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2014-06-18

2014-06-17: Ratchet Orchestra w/ Allen & Pekoe, Jaap Blonk x2, Poino

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-06-17

THE RATCHET ORCHESTRA w/ MARSHALL ALLEN & DANNY “PEKOE” THOMSON / FIMAV 15 mai 2014
Ça fait dix-sept ans que je fréquente le FIMAV et je ne possédais qu’un seul bootleg du festival (Art Bears Songbook, enregistré par un spectateur). Il est exceptionnel que des bootlegs du FIMAV circulent – le festival ne tolère rien en ce genre. Alors, qu’un soundboard soit publié ainsi sur soundcloud, ça relève du rève le plus pur. Le FIMAV n’enregistrait pas officiellement ce concert plus que mémorable (il ne sera pas publié), alors personne n’est lésé ici. Et quel concert, mes amis, quel concert! L’ensemble montréalais dirigé par Nicolas Caloia a fait descendre sur terre l’esprit de Sun Ra, le temps d’une heure de pièces enchaînées sans pause, avec un Marshall Allen en feu et la flûte de Pekoe. Vous ne verrez pas la petite danse de ce dernier. Vous ne verrez pas le sourire ravi d’Allen non plus. Mais vous entendrez une fabuleuse célébration de la musique de Sun Ra. Je vous donne le lien ci-dessous. Allez télécharger cette bande pendant qu’il est encore temps.
I have been going to FIMAV for 17 years now and I owned only one FIMAV-related bootleg (Art Bears Songbook, recorded by an audience member). To see a FIMAv bootleg circulate is exceptional – the festival has a very strict policy on photos/recordings. So to see a SOUNDBOARD being published on soundcloud is a dream come true. Don’t worry, the festival did not officially record the concert, there was no plan to release it on CD, so no one is getting hurt. And what a concert my friends, what a concert! The Montreal ensemble led by Nicolas Caloia conjured the spirit of Sun Ra for an hour of segued pieces with guests Marshall Allen and Pekoe’s flute. You won’t see Pekoe’s little dance number. You won’t see the smile on Allen’s face. But you will be able to hear a phenomenal celebration of Sun Ra’s music. Use the link below. Download this recording now before it’s too late.

JAAP BLONK / Songs of Little Sleep (Kontrans)
Deux nouveaux disques du vocaliste expérimental Jaap Blonk. Sur celui-ci: treize morceaux enchaînés qui mélangent poésie sonore “pure”, traitements électroniques et boucles. Tissé serré, captivant, plein de folie parfois dérangeante. Musique carrément cauchemardesque par endroits. Et un très bel hommage à Claude Gauvreau. L’œuvre récente la plus convaincante de Jaap.
Two new releases by experimental vocalist Jaap Blonk. On this one: 13 segued pieces that blend “pure” sound poetry, electronic treatments, and loops. Tightly-knit, captivating, full of often disturbing ideas. The music gets downright nightmarish at times. And there’s a wonderful tribute to Quebec poet Claude Gauvreau too. The strongest in Jaap’s recent works.

JAAP BLONK / Traces of Speech (Kontrans)
Cycle de compositions pour voix et électroniques. Publié à l’origine avec le livre du même titre, un recueil de “poèmes visuels”. La partie électronique utilise ces poèmes visuels, importés sous forme de données brutes dans une application audio; la partie orale utilise ces mêmes poèmes passés dans un logiciel de reconnaissance optique de caractères. L’ensemble donne une musique encore une fois très sombre, glauque, assemblage de glissements sonores microtonaux et de paroles microphonétiques. Une écoute plus aride que Songs of Little Sleep, avec quelques passages profondément troublants (dans “Impeded Pretext”, entre autres).
A cycle of compositions for voice and electronics. First released as a companion to a book of “visual poems” by the same title. The electronic part uses these visual poems, imported as raw data into audio software; the oral part uses the same poems ran through optical character recognition software. The whole produces music that is, noce again, very dark, lugubre, assemblages of microtonal glissandi and microphonetic utterances. It’s a more demanding listen than Songs of Little Sleep, with some deeply disturbing passages (“in “Impeded Pretext,” especially).

 POINO / Bon Ick Voyeur (Horse Arm – merci à/thanks to Dense Promotion)
J’ai très peu d’info sur Poino, mais il s’agit d’un trio rock qui a publié un premier disque en 2010 (pas entendu) et qui vient de lancer son deuxième album. C’est de la dynamite: rock actuel audacieux qui métisse toutes sortes de choses – new wave, Sonic Youth, RIO, post-rock – et un chanteur qui n’a pas peur de puiser dans le répertoire de Mike Patton et de David Byrne pour se constituer une personnalité déjantée. Tout n’est pas parfait, et je décroche un peu quand ça devient trop métal, mais écoutez “Bird Trick” et “Ienod” pour vous faire une idée. L’album se termine sur une instrumentale qui se situe entre le doom et le post-rock. [Ci-dessous: “Bird Trick” et “Ienod” en écoute libre sur bandcamp.]
I have very little info about Poino, but this is a rock band and they released their debut in 2010. This one just came out and is their second release. It’s dynamite: bold avant-rock that blends lots of influences – new wave, Sonic Youth, RIO, post-rock – and a singer who dares pick through Mike Patton’s and David Byrne’s idiosyncrasies to compose himself an off-kilter persona. It’s not a perfect record, and I tend to lose interest when things get too metal-like, but listen to “Bird Trick” and “Ienod” to get a taste. The album concludes with an instrumental that falls somewhere between doom rock and post-rock. [Below: “Bird Trick” and “Ienod” can be streamed via bandcamp.]


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