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2009-05-26

2009-05-26: IQ, Little Tragedies, Echo Us, Rich West, Arc

Journal d'écoute / Listening Diary

2009-05-26

J’ai triché. J’ai écouté le nouveau IQ en fin de soirée hier (j’avais déjà publier mon journal d’écoute du jour). Je l’ai repris ce matin, ce qui a mis en mode progressif une partie de la journée. SI ce n’est pas votre tasse de thé, descendez aux deux derniers disques du jour.

I cheated. I listened to IQ’s latest CD late last night, when my diary entry for the today was already posted. I listened again this morning, which put me in a prog rock mood. If you don’t care about prog, browse down to the last couple of CDs for today.

IQ / Frequency (InsideOut - merci à/thanks to Six Média Marketing)

J’ai décidé d’arrêter de justifier ou de tenter d’expliquer mon amour indéfectible (certains diraient “irrationnel”) pour IQ. C’est tout simplement un de ces rares qui réussit à toucher mes nerfs sensibles, à chaque fois. En gros, IQ se classe parmi mes cinq groupes rock préférés, à vie. Point.

Alors, nous y voilà. Frequency, cinq ans après la parution de Dark Matter, qui fut un sommet dans la carrière de ce groupe et le meilleur disque de rock progressif de 2004. La barre est haute. De plus, coup de théâtre fin 2007: Martin Orford, claviériste original du groupe, a quitté le navire (et a publié un disque solo plus que satisfaisant depuis). Donc, une appréhension, petite mais présente. Fondée? NON! Diantre, non! Frequency m’a gagné dès la première écoute, hier soir, sentiment renouvelé et renforcé ce matin. Aussi bon que Dark Matter ou Subterranea? Non. Mais meilleur que Seventh House ou Ever. De l’excellent rock néo-progressif fondé sur des mélodies sensibles et touchantes, des moments de tension, et un jeu d’émotions. Et la voix de Peter Nicholls, irrésistible à mes oreilles. Et la guitare de Mike Holmes qui prend un peu plus de place. Ce disque n’a pas de pièce épique coup de canon à la “Harvest of Souls” (sur Dark Matter), mais il offre un bon équilibre entre pièces à développement (“The Province”, “Stronger Than Friction”), rockers (“Frequency”) et pièces plus tempérées (“Life Support”, “Ryker Skies”). Un must pour les amateurs de prog. Évidemment, la production et la qualité des musiciens sont irréprochables. Du grand art. [Ci-dessous: une vidéo filmée par un fan lors d’un concert récent d’IQ, pièce titre du nouveau disque.]

I have decided to stop trying to justify or explain my unqualified (some would prefer “irrational”) love for IQ. It’s simply one of those rare bands that manage to strike my deeper self every single time. I rate IQ among my five personal best rock bands of all time. Period.

So here we are. Frequency, five years after the release of Dark Matter, which marked a new artistic high in the group’s career and was THE best prog rock album of 2004. The bar was high. Add to that the fact that original keyboardist Martin Orford left in late 2007 (he has released a more-than-satisfactory solo album since). So there was apprehension, to some degree. Motivated apprehension? NO! Darn it, no! Frequency won me over the first time last night, and again (and even more strongly) on second listen this morning. Is this album up there with Dark Matter and Subterranea? No. But it’s better than Seventh House or Ever. It’s great neo-progressive rock built on sensitive and moving melodies, moments of tension, and emotive games. Oh, and Peter Nicholls’ voice, always irresistible to my ears. And Mike Holmes’ guitar taking a little more spotlight than usual. This record doesn’t have an epic masterpiece like “Harvest of Souls (on Dark Matteri), but it proposes a strong balance between more complex pieces (“The Province,” “Stronger Than Friction”), rocking numbers (“Frequency”), and more tempered tracks (“Life Support,” “Ryker Skies”). A must for prog fans. As usual, production and musicianship are top quality. [Below, a recent fan-filmed performance of the album’s title track.]

