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2014-02-10

2014-02-07: Biel-Bienne Jazz & ImproOrchestra, Jörk Mikula, Esmerine

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-02-07

BIEL-BIENNE JAZZ & IMPROORCHESTRA / Derwish-Suite (Unit Records)
Le Biel-Bienne Jazz & ImproOrchestra (pas pratique comme nom) semble dirigé par le trompettiste Daniel Erismann. Il s’agit d’un ensemble de jazz – oubliez le côté impro, du moins dans ce projet. Derwish-Suite est une suite de six compositions (d’Erisman) étalées sur deux disques. Toutes allient jazz, folklore de l’Europe de l’Est et quelque chose de l’Amérique du Sud – dans la légèreté. Dès le début le chant sans paroles de Fanny Anderegg m’a fait pensé à Flora Purim et la première incarnation de Return to Forever, une impression qui m’a suivi tout au long de l’album. Chaque pièce fait dans les 15 minutes et se compose de plusieurs thèmes. L’écriture est soignée et l’instrumentation de l’ensemble (voix, flûte, trompette, anches, cordes, accordéon, guitare électrique, basse, batterie, percussions indiennes) permet de varier les arrangements. Un jazz “world fusion” accessible et fort agréable.
The Biel-Bienne Jazz & ImproOrchestra (what a clunky name) seems to be led by trumpeter Daniel Erismann. This is a jazz band – forget the “impro” part, at least for this project. Derwish-Suite is a suite of six compositions (all Erisman’s) spread over two discs. They all blend jazz, Eastern Europe folk music, and something South American-like (the lightness). Right from the start, Fanny Anderegg’s wordless vocals made me think of Flora Purim and the first incarnation of Return to Forever, an impression that stayed with me throughout the album. Each piece runs in the 15-minute range and consists of several themes. The writing is sleek and the ensemble’s instrumentation (voice, flute, trumpet, reeds, strings, accordion, el. guitar, bass, drums, Indian percussion) allows for a wide palette of arrangements. Accessible and quite enjoyable “world fusion” jazz.

JÖRG MIKULA / Drumsongs (Unit Records)
Jörg Mikula est un batteur de jazz et ce disque propose neuf compositions pour batterie solo. Son style n’a rien d’extravagant, pas de techniques étendues non plus, mais il fait bien sonner sa batterie (qui est simple) et il écrit des trucs agréables – du moins à l’oreille de l’auditeur possédant une formation en batterie, ce qui est mon cas. L’absence de côté expérimental m’inquiétait au début, mais je me suis surpris à apprécier mon écoute.
Jörg Mikula is a jazz drummer, and this record presents nine compositions for solo drumkit. There’s nothing extravagant or out-there about Mikula’s style, no extended techniques either, but the guy knows how to make his simple drumkit sound good, and he writes some fun stuff – at least to the ears of someone how has drumkit training, which is my case. I was worried at first by the lack of experimention, but I enjoed the CD more than I expected.

ESMERINE / Dalmak (Constellation)
Il n’y a pas deux disques d’Esmerine pareils, même si le groupe demeure toujours fidèle à une certaine esthétique post-rock. Dalmak, le quatrième opus du groupe montréalais, est très différent de La Lechuza (2011). La raison première: il a été écrit et enregistré au cours d’une résidence de création en Turquie, avec la participation de quatre musiciens turcs. Cette influence est joliment intégrée et donne lieu à des atmosphères exotiques et des envolées remarquables (“Lost River Blues II”, “Yavri Yavri”). Sur plusieurs pièces on remarque le violon de Sarah Neufeld aux côtés du violoncelle de Rebecca Foon. [Ci-dessous: un extrait de “Translator’s Clos Part II”.]
There are no two Esmerine records alike, even though the band always stays true a certain post-rock ethos. Dalmak, their fourth album, is very different from 2011’s La Lechuza. The main reason is that it was written and recorded during a residency in Turkey, with input from four Turkish guest musicians. This influence is nicely integrated and provides exotic atmospheres and remarkable instrumental flights (“Lost River Blues II,” “Yavri Yavri”). And notice Sarah Neufeld’s violin working side by side with Rebecca Foon’s cello on several tracks.  [Below: An excerpt from “Translator’s Clos Part II.”]



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