2014-07-08
Un autre groupe avec le
merveilleux contrebassiste Miles Perkin (cf. Sequoia, chroniqué hier), qui
divise son temps entre Montréal et Berlin. Le voici dans un trio berlinois aux
côtés du trompettiste Tom Arthurs et du batteur Yorgos Dimitriadis. On s’approche,
sur Chats with the Real McCoy, de la
beauté profonde du Miles Perkin Quartet, même si ici tout est improvisé. Huit
morceaux courts, 42 minutes en tout. Écoute, mesure, danse de séduction
complexe. Meilleur que Sequoia.
Another band featuring the wonderful doublebassist Miles Perkin (see
Sequoia reviewed yesterday). Perkin splits his time between Montreal and
Berlin. Here he is in a Berlin-based trio alongside Tom Arthurs on trumpet and
Yorgos Dimitradis on drums. Chats
with the Real McCoy comes close to the
deep-running beauty of the music of the Miles Perkin Quartet, although here
everything is freely improvised. Eight short pieces, 42 minutes in all. Deep
listening, measure, a complex dance of seduction. Better than Sequoia.
Beau disque consacré au
compositeur Richard Glover, dont la musique, ici, est issue de procédés
compositionnels en lien avec (surprise!) les harmonies. L’album commence et se
termine par deux “Logical Harmonies” interprétées au piano par Philip Thomas.
Il s’agit de très belles séquences d’accords délicats développant des relations
harmoniques progressives qui pourraient être infinies. “Imperfect Harmony”,
elle, demande au contrebassiste Dominic Lash de trouver des microtonalités qui
s’entrechoquent. “Contracting Triads in Temperaments from 12 – 24” pour clavier
(Bob Gilmore) mélange ces deux approches. Il y a aussi deux trios (Ensemble
Portmantô) et un septette (musikFabrik), ce dernier explorant des nuages
microtonaux nettement moins agréables à l’oreille. Très belle réalisation,
alignement de musiciens relevé, résultats dont l’intérêt (plus souvent
qu’autrement) est à la hauteur de la démarche.
A fine CD devoted to composer Richard Glover whose music, here, results
from processes related to (surprise!) harmonies. The album is book-ended by the
two-part “Logical Harmonies” performed at the piano by Philip Thomas. This is a
gorgeous series of delicate chords that gradually develop harmonic relations –
it feels like it could go on endlessly. “Imperfect Harmony” has bassist Dominic
Lash playing clashing microtonalities. “Contracting Triads in Temperaments from
12 – 24” for keyboard (Bob Gilmore) blends these two approaches. There is also
two trios (Ensemble Portmantô) and a septet piece (musikFabrik), the latter
exploring much less enjoyable microtonal clusters. Very good production,
impressive line-up of talents, and, most of the time, the results are as worthy
as the process (which is rarely the case with process-generated music).
Nouveau disque de Nico Huijbregts,
comme compositeur de musique de chambre, cette fois, plutôt qu’en qualité de
pianiste. L’album s’ouvre et se conclue sur deux solides solos: “Katatatatonie”
pour clarinette (Tui Clark) et “Hoe alles oplost” pour violon (Kees Hilhorst).
Ce dernier, d’une durée de 15 minutes, est le moment fort de l’album, une pure
splendeur aux accents romantiques tout en demeurant résolument moderne. On a
aussi droit à un quatuor à cordes (interprété par l’Alauda Quartet) à la fois
sérieusement complexe et ridiculement kitsch, comme le laisse croire son titre:
“Only you” (oui, cette chanson-là). Un duo flûte-clavecin et un quintette à
l’instrumentation très étrange (flûte, flûte de pan, alto, accordéon,
percussions). Tout de même dommage que Huijbregts ne joue pas du tout sur ce
disque, mais il s’avère un compositeur de premier plan. [Ci-dessous: “Katatatatonie”.]
A new record from Nico Huijbregts, as a chamber music composer rather
than as a pianist. The album is book-ended by very strong solo pieces:
“Katatatatonie” for clarinet (Tui Clark) and “Hoe alles oplost” for violin
(Kees Hilhorst). The latter, 15 minutes long, provides the album’s highlight;
it is a gorgeous run through the Romantic era seen from a modernist’s point of
view. There is also a string quartet (performed by the Alauda Quartet) that’s
both seriously complex and ridiculously kitsch, as announced by its title:
“Only you” (yes, that song) – I love it. A flute/harpsichord duet
and a quintet with very strange instrumentation (blockflute, pan flute, viola,
accordion, percussion) round up the album. I’m still disappointed that
Huijbregts doesn’t play a single note throughout, but he proves to be a
first-rate composer. [Below: “Katatatatonie.”]
HAMID
DRAKE & JESSE STEWART / Timelines (Art Stew)
Un délice pour fana de
percussions. Très belle rencontre en studio entre le Canadien Jesse Stewart and
l’Américain Hamid Drake. Des improvisations qui dansent et qui tourbillonnent,
une musique qui s’appuie sur la virtuosité et les techniques étendues pour
faire vivre des émotions. Drake entonne un chant tibétain dans ”Lotus”; on a
droit à des pièces thématiques sur le hi-hat et les cymbales; mais pour le
reste ce sont des duos enlevants tous azimuts entre deux maîtres. Recommandé.
A drummer’s delight! Very fine studio encounter between Canadian Jesse
Stewart and American Hamid Drake. Improvisations that dance and tumble, music
resting on virtuosity and extended techniques to make you feel. Drake sings in
Tibetan on “Lotus”, and there’s a couple of thematic pieces about hi-hats and
cymbals, but the rest is all-out duets between two masters. Recommended.
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