Journal d'écoute/Listening Diary
2009-11-05
BAKTRUPPEN / 1986-2008 (+3dB - merci à/thanks to Dense Promotion)
Baktruppen est un collectif d’artistes-performeurs de Bergen, en Norvège. Cette troupe s’est attiré une solide renommée au fil de ses pièces/actions/événements, lesquels intègrent souvent de la musique. Musique qui, pour la première fois, paraît sur disque. 1986-2008 est un coffret de 3 CD plus un livret bourré de photos fascinantes. Malheureusement, aucun texte explicatif: pas de présentation sur Baktruppen, pas de contexte historique, rien, outre une liste énumérant les participants aux 105 extraits et les pièces d’où ils sont tirés. Une belle occasion manquée. Cela dit, ces 105 extraits, présentés dans un joyeux désordre a-chronologique, varient énormément en style et en qualité. On passe du récitatif (rarement en anglais) aux électroniques expérimentales, aux chœurs spontanés, aux improvisations bruitistes, etc. C’est parfois intéressant, très déroutant. Je sens qu’il y a là une recherche artistique pertinente, fouillée et fort probablement passionnante, mais ce coffret, par péché d’omission, ne permet pas d’approfondir.
Baktruppen is a collective of performing artists from Bergen (Norway). This troupe has garnered a strong reputation through the years and its plays/actions/events, which often integrate music. Music which, for the first time, is being released. 1986-2008 is a 3-CD boxset with a booklet full of fascinating photos. Sadly, there’s no liner notes: no biographical overview, no historical background, only a list of credits for the 105 excerpts (and the plays they were taken from). Too bad. That said, those 105 tracks feature a cheerful a-chronological mishmash of styles and quality levels. We’re taken from narrations (rarely in English) to experimental electronics, spontaneous choirs, noise improvisations, and more. It’s occasionally interesting, and generally disconcerting. I can feel relevant artistic work in there, something developed and most probably captivating, but this notes-lacking boxset doesn’t allow me to go deeper, and it’s a shame.
KIM CASCONE / Anti-Musical Celestial Forces (Störung - merci à/thanks to Dense Promotion)
Une courte pièce (30 minutes) de Kim Cascone qui s’écoute comme un hörspiel. Il s’agit d’une composition de field recordings à laquelle se greffe la récitation d’une nouvelle aux accents de rêve et de science-fiction. Cascone est un texturaliste de première. Je vais réécouter ce disque avec attention. Ma première réaction est très positive, mais j’ai été dérangé et le texte requiert une attention indivise. J’y reviendrai bientôt.
A short 30-minute piece by Kim Cascone that goes down like a hörspiel. It’s a field recording composition with a spoken-word narration of the dream/sci-fi kind. Cascone is a first-class texturalist. I’ll have to give this one another, very attentive listen. My first reaction is very positive, but things came up while it was playing, and clearly the text requires my undivided attention. I’ll report back soon on this one.
BERGER ROND / Instruit mental: Music from 2004 to 2009 (ind.)
Tiens donc, cette compilation s’était égarée parmi les disques à écouter. Vincent Bergeron propose ici une sélection de pièces tirées de ses cinq disques allant de Casse-tete de l’Existence ou tout dernier Audiomachie / Logomachie, dont il a retiré les parties vocales pour en faire des instrumentaux. Pourquoi pas. Si sa voix semi-récitative semi-chantée vous indispose, voici l’occasion d’étudier de près les juxtapositions surréelles dont sont faites ses compositions. Rien de facile ici, et beaucoup d’étrangeté, même sans les voix.
Oops, I had lost this compilation amid the stuff I have to listen to. Here, Vincent Bergeron delivers a selection of tracks taken from his five previous records (stretching from Casse-tête de l’Existence to his latest Audiomachie / Logomachie), with all vocals stripped off. Why not. If his speech-singing voice grates you, here’s an opportunity to get up close and personal withi his surreal sonic juxtapositions. Be warned: nothing here is easy and a lot of it is utterly strange, even without the vocals.
RANDOM HOLD / Differing Views (Voiceprint)
Ailleurs dans ce journal d’écoute, j’ai écrit (à propos de la compilation View with Suspicion) que Random Hold n’avait jamais passé proche d’égaler le sommet que constitue leur premier album The View from Here. Je persiste et signe après l’écoute de Differing Views, un album double qui réunit tout ce que le groupe endisqué par la suite, à l’exception du nouvel album prévu pour la fin 2009 et de quelques pièces parues sur le document d’archive Overview. Il s’agit donc des albums Burn the Buildings (1982) et Nine Ways to Win (1984?), plus des démos, des remix et deux pièces du groupe Georgia II (un projet studio avorté auquel auraient participé Peter Hammill et Stuart Gordon, mais je ne détecte pas leur présence sur les deux pièces incluses). C’est de la pop synthétique d’époque. Cela dit, même en réorientant son style, David Ferguson a continué d’écrire des chansons glauques et troubles (“Cityclean”, “Walking on the Edge”, “Second Cross”, “Lying on the Floor”) qui, avec une approche différente, auraient eu le bagoût des classiques de View from Here. Dans l’état, Differing Views offre un corpus inégal, au matériel fortement daté. Tout dépend de votre résistance aux années 80. À signaler la présence d’un (petit en pixels) vidéo de 30 minutes en spectacle, alors que Sue Raven en était la frontwoman (je ne l’aime pas - et son interprétation de “What Happened to You” prouve qu’elle n’était pas taillée pour le vieux matériel).
Elsewhere in my listening diary, I have written (about the best-of CD View with Suspicion) that Random Hold had never come close to matching the peak that was their first LP The View from Here. I maintain that earlier comment after going through the 2-CD set Differing Views, which culls everything the group recorded afterward, save for the brand new album promised for late 2009 and a few tracks already included on the Overview archive CD. What you get here is the LPs Burn the Buildings (1982) and Nine Ways to Win (1984?), plus demos, remixes, and two tracks from Georgia II (an aborted studio project that included Peter Hammill and Stuart Gordon, except I can’t identify them in any of the two tracks included). The music is ‘80s synth pop. David Ferguson continued to write bleak, troubled songs (“Cityclean”, “Walking on the Edge”, “Second Cross”, “Lying on the Floor”) that, approached differently, could have had the oomph of earlier Random Hold. As is, Differing Views is a mixed bag of mediocre pop and missed opportunities. Disc 2 also includes a small-sized 30-minute live video of the band from 1981, when the leader singer was Sue Raven (I don’t like her, and her rendition of “What Happened to You” prooves she wasn’t cut to sing the old stuff).
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