2014-02-11
Fin du cycle
d’hommages d’Adams (après Clouds of
Forgetting, Clouds of Unknowing et In
the White Silence), cette fois au grand compositeur Lou Harrison, qui fut
son mentor. Composée en 2003-2004 (et parue sur disque en 2007), For Lou Harrison est une vaste œuvre
d’une heure pour quatuor à cordes “solo”, ensemble à cordes (18 musiciens) et
deux pianos. Toutes ces parties sont confiées au Callithumpian Consort dirigé
par Stephen Drury. Comme les autres œuvres de cette série, on ne sait plus trop
si on se trouve dans une composition linéaire ou dans un environnement sonore.
J’opte pour le second terme. L’alternance entre deux thèmes principaux crée une
impression d’éternel recommencement, d’espace sans fin qui est typique d’Adams
et qui m’enchante, encore plus ici que dans les deux premiers volets. Les
pianos plaquent des accords et égrènent des arpèges, les cordes entrent et
sortent avec délicatese, on se laisse bercer par l’ensemble. Le tout rayonne de
beauté, de sollicitude, d’un amour profond et élégiaque.
The conclusion of Adams’ cycle of homages (after Clouds of Forgetting, Clouds of Unknowing and In the White Silence), and this one is a tribute to Adams’
mentor Lou Harrison. Composed in 2003-2004 (and released on CD in 2007), For
Lou Harrison is a vast hour-long piece
for “solo” string quartet, 18-piece string ensemble, and two pianos. All these
parts are handled by The Callithumpian Consort conducted by Stephen Drury. As
with the other works in this cycle, the music feels more like a sound
environment than a linear composition. The shifting between two main themes
creates a feeling of walking in circles, of endless space, which is typical to
Adams and which thrills me, more so here than in the first two installments.
The pianos strike chords and runs arpeggios while the strings enter and exit
delicately. I let myself be rocked by the whole thing. The piece resonates with
beauty, sollicitude, deep and elegiac love.
Andrea Hermenau est
une chanteuse de jazz à la voix agréable et séduisante, mais ses compositions
sont un peu trop BCBG à mon goût. Elle fait tout de même preuve de créativité
et laisse ses musiciens s’amuser un peu. L’album s’écoute bien, mais il est
trop propre.
Andrea Hermenau is a jazz singer with a fine,
seductive voice, but her compositions are too yuppie for me. Still, she
displays some creativity and lets her musicians have fun. The album goes down
well; it’s just too “clean” for me.
Un trio norvégien de
jazz actuel qui vient de publier un CD chez Gaffer. Saxo alto (Kasper Skullerud
Værnes), contrebasse (Christian Meaas Svendsen) et batterie (Andreas
Wildhagen). Beaucoup de place à l’improvisation, mais des pièces plutôt
courtes, ramassées. Solide, bien mené, belle interaction, mais rien pour se
distinguer des nombreux autres trios du genre.
A Norwegian avant-jazz trio who just released a CD on
Gaffer. Alto sax (Kasper Skullerud Værnes), doublebass (Christian Meaas
Svendsen), and drums (Andreas Wildhagen). Lots of room for improvisation, but
the tracks are rather short and to the point. Strong, good interaction, but
there’s nothing here to let this band stand out from all the similar trios.
Mon premier contact
avec Bolide, groupe formé à Brighton en 2007 et dont les membres utilisent des
pseudonymes. Il s’agit d’un groupe d’improvisation électroacoustique où se
mélangent enregistrements et instruments – je crois. En fait, c’est
possiblement à rapprocher de ce que faisait Violence and the Sacred dans les
années 80-90, mais en moins... convaincant.
My first contact with Bolide, a group formed in
Brighton in 2007, and whose members use pseudonyms. Electroacoustic
improvisation blending instruments and recordings – I think. Actually, this
could be compared to what Violence and the Sacred used to to in the ‘80s and
‘90s... though in a less convincing manner.
La suite attendue du
projet Coin Coin. J’ai eu le bonheur d’attraper le premier chapitre sur scène:
tout simplement fabuleux. Pour ce deuxième volet, Roberts maintient le sujet
(l’émancipation des Afroaméricains) et l’approche (mélange d’histoire
officielle et familiale), tout en changeant la manière (une suite en 18
mouvements au lieu d’une série de pièces indépendantes) et en réduisant le
personnel. Au lieu du grand groupe de musiciens montréalais du premier album,
on a droit à un sextette américain. Notons la présence de Shoko Nagai au piano,
de Tomas Fujiwara à la batterie, et d’un ténor lyrique: Jeremiah Abiah. Voilà
[le ténor] qui aurait pu tourner au drame (littéralement et figurativement),
mais sachez que Roberts ne cède pas sa place et pousse chansons et harangues,
souvent soutenues par tous les musiciens. Le ténor apparaît à des moments bien
spécifiques et il sert très bien son rôle, apportant un contraste flagrant
entre blues et musique sérieuse, haute société et plèbe, blancs et noirs, etc.
Un disque conçu pour bousculer des idées reçues, pour émouvoir aussi, et c’est
parfaitement réussi. [Ci-dessous: Un extrait de l’album.]
The anticipated second part of Roberts’ Coin Coin
project. I was blessed to catch a live performance of Chapter One, and it was
phenomenal. For this second installment, Roberts maintains the topic (the
emancipation of Afro-Americans) and the approach (blending national history
with family history), while changing the manner (a suite in 18 movements
instead of a cycle of autonomous pieces) and reducing the line-up. Indeed,
instead of the large ensemble of Montrealers featured on Chapter One, this time
we have a US sextet. Of note are pianist Shoko Nagai, drummer Tomas Fujiwara,
...and operatic tenor Jeremiah Abiah. This [the tenor] could have turned sour,
but rest assured: Roberts stills sings and rants, often backed by the whole
band. The tenor appears at specific moments, bringing in sharp contrasts –
serious music vs. blues, elite vs. litter, white vs. black, etc. This record is
designed to shake things up, also to move, and it’s a complete success. [Below: An excerpt of the album.]
No comments:
Post a Comment