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2009-07-28

2009-07-28: Beequeen, The Rational Academy, La Compagnie des arts, Acid Mothers Temple

Journal d'écoute / Listening Diary

2009-07-28


BEEQUEEN / Time Waits for No One (Herbal International)

Paru à l’origine en 1994, réédité par Herbal International en 2008. Je n’avais pas entendu ce disque à sa sortie originale, et maintenant je comprends très bien qu’on ait ressenti le besoin de le rééditer. C’est, à la base, un excellent Beequeen, mais c’est surtout un disque qui, en 1992-1993 (période de sa composition), était singulièrement en avance sur son époque. Frans de Waard et Freek Kinkelaar ont concocté un album d’électronica expérimentale avant la lettre, dont on sent encore les origines industrielles. Time Waits for No One mérite le statut de classique du genre, au même titre que les premiers Pan Sonic ou Endless Summer de Fennesz.

First released in 1994, reissued by Herbal International in 2008. I hadn’t heard this upon its release, but now I know why someone felt it had to be reissued. To start with, it’s an excellent Beequeen album, but more important, this record was surprisingly ahead of its time back in 1992-1993 (when it was composed). Frans de Waard and Freek Kinkelaar brewed up an experimental electronica album before the term was coined, and you can still hear the Industrial lineage of this music. Time Waits for No One deserves a “classic” status, just as the first few Pan Sonic albums or Fennesz’s Endless Summer.


THE RATIONAL ACADEMY / Swans (Someone Good)

Second disque de ce groupe pop indie australien produit par Lawrence English (la raison pour laquelle je les connais). Sans me déplaire, le premier album ne m’avait pas frappé; même chose pour celui-ci. Il s’agit de pop aigre-douce aux arrangements fouillés, avec chansons courtes (dix en une vingtaine de minutes!), musiciens talentueux et réalisation soignée et inventive. Pourtant, ça lève peu, peut-être parce que, à la base, il manque aux chansons des mélodies attachantes ou émouvantes.

Second EP from this Australian indie pop group produced by Lawrence English (the reason why I’m aware of them). Their first hadn’t made much of an impression, positive or negative, and the same goes for this one. It’s sweet-and-sour pop with studied arrangements, short songs (ten in twenty minutes!), talented musicians, and strong production values. Yet, it doesn’t take off. Might be for a lack of catchy or moving melodies.


LA COMPAGNIE DES ARTS / Détour (Great Winds - Musea)

Une belle surprise. La Compagnie des arts est un quatuor français dirigé par le guitariste classique Benoît Albert, qui signe toute les compositions. L’instrumentation particulière du groupe (hautbois/cor anglais, violon/alto, clarinette/clarinette basse et guitare) le place quelque part entre musique de chambre baroque et klezmer, mais la musique tient plus d’une forme poussée de world-fusion tirant fortement vers l’avant-garde (genre Conventum). Superbe qualité d’écriture (complexe, fouillée, mais enlevante), virtuosité des musiciens, belle production. Bravo! Chaudement recommandé! [Ci-dessous: La page du disque, sur Notes en Stock, où vous pouvez écouter un extrait de chaque pièce. Je vous recommande les quatre mouvements de “Trio’ze”... pour commencer!]

Today’s standout surprise! La Compagnie des arts is a French quartet led by classical guitarist Benoît Albert, whose is writing all their music. The unusual instrumentation (oboe/English horn, violin/viola, clarinet/bass clarinet, and guitar) puts this group somewhere between Early chamber music and Klezmer, but the music’s style is actually an advanced form of acoustic World Fusion with strong avant-garde leanings (Conventum-like). Superb compositions (complex, deep, yet exciting), top musicianship, nice production. Congratulations! Highly recommended. [Below: This link will take you to the album’s page on Notes en Stock, where you can listen to excerpts from all tracks. I recommended all four movements of “Trio’ze”... to start with!]

http://www.notesenstock.net/CD_-_detour.html


Et maintenant, un peu de préparation pour le Délire musical de ce soir, en réécoutant:

And now, time to revisit a couple of CDs for tonight Delire Musical show:

LISA O PIU / When This Was the Future (Subliminal Sounds - merci à/thanks to Forced Exposure)

et/and

SUSANNA AND THE MAGICAL ORCHESTRA / 3 (Rune Grammofon - merci à/thanks to Forced Exposure)

Deux petits bijoux d’albums, où l’écriture est soignée et les voix envoûtantes. Recherchez mes commentaires de première écoute pour en savoir plus. (Tapez le nom de l’artiste ou le titre du disque dans le champ de recherche, coin supérieur gauche).

Two gems, with well-honed songwriting and entrancing female vocals. For more information (and links to samples), look for my original first-listen comments. (Enter the artist’s name or album’s title in the Search field, upper-left corner).


ACID MOTHERS TEMPLE & THE MELTING PARAISO U.F.O. / Absolutely Freak Out (Zap Your Mind!) (PSF Records)

L’écoute, hier, du dernier disque d’Acid Mothers Temple (Are We Experimental?) m’a inspiré un retour dans la discographie de ce groupe exubérant et exutoire. Pendant quelques jours, j’écouterai et chroniquerai un disque par jour. Le tout mènera fort probablement à une édition de Délire Actuel consacrée entièrement à AMT, d’ici la fin août. Paru en 2001 (2002 sur CD), ce disque appartient encore au AMT première manière: mélange de speed rock lysergique et de pièces planantes à souhait. Cotton Casino est encore de la partie, Magic Aum Gigi aussi (en fait, ils sont douze). Un disque généreux (deux heures) et bien équilibré, dans la veine de Geocentric Worlds of Acid Mothers Temple. Un bon point de départ, en fait, par sa représentativité, la qualité du son et la présence de “The Incipient Light of the Echoes,” une pièce d’une rare élégance et retenue (claviers superposés et voix).

Listening yesterday to Acid Mothers Temple’s latest CD (Are We Experimental?) has inspired me to revisit parts of this exhuberant group’s catalog. For the next few days, I will be listening and commenting on one record a day. This should lead to an all-AMT edition of my radio show Delire Actuel sometime before the end of August. Released in 2001 (2002 for the CD edition), Absolutely Freak Out (Zap Your Mind!) still belongs to AMT’s first era: a blend of lysergic speed rock and trippy-drony tracks. Cotton Casino is still on board, so is Magic Aum Gigi (there are 12 of them on this release). A generous two-hour opus, well balanced, similar in content and approach to Geocentric Worlds of Acid Mothers Temple. A good starting point too, thanks to its representativeness, its sound quality, and the presence of “The Incipient Light of the Echoes,” a piece displaying a rare level of elegance and restraint.

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