2014-11-10
Le contrebassiste Michael Francis
Duch (de Lemur, Tricyle et Origami Tacet) propose avec ce disque une
composition de 28 minutes pour contrebasse et voix mises en boucle. C’est un
drone patiemment et savamment construit, riche en fréquences basses évidemment,
qui vous enveloppe sans trop de lourdeur. Rien d’extraordinaire, mais très
réussi, avec une belle finale.
On this CD, contrabassist Michael Francis Duch (of Lemur, Tricycle, and
Origami Tacet) delivers a 28-minute piece for looped contrabass and voice. It
is a patiently and skillfully built drone, rich in low frequencies of course,
that envelopes you without getting too heavy. Nothing extraordinary, but very
well done and with a nice finale.
Microtub est un trio de tubistes
microtonaux. Ils sont donc loin du “Star System” (titre de l’album et du
premier morceau). Et leur musique est tout aussi loin du “set carré” (le
deuxième morceau s’intitule “Square Dance”). On a donc droit à deux morceaux de
20 minutes mnimalistes, des études microton sur microton qui feront tout vibrer
dans la maison. Beau, élégant, sombre et plutôt froid. “Square Dance” présente
de très beaux jeux de battement et d’unison.
Microtub is a trio of microtonal tubists. Now, they’re far from the
“Star System” (the title of the album and track 1). And their music is as
remote as possible from “Square Dance” (the title of track 2). What we have
here is two 20-minutes pieces of minimalist microtone-on-microtone studies that
will make every semi-loose object in the house vibrate. Nice, elegant, somber
and rather cold. “Square Dance” features some wonderful switches between flaps
and unison.
Je ne sais trop quoi penser d’En chute libre, l’un des deux albums
d’Et\Ou publiés simultanément chez Oral (sur CD, l’autre est un vinyle). Et\Ou,
c’est Martin Tétreault aux tourne-disques et Michel Langevin à la batterie –
oui, Away de Voivod. L’album propose huit duos qui me semblent improvisés.
Tétreault produit des textures bruitistes plutôt simples qu’il adapte tant bien
que mal aux rythmes de Langevin. Car c’est essentiellement ce que fait Langevin
ici: battre le rythme. Pas de travail textural, pas de techniques étendues,
rien de particulièrement créatif, juste des “beats” rock, et même pas impressionnants.
Musique plutôt monotone, sans éclat, où les deux protagonistes mettent de l’eau
dans leur vin dans un effort de rejoindre l’autre. Décevant.
I’m not sure what to think of En chute libre, one of two Et\Ou
albums simultaneously released by Oral (this one’s a CD, the other one’s an
LP). Et\Ou is Martin Tétreault on turntables and Michel Langevin on drums – yes
Voivod’s Away. The album features eight duos that may or may not be improvised.
Tétreault makes rather simple noise textures that he tries to adapt to
Langevin’s rhythms. Because that’s basically all that Langevin is doing here:
playing drum beats. No textural dimension, no extended techniques, nothing
particulary creative or impressive: just rock beats. Rather monotonous music.
Deuxième album du quintette
français Eliogabal, alors que Matière
fœtale n’a pas un an. Disque court,
dans la même veine que le précédent, avec un peu plus de maturité dans les
arrangements. Le groupe propose toujours une première ligne à deux saxos plus
guitare, basse et batterie. Ça fait penser à Gutbucket et Led Bib, avec un peu
plus d’attitude. Pierre Mauger et Jérémie Ternoy participent à deux des six
morceaux, soit les deux plus expérimentaux (le premier est assez bruitiste, le
second explore un climat trouble). [Ci-dessous: On trouve deux extraits de l’album
sur bandcamp.]
Second album by the French quintet Eliogabal, even though Matière fœtale
is barely a year old. A short CD similar in style to their debut, with a little
more maturity in the arrangements. The band still features a twin-sax front
line plus guitar, bass, and drums. They rmeind me of Gutbucket or a Led Bib
with a meaner attitude. Pierre Mauger and Jérémie Ternoy guest on the album’s
two more experimental tracks – the first one is pretty noisy, while the second
explores bleak moods. [Below: Stream two tracks on the label’s bandcamp.]
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