Journal d'écoute / Listening Diary
2009-05-20
Il y a des journées confuses, où je me sens perdu parmi tous ces disques à écouter, sans trouver de fil d’Ariane, sans me décider. Et je pige un peu partout. Et parfois, ça donne des journées particulièrement intéressantes. Comme aujourd’hui.
There are confused days where I fell lost amidst all those CDs I should listen to, days where I can’t find a thread, I can’t decide on what I want or should listen to. So I dab here and there. And sometimes, it makes for a particularly interesting day. Like today, for instance.
MICHAEL VLATKOVITCH, CHRIS LEE & KENT McLAGEN / Three3 (Thankyou Records)
Une session de jazz actuel dynamique mettant en vedette le tromboniste Michael Vlatkovitch, dont le trio interprète les compositions originales. Énergique et intelligent, sans pour autant se démarquer, bien que j’aime bien le jeu de batterie de Chris Lee.
An energetic avant-garde jazz session featuring trombonist Michael Vlatkovitch in a trio performing his original compositions. Intelligent and dynamic, but unremarkable overall, although I do like Chris Lee’s drumming.
ESTHER OFARIM / Esther Ofarim in London (Bureau B - Forced Exposure)
Quelle belle surprise. Une chanteuse folk-pop israélienne dont on vient de rééditer le premier album solo (1972), enregistré à Londres avec le réalisateur Bob Johnston. Une grande voix! Pas un filet de voix de starlette française, ni une vocifératrice à la Céline Dion : une voix tendre, chaude, juste, empreinte d’émotion. Pensez Joni Mitchell. Superbe interprétation de “Suzanne” de Cohen. Et quelle version de “Morning Has Broken”! À donner la chair de poule! [“El Condor Pasa” est un choix de chanson bien ordinaire, loin d’être ma préférée sur le disque, mais, bon, c’est celle que j’ai trouvé sur YouTube. Au moins, vous entendrez cette voix au sommet de sa forme.]
What a nice surprise! An Israelian folk-pop singer whose first solo LP (1972) has just been reissued. It was recorded in London with producer Bon Johnston. Great voice! Not the whisper of a French starlet nor the screeching wail of a Celine Dion, but a tender, warm, accurate voice full of feeling and honesty. Think Joni Mitchell circa Blue. Fabulous rendition of Cohen’s “Suzanne.” And what a version of “Morning Has Broken”! Gave me goosebumps! [“El Condor Pasa” is a rather pedestrian selection, one of my least favorite on the album, but it’s the only one I found on YouTube. At least you get a chance to hear this fabulous voice in its prime.]
BIOSPHERE & HIA / Polar Sequences (Headphone)
Le disque en concert de Biosphere écouté hier m’a donné le goût de revisiter celui-ci, première collaboration entre Jenssen et HIA, en 1996. À la frontière du passé “électroniciste ambiant rythmé” et du futur “électroniciste expérimental” de Biosphere. Plannant, aqueux, froid de nature, mais très immersif. Possiblement l’un des meilleurs disques plus “oubliés” de ce grand artiste sonore.
After listening to Biosphere’s live CD yesterday, I felt like revisiting this, his first collaboration with HIA, from 1996. We are at the crossroads between his past as a beat-driven ambient electronician and his future as an experimental electronician. Trippy, watery, cold by design, but a highly immersive record. One of the best “forgotten” records by this major sound artist.
LACROSSE / Bandages for the Heart (Tapete Records)
Une autre belle surprise: de la pop alternative suédoise ensoleillée, légèrement maniaque, débridée, avec de forts relents de Dan Deacon, une chanteuse-lutine à la Joanna Newsom (par la voix seulement), un côté pop synthétique à peine sous contrôle, beaucoup d’humour et d’insouciance. Très “over the top” mais avec le sourire! [Ci-dessous, le vidéo du premier extrait, “We Are Kids”.]
Another nice surprise: Swedish sunshine alternative pop, slightly manic, with strong Dan Deacon overtones, a pixie singer a la Joanna Newsom (vocal comparison only), a synth pop side that’s barely under control, and a lot of humor and naivete. Very over the top with a smile! [Below, the video for the first single entitled “We Are Kids.”]
KOTEBEL / Ouroboros (Musea)
Carlos Plaza Vegas produit peut mais bien. Si ses premiers disques avait un côté “fait maison”, celui-ci est très bien réalisé. Un rock progressif instrumental complexe, une écriture presque symphonique par son ampleur et l’enchevêtrement (contrôlé) des thèmes. Le disque de la maturité pour ce compositeur, disque qui supplante les précédents dès la première écoute, peut-être parce qu’il est plus retenu, moins (sur)ambitieux. Et d’excellentes parties de guitare signées César Garcia Forero.
Carlos Plaza Vegas releases few albums but good albums. His first CDs had a “home-made” feel to them, but this one is a top-notch production. Complex instrumental progressive rock, compositions almost symphonic in their reach and the intricate assemblage of themes. This is Vegas’ maturity album, a CD that tops all his previous ones on first listen, maybe because it is less (over)ambitious and shows more restraint.
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