LITTLE TRAGEDIES / The Paris Symphony (Musea)

J’avais entendu ce trio russe de rock progressif auparavant, à quelques reprises, mais ils ont réellement capté mon attention dernièrement seulement, par leur participation au Volume 3 de la série Spaghetti Epic. Et voilà que Musea réédite un de leurs premiers enregistrements, la suite The Paris Symphony, enregistrée en 1997. La musique du groupe est alors encore TRÈS proche de son influence première, soit Emerson, Lake & Palmer. Heureusement, ces Russes tirent leur inspiration des meilleurs côtés d’ELP: la complexité instrumentale de Tarkus, par exemple, avec une batterie volubile, une basse qui fraye son propre chemin à travers les progressions d’accords, et un jeu d’orgue virtuose, toujours sur le point de sombrer dans le chaos sans jamais céder à la tentation. La qualité sonore est moyenne et il y a des longueurs, mais les amateurs d’ELP et des Six Wives de Rick Wakeman trouveront leur compte.

I had heard this Russian instrumental prog rock trio a few times before, I really took notice only on the strength of their recent contribution to Volume 3 of the Spaghetti Epic series. Here, Musea reissues one of their first recordings, a 1997 suite. The music was still VERY close to ELP, the group’s main influence. Luckilly, the trio draws inspiration from the better aspects of ELP’s music, namely the complex songwriting o a track like “Tarkus,” with talkative drumming, bass lines that lay their own path through the chord changes, and organ parts that hover on the verge of chaos. Sound quality is average, and there are boring moments, but fans of ELP or Rick Wakeman’s Six Wives... will find something to chew on here.

ECHO US / The Tide Decides (Musea)

Rock néo-progressif, encore une fois, américain cette fois (Portland, Orégon). Un groupe sympathique dirigé par un certain Ethan (pas de nom de famille). Des comparaisons à IQ et à Pendragon dans l’écriture, à Steve Thorne pour la voix, à Advent pour certaines sonorités. Pas mauvais mais pas particulièrement inspiré (et plutot cliché en ce qui a trait à ce genre de progressif) et plutôt long. Je lui donnerai à une seconde écoute quand le flot de nouveautés printanières se tarrira, mais pour l’instant il se fond dans la masse.

More neo-progressive rock, from the US this time (Portland, Oregon). A fine group led by a certain Ethan (no surname). Comparisons to IQ and Pendragon for the songwriting, Steve Thorne for the vocals, and Advent for a certain sound signature. Not bad, but not particularly inspired (and rather cliché when it comes to this kind of prog). Oh, and long. I’ll probably give this a second listen once the spring flow of new releases slows down, but for now, this one doesn’t stand out.

RICH WEST / Mayo Grout’s Known Universe (pfMENTUM)

Un projet de longue haleine du batteur avant-jazz Rich West, dont les premières bases ont été enregistrées en 1991! Un jazz d’avant-garde qui oscille entre la musique actuelle de Jean Derome et un jazz-rock mutant. Solide, tordu, étrange, avec un récitatif étonnant sur “I’m a Cockroach; Adapt, Adapt”. Une douzaine de musiciens, dont Emily Hay et Eric Johnson (oui, de Motor Totemist Guild) et le bassiste Steuart Liebig.

A long-haul project from avant-jazz drummer Rich West, the first bases of which have been recorded back in 1991! Avant-garde jazz oscillating between Jean Derome’s brand of musique actuelle and mutant jazz-rock. Strong, twisted, strange, with a surprising narration in “I’m a Cockroach; Adapt, Adapt.” A dozen musicians, including Emily Hay and Eric Johnson of Motor Totemist Guild fame, plus bassist Steuart Liebig.

ARC / The Pursuit of Happiness (Emanem)

Sylvia Hallett n’endisque pas assez souvent! Cette violoniste-électronicienne approche l’improvisation libre d’une manière inusitée, surtout pour quelqu’un qu’on associe à la scène londonienne: elle utilise beaucoup le bourdon, la transe, la psalmodie. Arc est son trio de longue date avec le violoncelliste Danny Kingshill et le contrebassiste Gus Garside. Ce disque constitué de courtes improvisations est un pur délice. [Ci-dessous: extrait d’un concert récent du trio, qui ne figure pas sur le disque, mais qui en donne une bonne idée.]

Sylvia Hallett simply doesn’t record often enough! This violinist/electronicist approaches free improvisation from an unusual angle, especially for someone usually associated with the London scene: she makes heavy uses of acoustic drones, trance states, and vocal litanies. Arc is her long-standing trio with cellist Danny Kingshill and bassist Gus Garside. This collection of short improvisations is pure delight. [Below: a video excerpt from a recent live performance of the trio - it doesn’t appear on the CD, but it gives a good idea of it.]

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