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2014-07-08

2014-07-07: Peter Ablinger, Splice, Sequoia, Ziguri

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-07-07

PETER ABLINGER / Augmented Studies (World Edition - merci à/thanks to Dense Promotion)
Quatre compositions de Peter Ablinger, un Autrichien, pour 1, 3, 16 et 22 flûtes, toutes interprétées par Erik Drescher. Ablinger est un minimaliste à tendance spectrale: ses pièces se composent de nuages de microtons. Ce disque propose une courte pièce pour flûte glissando (une flûte traversière en do dont l’embouchure est à coulisse) et phonographie, ainsi que trois pièces d’une vingtaine de minutes chacune pour plusieurs flûtes. “Hypothesen über das Mondlicht” a testé mes limites d’auditeur – ses jeux microtonaux, aussi futés soit-il (c’est une sorte de cannon), m’ont agacés. “Moiréstudie für Chiyoko Szlavnics”, par contre, déploie une orgie de microtonalités qui glissent les unes sur les autres; à certains moments, on a l’illusion d’un grand accordéon ou d’un harmonium plutôt que de 22 flûtes, et à mi-chemin on a droit à un unisson orgasmique qui surprend même s’il était inéluctable (toute la pièce se limite à un mouvement dissonance-unisson-dissonance).
Four compositions Peter Ablinger from Austria, for 1, 3, 16, and 22 flutes, all performed by Erik Drescher. Ablinger is a minimalist with a spectralist tendancy: his works consist of clouds of microtones. This record features one short piece for glissando flute (a regular C flute whose mouthpiece has been replaced with a variable-length headjoint) and phonography, and three 20-minute pieces for multiple flutes (including glissando flutes). “Hypothesen über das Mondlicht” tested my limits as a listener – its microtonal games, clever as they may be (it’s a microtonal cannon), got on my nerves. On the other hand, “Moiréstudie für Chiyoko Szlavnics” is a delectable orgy of microtones sliding against each other. At times, I got the feeling that I was listening to a large accordion or a harmonium instead of 22 flutes, and at mid-course we are treated to an orgasmic unison that took me by surprise even though I knew it was coming (the whole piece consists in a dissonance-unison-dissonance movement).

SPLICE / Silent Spoke (Loop Records - merci à/thanks to Dense Promotion)
Deuxième album du groupe Splice, un quatuor britannique trompette, saxo/clarinette, percussions, guitare basse, dont le dernier élément est québécois: il s’agit de Pierre Alexandre Tremblay (électroacousticien, membre de De type inconnu, etc.). Ce deuxième opus, un disque double qui totalise 80 minutes, est excellent. Il poursuit la lancée du premier: rock improvisé métissé de jazz actuel et d’électroniques (Tremblay et le trompettiste Alex Bonney). Beaucoup de similarités avec Supersilent. Belle idée de présenter l’album en deux tranches: le matériel est très solide, mais il gagne à être écouté en deux temps. “La pluie” (17 minutes) explore des avenues bourdonnantes et lysergiques. Le reste est plus court (2 à 8 minutes), plus ramassé, tout aussi efficace. Chaudement recommandé. [Ci-dessous: Écoutez tout l’album sur bandcamp.]
Second album by Splice, a British quartet consisting of trumpet, sax/clarinet, percussion, and bass guitar, the latter instrument being played by Quebec’s own Pierre Alexandre Tremblay (electroacoustics composer, member of De Type Inconny, etc.). This second opus, a double CD with a total duration of around 80 minutes, is just excellent. It carries on with what was established on their debut: improvised rock crossed with avant-jazz and electronics (Tremblay and trumpeter Alex Bonney). Similar in approach and sound to Supersilent. The material is very strong, and it was a good to present it over two discs – I recommend listening to it in two sittings, it helps letting the highlights really stand out. “La pluie” (17 minutes) explores drone and lysergic paths. The other tracks are much shorter (2 to 8 minutes), somewhat tighter, and just as effective. Highly recommended. [Below: Listen to the whole thing on bandcamp.]

SEQUOIA / Rotations (Evil Rabbit – merci à/thanks to Toondist)
Sequoia, c’est beaucoup de basses fréquences! Il s’agit d’un collectif de quatre contrebassistes, dont Meinrad Kneer (musicien clé de l’étiquette Evil Rabbit) et le québécois Miles Perkin. On a pris soin de séparer les musiciens dans le spectre stéréo, mais même là, les fréquences ont tendance à s’entremêler. La pièce-titre (15 minutes) et “Passing By” sont les moments forts de cette série d’improvisations à quatre, où tout le vocabulaire de la contrebasse y passe. Intéressant, mais j’espérais un peu plus...
Sequoia is a lot of bass frequencies! It’s a group of four free improvising doublebassists, among them Evil Rabbit Records mainstay Meinrad Kneer and Québécois Miles Perkin. The musicians are well separated in the stereo field, but even then their frequencies tend to mash up. The 15-minute title track and “Passing By” are the highlights of this series of four-way improvisations where the double bass’s entire vocabulary is put to use. Interesting, but I was expecting a little more...

ZIGURI / Ziguri (Bureau B)
Ziguri, c’est Günter Schickert, Udo Erdenreich et Dieter Kölsch – trois noms tirés de l’histoire du kraurock. Le groupe existe depuis 1987, mais il sort son premier album dans un mois. Mélange de rock psychédélique et de krautrock en format guitare-basse-batterie. Paroles très simples, presque dadaïstes; on utilise même un texte de Thomas Pynchon dans “Yoyodyne”; c’est fait pince sans rire, un peu comme Cheveu. Bref, c’est sympa et réussi. Malheureusement, mon exemplaire est abimé: je n’ai pas réussi à écouter les douze minutes de “Goa Constrictør” qui concluent l’album.
Ziguri are Günter Schickert, Udo Erdenreich, and Dieter Kölsch – three names straight out of the history of Krautrock. The band has been around on and off since 1987, but they will be releasing their debut album in a month. They play a blend of psychedelic rock and krautrock, in a a good ol’ guitar/bass/drums format. Lyrics are simple to the point of Dada. One song even uses a lyric by Thomas Pynchon (“Yoyodyne”). The whole thing has a tongue-in-cheek flavour that reminds me of Cheveu. Fun stuff. Sadly, my copy is flawed: I have been unable to listen to the closing 12-minute track “Goa Constrictør.”


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