2014-11-06/07
Du grand Elliott Sharp, ce Haptikon: boucles de batterie tirées
d’enregistrements de Terraplane et de Carbon, sur lesquelles E# a posé des
pistes de basse, d’électroniques et de guitares, et des solos souvent
déchaînés. Ça faisait longtemps que je n’avais pas entendu un disque aussi
étoffé de la part d’E#, et ça fait du bien. À la fois calculé et viscéral,
entre rock, jazz et blues. Du grand Sharp, autant dans les moments frénétiques
que dans un morceau plus doux comme l’élégante “Finger of Speech”.
A major Elliott Sharp release. Drum loops taken from recordings by
Terraplane and Carbon, over which E# has laid bass tracks, electronics, and
plenty of guitars, including some pretty wild solos. I hadn’t heard an album
this expansive – this band-like – from E# in a long time, and it feels good. Both
calculated and visceral, between/across rock, jazz, and blues. Great Sharp,
both in the more frenetic moments and in a quieter track like the elegant
“Finger of Speech”.
PBB, c’est le multi-instrumentiste
Piero Bittolo Bon (saxo alto, contrebasse, larsens), et son ensemble Lacus
Amoenus est un quintette d’improvisation joliment anarchique. On y trouve le
trompettiste de l’heure, Peter Evans, plus un guitariste (Simone Massaron), un
tubiste (Glauco Benedetti) et un batteur (Tommaso Cappellato) que je ne
connaissais pas. Le disque est très long, 74 minutes, mais on s’y amuse
beaucoup. Impro libre déjantée, folle, qui coalesce parfois en rythmes et en
mélodies instantanées (à moins qu’il y ait un degré d’écriture plus prononcé
que je le crois). “Matador? Matador??” est loufoque et terriblement efficace.
En fait, les pièces longues (il y en a quatre) ont beaucoup de substance,
tandis que les sept autres pièces, parfois très courtes, développent des idées
précises et rigolotes qui nous transportent complètement ailleurs, souvent sans
avertissement. Recommandé.
PBB is multi-instrumentalist Piero Bittolo Bon (alto sax, contrabass,
feedback), and his ensemble Lacus Amoenus is a refreshingly chaotic improvising
quintet. Star trumpeter Peter Evans is the only member I knew. There’s also a
guitarist (Simone Massaron), a tuba player (Glauco Benedetti), and a drummer
(Tommaso Cappellato). It’s a very long record, 74 minutes, but it’s also a lot
of fun. Off-kilter free improvisation that can coalesce into spontaneous beats
and melodies, unless there’s more composition involved than I suspected
initially. “Matador? Matador??” is silly and extremely effective. In fact, the
long tracks (four of them including “Matador”) all have much substance, while
the other seven tracks, much shorter, develop specific and often humorous ideas
that take somewhere else entirely, usually without warning. Recommended.
DER
LANGE SCHATTEN / Der Lange Schatten (Lost Opportunities)
Un trio de jazz actuel métissé de
musique de chambre. Håvard Wiik au piano, Michael Thieke (de The International
Nothing) à la clarinette, Antonio Borghini à la contrebasse. Tous trois
écrivent du matériel pour le groupe. “Murmansk” suit un développement minimal
mais inexorable. Le reste de l’album est moins formaliste. Mention spéciale à
“Aporian Dreams”, tendre et élégante, et à “Cynthia is Mistakenly Crowned King
of Norway”, amusante et intelligente. Quelque part entre Day & Taxi et la
jeune génération chez ECM.
A creative jazz trio with hints of contemporary chamber music. Håvard
Wiik at the piano, Michael Thieke (of The International Nothing) on clarinet,
Antonio Borghini on bass. All three have written material for the band. “Murmansk”
follows a minimal though inexorable development. The rest of the album is less
formal-sounding. Special mentions to “Aporian Dreams” tender and elegant, and
“Cynthia is Mistakenly Crowned King of Norway,” fun and witty. Somewhere
between Day & Taxi and the younger generation at ECM.
L’Urge Trio (Christoph Erb et
Keefe Jackson, tous deux au saxo ténor et à la clarinette basse, et Tomeka Reid
au violoncelle) en concert à Toledo, en Ohio. Deux improvisations. La première,
26 minutes, est riche, avec de beaux échanges entre instruments identiques (Erb
et Jackson sont bien séparés dans le spectre stéréo). Le second morceau, 11
minutes, n’atteint pas la même synergie. Je suis donc un peu déçu de ce disque.
The Urge Trio – Christoph Erb and Keefe Jackson, both on tenor sax and
bass clarinet, plus cellist Tomeka Reid – live in Toledo... Ohio. Two free
improvisations. The first one, 26 minutes, is rich and filled with nice
conversations between identical instruments (Erb and Jackson are well separated
in the stereo image). The second piece, 11 minutes, doesn’t reach the same
level of synergy; it’s a let-down. So I’m a bit disappointed with this CD.
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