
Vlor est un projet “all-star” de l’étiquette Silber. À sa tête se trouve Brian John Mitchell, directeur de l’étiquette, qui enregistre des bases de chansons et de pièces instrumentales qu’il dissémine ensuite parmi les artistes de l’étiquette. Collaborent donc à Six-Winged (le second disque de Vlor réalisé de cette façon) Jessica Bailiff et des membres d’Aarktica, 6PM, Rollerball, Plumerai, Electric Bird Noise, mwvm, et j’en passe. Sans surprise, c’est la vision musicale de Mitchell (l’homme derrière la folk lo-fi post-apocalyptique de Remora) qui prédomine. L’album couvre beaucoup de territoire, du slowcore à la punk-pop, en passant par le drone. Les instrumentales sont agréables, les chansons joliment torturées. Un beau projet indie, et un disque plus consistant que le précédent, A Fire is Meant for Burning.
Vlor is an “all-star” project from the Silber label. It is spearheaded by label mogul Brian John Mitchell, who records basic tracks for songs and instrumentals that he sounds out to other artists for completion. So, Six-Winged (the second Vlor album produced in such manner) features collaborations from Jessica Bailiff and members of Aarktica, 6PM, Rollerball, Plumerai, Electric Bird Boise, mwvm, and more. Unsurprisingly, the dominating musical vision is Mitchell’s (the man behind post-apocalyptic lo-fi folk project Remora). The album covers a lot of ground, from slowcore to punk-pop and drone. The instrumentals are quite fine, the songs nicely tortured. A strong indie project, and more consistent than Vlor’s previous effort A Fire is Meant for Burning.
AARKTICA / In Sea (Silber)
Un splendide nouveau disque d’Aarktica. Jon DeRosa laisse un peu les électroniques pour revenir à sa première manière: des agencements riches et troubles de guitares flottantes. Un disque à thématique marine, mais aux sonorités terreuses et ocres. Seulement deux pièces chantées, dont une reprise de Danzig (méconnaissable), le reste consiste en compositions instrumentales parfois optimistes, souvent rêveuses. Bravo.
A splendid new album by Aarktica. Jon DeRosa steps away from electronics to come back to his early approach: rich and troubled arrangements of floating guitars. A marine-themed album with – paradoxically – earhty and ochre tones. Only two tracks are sung (including one unrecognizable Danzig cover); the rest consists in instrumentals that are at times optimistic, but mostly dreamy. Congratulations.
MAHAVISHNU ORCHESTRA / Original Album Classics (Sony/BMG - Legacy)
20 $ pour les cinq albums originaux du Mahavishnu Orchestra? Où est l’attrape? Il n’y en a pas vraiment, si vous êtes prêt à vous passer des livrets. Je m’explique. Ce coffret à petit prix, de la taille d’un disque double, contient The Inner Mounting Flame, Birds of Fire, Between Nothingness and Eternity, Apocalypse et Visions of the Emerald Beyond. Chacun des cinq disques est inséré dans une pochette simple de carton reproduisant en miniature la pochette originale (avant et arrière). Ces cinq pochettes sont insérées dans un boîtier en carton plus épais. Point. Pas de livrets individuels, pas de livret pour le coffret. L’arrière du boîtier énumère les pièces de chaque disque. La pochette de chaque disque reproduit strictement les infos de la pochette originale, et puisque celle de Visions ne listait rien à l’arrière, pas d’info pour ce disque outre la liste des pièces. Par contre, le son est très bon et c’est une édition tout à fait légale. Et c’est les cinq grands disques du Mahavishnu pour 20$! Le meilleur que le jazz fusion des années 70 nous a offert! Avis aux intéressés: Il existe aussi des coffrets similaires pour Weather Report et John McLaughlin.
