Journal d'écoute / Listening Diary
2009-07-27
THOMAS HELTON / Saga (FreeBass Productions)
Voici le troisième CDR autoproduit de ce contrebassiste. Helton fait dans l’improvisation libre. Avec le temps, il a développé des techniques étendues intéressantes, qu’il met à profit sur la pièce titre, un onze minutes bien senti et étonnamment émouvant, où l’artiste combine râclements atonaux de l’archet et répétition de deux notes pincées. Le reste du disque est moins solide, quoique une pièce en concert reprenne le même leitmotiv. Il y a aussi une pièce en concert de son Core Trio (le reste du disque est en solo), assez réussie mais à la qualité sonore décevante (elle est présentée comme un bonus). La présentation physique est sommaire: CDR dans une boîtier de plastique mince avec carte imprimée maison en noir et blanc.
This is this doublebassist’s third self-released CDR. Helton is free improviser who has developed interesting extended techniques. He puts these techniques to good use on the title 11-minute track, a commanding and surprisingly moving piece where he combines atonal bow strokes and a fingered two-note leitmotiv. The remainder of the album is less strong, although one live piece comes back to the same figure. There’s also one live piece by his Core Trio (the rest is solo), rather good but poorly recorded (at least it’s presented as a bonus track). Physical presentation is bare: a CDR in a slim jewel case with a home-printed black-and-white card.
NORBERTO LOBO / Pata Lenta (Mbari Musica - merci à/thanks to Forced Exposure)
Court mais très agréable, ce disque du guitariste portugais Norberto Lobo (son deuxième, semble-t-il). De la guitaire acoustique solo, sans artifice ni prétention. Sa musique s’inspire de la tradition guitaristique portugaise, mais dérive aussi de la folk alternative (Fahey, Basho-Junghans). Certains le connaîtront pour ses premières parties des concerts de Lhasa de Sela au Canada. Rien à redire sur ce CD.
Short and sweet, this CD by Portuguese guitarist Norberto Lobo (his second, the press release says). Solo acoustic guitar without make-up or pretense. Lobo’s music draws from Portugal’s guitar tradition and alternative folk (Fahey, Basho-Junghans). Some will remember him for his Canadian dates opening for Lhasa de Sela.
REC.TANGLE / Heavy Maple (Melodic - merci à/thanks to Forced Exposure)
Un classique oublié de la vague krautrock? Un album prog de Serge Gainsbourg? Ni l’un ni l’autre: il s’agit du premier opus d’Adrien Rodes, un Français installé à Brighton. Il s’agit d’instrumentales un peu motorik, un peu yéyé – autrement dit: lourdes mais fraîches. On pense à Stereolab, mais en plus popsych. Irrésistible et susceptible de déveloper une dépendance! [Pour entendre des extraits, rendez-vous sur la page MySpace de l’artiste (lien ci-dessus).]
A forgotten Krautrock-era gem? A progressive rock album by Serge Gainsbourg? No and no, for this is the debut opus by Adrien Rodes, a French-born musician working out of Brighton, UK. His instrumental music is slightly motorik with a ye-ye feel – in other words: heavy yet fresh. It sounds like a popsyke version of Stereolab. Irresistible and addictive! [To hear samples, go to the artist’s MySpace page linked above.]
THE CAROLYN HESTER COALITION / The Catolyn Hester Coalition (Sunbeam -merci à/thanks to Forced Exposure)
Chanteuse folk dont l’étoile a monté dans l’entourage de Bob Dylan, Hester a commis deux albums de folk rock psychédélique en 1969-1970, tous deux réédités par Sunbeam. Cet éponyme offre un joli agencement de chansons bien écrites, aux arrangements populaires mais parfois audacieux et aux paroles résolument de leur époque. Notons que la dame possède une voix qui m’a surpris, quelque part entre Joan Baez et Dagmar Krause (sérieusement, à deux ou trois reprises, je me serais pensé dans un disque de Slapp Happy). “Magic, Man” est un must. [Ci-dessous: La page du site de Sunbeam où vous pouvez écouter des extraits de chaque pièce de l’album.]
A folk singer whose star rose from within Bob Dylan’s inner circle, Hester also released two psychedelic folk tock LPs in 1969/1970, both now reissed on Submean. The first one offers a nice balance of well-written songs in pop arrangements with occasionally bold traits, and lyrics that are unmistakably of the era. Note that the lady’s voice took me by surprise: somewhere between Joan Baez and Dagmar Krause (seriously, two or three times I could have thought myself in a Slapp Happy record). “Magic, Man” is a must. [Below: Sunbeam’s website page where you can listen to samples from every track.]
http://www.sunbeamrecords.com/CAROLYN_HESTER/CAROLYN_HESTER.html
THE CAROLYN HESTER COALITION / Magazine (Sunbeam - merci à/thanks to Forced Exposure)
Ce sont des disques courts, alors je me suis enfilé la paire en rafale. Magazine est plus sombre et intimiste que le premier disque; la voix de Hester perd aussi sa qualité Krause-ienne (où est-ce que mon oreille s’habitue?). Plus ordinaire aussi, dans les arrangements, plus accessible. Un disque de folk-rock bien fait mais pas particulièrement original ou mémorable.
Since both records are short, I took them in both in succession. Magazine is darker and more intimate than the eponymous LP; Hester’s voice has also lost its Krause-ian qualities (or is my ear getting accustomed to it?). This album also features straighter, more accessible arrangements. It’s a well done folk rock record, but it has nothing to make it memorable.
ACID MOTHERS TEMPLE / Are We Experimental? (Prophase Music)
C’est rare qu’Acid Mothers Temple réussit à me surprendre. Après tout ces disques, on sait à quoi s’attendre! Pourtant, ce petit dernier a de quoi étonner. D’abord: 11 pièces, dont la plus longue fait à peine huit minutes. Ensuite, il s’agit clairement d’une sélection de pièces plus expérimentales et brossant un tableau sonore étonnamment large, allant du drone guitaristique aux tableaux claviéristiques, en passant par les expérimentations vocales et les envolées de guitares. AMT vu sous plusieurs angles pris individuellement et étudiés brièvement. On croirait que la présence de pièces courtes en ferait un bon point de départ pour les néophytes, quelque chose de plus accessible, mais non!
Acid Mothers Temple rare manage to surprise me. After all those records, I know what to expect! And yet, this latest release is surprising nonetheless. First of all, here we have 11 tracks, the longest barely crossing the eight-minute mark. Then, this is clearly a selection of more experimental tracks covering larger-than-usual territory extending from guitar drones to keyboard landscapes, vocal experiments, and guitar flights. It’s AMT observed from various angles, in short time frames. You’d think it would make Are We Experimental? more accessible and a good place to start with this band, but no!
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