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2009-07-29

2009-07-29: Goh Lee Kwang, Men Killing Men/Delilah, Like a Stuntman, Midas, Acid Mothers Temple

Journal d'écoute / Listening Diary

2009-07-29


GOH LEE KWANG / Good Vibrations: Solo Improvisations with Stereo DJ Mixer (Herbal International)

Goh Lee Kwang a enregistré ce disque au STEIM, le célèbre studio expérimental d’Amsterdam, où, j’imagine, il a probablement développé son instrument, le pupitre de mixage stéréo pour DJ. L’approche paraît semblable à celle de Toshimaru Nakamura et son pupitre de mixage sans entrée, soit l’amplification d’une absence de signal pour en faire un signal en boucle interne. Kwang travaille avec très peu de choses: sillements, chuintements, battements – on dirait de l’électronica glitch, en plus abstrait ou sculpté. Cette musique ne vient pas chercher. Elle étonne, elle questionne, mais elle n’émeut pas. Elle se prend comme une énigme à résoudre. Et la gravure est faite à volume si bas que la musique vous file littéralement entre les doigts.

Goh Lee Kwang recorded this album at STEIM, the famous experimental studio in Amsterdam, where he must have developed his instrument. His approach seem similar to Toshimaru Nakamura and his no-input mixing board, i.e. amplification of a lack of signal to turn it into an internal-loop signal. Kwang is working with very little material here: sines, white noise, flappings – it sounds like glitch electronica, though more abstracted or sculpted. His music doesn’t grab you. It surprises and questions, but it doesn’ move you. It begs to be approached as an enigma. And it’s been mastered so low that it literally eludes your attention.


MEN KILLING MEN / DELILAH / Men Killing Men / Delilah [split EP] (Zach Records - merci à/thanks to Dense Promotion)

D’une extrême à l’autre, ce matin (volontairement, je pressentais ce “clash”). Voici un 12 pouces partagé (split EP, en anglais) entre deux groupes que je ne connaissais pas, deux trios guitare-basse-batterie. Men Killing Men proposent cinq courtes pièces de “brutal prog” – le communiqué de presse parle de trash-core, mais cette musique frénétique, faite de vitesse et de contrastes extrêmes, me rappelle fortement The Flying Luttenbachers et Upsilon Acrux, autant que Naked City. C’est solide et fou, parfois un peu gratuit (faudrait resserrer l’écriture, mieux intégrer les thèmes), mais prometteur. Delilah opte pour une longue pièce alliant passages frénétiques, passages d’improvisation bruitiste et passages doux et mélancoliques. Encore là, en resserrant un peu ce serait mieux, mais c’est déjà impressionnant comme écriture et comme exécution. Bref, un split qui risque d’intéresser les amateurs d’avant-prog trash mais songé. [Pour entendre des extraits, visitez les pages MySpace des deux groupes.]

From one extreme to another, after Kwang’s record (honestly, that’s the kind of clash I was gunning for this morning). Here’s split EP on 12-inch vinyl from two groups I knew nothing about, two guitar/bass/drums trios. Men Killing Men offer five short brutal prog tracks – the press release says trash-core, but this frantic music made of speed and contrasting extremes is definitely in the same league as The Flying Luttenbachers and Upsilon Acrux, with a nod to Naked City. It’s strong and crazy, sometime a bit gratuitous (the writing could be tighten up, themes could be better tied together), but it shows a lot of promise. Delilah goes for the side-long track, a feast for the ears full of frantic passages, noise improv, and delicate moments. Again, the writing could tightened up a bit, but it’s an impressive piece, both in writing and execution. This split will be of interest for fans of trashy yet deep avant-prog. [You can listen to audio samples on the groups’ MySpace pages.]


LIKE A STUNTMAN / Original Bedouin Culture (Bureau B - merci à/thanks to Forced Exposure)

De la pop alternative allemande, sympathique et joviale, tout en poussant les choses un peu plus loin, mais ça ne m’a laissé rien de marquant. À la limite, ce disques est passé inaperçu! Faudra que je réécoute...

German alternative pop, enjoyable and cheerful, and slightly pushing the envelope, but it didn’t leave a mark on me. In fact, it played on largely unnoticed! I’ll need to listen again, might have let something slip...


MIDAS / Beyond the Clear Air (Musea)

Imaginez un IQ japonais où la guitare électrique serait remplacée par un violon. Midas a publié un seul album au cours de sa première phase d’existence (1983-1988): Beyond the Clear Air, paru en 1988 (la réédition Musea en 2009 est la troisième réédition sur CD de ce disque, mais la première hors Japon). C’est un excellent exemple de la vague néo-prog nippone de la mi-80. Les chansons, longues, sont bien ficelées et fortes en émotion (comme chez IQ début 80, le pathos remplace la virtuosité). Seule ombre au tableau: le chanteur a du mal à juger l’étendue de sa palette, s’élançant à tord dans les hauteurs. Le résultat fait grincer des dents. Ça n’arrive pas souvent (en fait, surtout dans “Green Earth”), mais c’est irritant.

Imagine a Japanese IQ where the electric guitar has been replaced by a violin. Midas released a single album during their first (original) phase (1983-1988): Beyond the Clear Air, (1988; the 2009 Musea reissue is the third appearance of the album on CD, but the first one outside Japan). This is an excellent exemple of Japanese mid-‘80s neo-prog. The songs, long, are tight, strong, and emotive (like with early-‘80s IQ, Midas used pathos to cmopensate for a lack of musicianship). The only sour note is the singer’s tendency to misjudge his vocal range, as he launches in high flights that will make you cringe. It doesn’ happen often (to be fair, mostly in “Green Earth”), but it did get on my nerves.


ACID MOTHERS TEMPLE & THE MELTING PARAISO U.F.O. / Acid Motherly Love (Riot Season)

La suite de mes aventures templesques (remontez au 20 juillet pour reprendre depuis le début). Ce disque de 70 minutes est paru en 2007 compte parmi les très bons “Melting Paraiso U.F.O” des dernières années. “Che Gia Si” est étrange à souhait, “Douchebag” nous fait le coup du riff abrutissant pendant plus de 20 minutes (il rappelle “Dynamite” de Gong), et “Johnny Johnny Jerusalem” est une chanson polyphonique a cappella - une rareté chez AMT depuis “La Novia”.

My continuing Templesque adventures (go back to July 20 to take it from the top). This 70-minute record came out 2007. It is one of the very good “Melting Paraiso U.F.O.” CDs of latter years. “Che Gia Si” is marveously strange, “Douchebag” delivers a delightful 20-minute pounding of the same debilitating riff (somewhat evoking Gong’s “Dynamite”), and “Johnny Johnny Jerusalem” is an a cappella polyphonic song - a rare feat since AMT’s “La Novia.”

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