$20 for all five original Mahavishnu Orchestra albums? Where’s the catch? There isn’t really one, if you’re willing to do without booklets. Let me explain. This low-priced box set the size of a double CD set comprises The Inner Mounting Flame, Birds of Fire, Between Nothingness and Eternity, Apocalypse, and Visions of the Emerald Beyon. Each of these five discs is slipped in a simple cardboard sleeve with miniature reproductions of the front and back cover of the original LPs. These five sleeves fit inside a sturdier cardboard box. That’s it. No individual booklet, no boxset booklet. The back of the box gives individual tracklists, but any other information you’ll have to decipher from the scaled-down back covers (magnifying glass not included). And by the way, there was no personel information printed on the back cover of Visions..., so... That said, sound quality is good, and it’s a totally legit rlease. And it’s Mahavishnu’s five great albums for $20! The best ‘70s jazz fusion has to offer! Interested parties should know that there are also similar box sets for John McLaughlin and Weather Report.
SLOCHE / Stadaconé (ProgQuébec)
Je retombe en amour avec ce merveilleux disque de 1976. Merci ProgQuébec! Si j’avais à sacrer un triumvirat du rock progressif québécois, j’opterais pour l’éponyme de Pollen, La Marche des hommes de Morse Code et Stadaconé de Sloche. Pourquoi ce dernier? La qualité de l’écriture (complexe mais légère, variée, dense, drôle), la virtuosité des musiciens (techniquement parlant, le groupe québécois le plus impressionnant de l’époque), la qualité de l’enregistrement. Que de plaisir sur ce disque qui tient à la fois du jazz-rock de Canterbury, du Zappa période Waka-Jawaka et d’un son tout québécois. Un essentiel. Et la réédition 2009 de ProgQuébec sonne MERVEILLEUSEMENT BIEN. Ne crachez pas sur J’un oeil, le premier disque de Sloche (chroniqué hier, 2009-11-16, si ça vous intéresse), mais celui-ci doit primer dans votre liste de cadeaux de Noël! [Ci-dessous: un extrait de la pièce titre. D’autres extraits à écouter sur cette page du site de ProgQuébec.]
I’m falling in love all over again with this fabulous 1976 album. Thank you, ProgQuébec! If I had to crown a triumvirat of Quebec prog rock albums, it would be Pollen’s sole LP, Morse Code’s La Marche des hommes, and Sloche’s Stadaconé. Why the latter? The songwriting (complex yet light, diverse, dense, funny), the musicianship (this was Quebec’s most virtuosic band at the time), and the quality of the recording. There’s so much fun to get from this record and its blend of Canterbury jazz-rock, Waka-Jawaka-era Zappa, and that particular Quebec sound! This is a must-have. And ProgQuebec’s 2009 reissue sounds AMAZINGLY GOOD. You shouldn’t miss out on Sloche’s first album J’un oeil (reviewed yesterday, 2009-11-16), but this one deserves a higher slot on your Christmas wishlist. [Below: A clip from the title track. More sound clips on this ProgQuebec page.]
http://www.progquebec.com/Sloche_MP3/sloche_stadacone.mp3
CALIFONE / All My Friends Are Funeral Singers (Dead Oceans)
Trois ans après le très bon Roots & Crowns, Califone est de retour avec All My Friends Are Funeral Singers. Un disque très solide, moins country que le précédent (qui marquait un certain retour aux sources), arrangements léchés mais un peu plus agressifs, chansons lancinantes qui rappellent parfois Christian Kiefer (“1928” frôle le pastiche!), une atmosphère bien maintenue. Je n’ai que deux ou trois de leurs disques, mais celui-ci est déjà mon favori, après une seule écoute. Si vous aimez la folk indie et l’alt-country, ne boudez pas votre plaisir!
Three years after the very good Roots & Crowns, Califone are back with All My Friends Are Funeral Singers. A very strong record, less country-sounding than the previous one (which represented a back-to-roots move), sophisticated arrangements that still have something raw about them, languid songs reminiscent of Christian Kiefer (“1928” could be mistaken for a pastiche!), a well-sustained atmosphere. I only have two or three Califone records, but this one’s already my favorite. If you like indie folk and alt-country, proceed without caution.
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