2014-02-12
ARTISTES VARIÉS-VARIOUS
ARTISTS/ Cocktail Mol6t8v: La bande son de la révolte (Le son du maquis)
Ceci n’est pas une nouveauté: je suis tombé dessus à
très petit prix et j’ai été intrigué. Il s’agit d’un album double vendu sous
coffret et qui propose un collage sonore autour des manifestations étudiantes à
Paris en mai 1968. On y entend des extraits de discours, de reportages, même un
exposé sur la fabrication d’un cocktail molotov, tous extraits des archives de
l’Institution national de l’audiovisuel, agrémentés d’une solide sélection
musicale. Tubes de l’époque, chansons de l’underground, musiques
expérimentales, de France, d’Angleterre et des États-Unis – c’est un cocktail
vraiment saisissant. Aux côtés de grands classiques de Steppenwolf, Jefferson
Airplane et Léo Ferré se glissent des enregistrement de Gong, Albert Ayler,
Can, Fille qui mousse, et même plusieurs vignettes sonores de Red Noise et de
Barricade! Certaines chansons sont tronquées ou montées avec des extraits
parlés au début ou à la fin – bref, ne dégotez pas ce machin seulement pour les
chansons, elles s’écoutent mal hors contexte. Mais l’ensemble est parfaitement
cohérent.
This is not a new
release. I came upon a copy at a very low price and I was intrigued. This is a
boxed doubled CD set offering a sound collage around the student uprise in
Paris in May ’68. There’s snippets of discourses, news reports, even a
presentation on how to make a cocktail molotov – all in French of course, and
taken from the archives of the Institut national de l’audiovisuel – paired with
a strong musical selection. Hits of the day, songs of the underground,
experimental tracks, from France, the UK and the US – quite a striking
cocktail, truth be told. Alongside classic hits by Steppenwolf, Jefferson
Airplane, and Léo Ferré, you also get recordings by Gong, Albert Ayler, Can,
Fille qui mousse, and even several short tunes by Red Noise and Barricade! Some
songs are edited, and most have spoken word bits fading and out at either end –
so don’t hunt this just for the music, the tracks are hard to listen to out of
context. But if you understand French, the project as a whole makes a perfectly
coherent statement.
FELIX KUBIN MIT MITCH &
MITCH / Bakterien & Batterien (Lado ABC – merci à/thanks to Dense Promotion)
Collaboration déjantée et rigolote à souhait entre
l’électroniciste Felix Kubin et le groupe à géométrie et style variable Mitch
& Mitch... que je connaissais déjà par le biais d’une autre collaboration
avec Igor Krutogolov. Or, cette fois, M&M semble avoir triplé de volume
pour atteindre la taille d’un big band. Et Kubin réussit à intégrer ses
électroniques sans trop en imposer. En fait, sa marque est autant palpable,
sinon plus, dans l’écriture de cette dizaine d’airs un peu naïfs mais souvent
complexes. Évidemment, Bakterien &
Batterien n’atteint jamais la lourdeur ou la force de frappe du disque de Mitch & Krutogolov & Mitch, mais ce n’était pas son objectif de toute
façon. Tordu et adorable.
Off-kilter and
funny collaboration between electronician Felix Kubin and
shape-and-style-shifting group Mitch & Mitch... whom I learned to love
through another collaboration project, this time with Igor Krutogolov. Here,
M&M seem to have tripled in size to become a big band. And Kubin manages to
integrate his electronics to their palette without taking over. Actually,
Kubin’s stamp is felt as much if not more in the composition process. Of
course, Bakterien & Batterien never reaches the heaviness and punch of the Mitch & Krutogolov & Mitch CD, but that was never the point. Twisted and adorable.
THEE SILVER MT. ZION MEMORIAL
ORCHESTRA / Fuck Off Get Free We Pour Light On Everything (Constellation)
L’album le plus fort de SMZ à ce jour. Des chansons
qui tapent très fort (“Take Away These Early Grave Blues” = The Ex plus un
violon). Des chansons profondément émouvantes (“What We Loved Was Not Enough”,
longue et fabuleuse litanie qui se termine en mode gospel). Des paroles
engagées. Des vocaux lancinants qui en irriteront plus d’un – mais pas moi.
Certainement décoiffant, un peu larmoyant, engagé sans aucun doute. Dans le
fond, ce disque marque, pour Silver Mt. Zion, une évolution semblable à celle
qu’indiquait Don’t Bend... pour Godspeed
You Black Emperor. Ça ne sert à rien d’écouter autre chose aujourd’hui: je
réappuie sur “play”. [Ci-dessous: un
extrait de “Austerity Blues”.]
SMZ’s loudest
album to date. Songs that hit hard (“Take Away These Early Grave Blues” = The
Ex plus a violin). Deeply moving songs (“What We Loved Was Not Enough,” a long
and fabulous lament that concludes gospel style). Heavy lyrics. Over-emotive
vocals that will irritate more than a few – but not me. Hair-raising for sure,
emotional at times, obviously invested. In the end, this record shows that
Silver Mt. Zion’s recent evolution parallels that of Godspeed You Black
Emperor. It’s no use listening to something else today – I’ll push that play
button once again. [Below: An excerpt
from “Austerity Blues.”]
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