Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

Home of François Couture's music journalism and activism.

2013-12-06

2013-12-05: The Post Romantic Empire Album, The Apophonics, Bouge, Soixante Étages, Neuschwanstein


2013-12-05

ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / The Post Romantic Empire Album (Our Sweetest Songs – merci à/thanks to John Bourke P.R.)
Cet album, qui n’est pas une compilation mais bien un projet, un album concept, est le fruit d’un long processus dans lequel je ne m’embarquerai pas (lisez le tout sur le site de Our Sweetest Songs). Je n’ai reçu qu’un téléchargement, mais il s’agit d’un vinyle triple: deux 12” et un 7”, et l’ensemble a l’air tout simplement ravissant. Chacune des six faces propose un morceau, et dans tous les cas il s’agit de réinventions de chansons ou de motifs connus. Roger O’Donnell recompose le conte de Schéhérazade; Baby Dee réinvente “The House of the Rising Sun”; “Love Will Tear Us Apart” de Joy Division a droit à deux relectures (par Matt Howden); une fois pour “Dreams Never End” de New Order (Maja Elliott); et enfin “Annarella” de CCCP (Maja Elliott). La violoncelliste Julia Kent figure sur la pièce d’O’Donnell, post-classique et post-romantique. Peter Hook et David Tibet (et Massimo Pupillo et Andrew Liles) participent à une des deux version de “Love Will Tear Us Apart”. Un choeur d’enfants chante “Annarella”. Bref, ce disque est une orgie de collaborateurs de haut niveau, d’idées étranges, d’ambiances post-classiques et de nostalgisme du tournant des années 80. Or, tous ces éléments disparatent coalescent et arrivent à former un tout d’une grande force. Frappant.  [Ci-dessous: “Love Will Tear Us Apart”.]
This album, which is not a compilation but a conceptual project, has a long background – and I won’t go into it, just read it on Our Sweetest Songs’ website. All I got was a download version, but this is a triple vinyl album: two 12”s and one 7”, and the whole packaging (sleeves and inserts) looks simply gorgeous. Each side features a single piece, and each piece is a reinvention of a song or a motif. Roger O’Donnell recomposes the tale of Scheherazade; Baby Dee reinvents the traditional song “The House of the Rising Sun”; Joy Division’s “Love Will Tear Us Apart” gets two very different re-readings (by Matt Howden); New Order’s “Dreams Never End” gets one (Maja Elliott); and finally CCCP’s “Annarella” (Maja Elliott). Cellist Julia Kent plays on O’Donnell’s post-classical/romantic three-part suite. Peter Hook and David Tibet (and Massimo Pupillo and Andrew Liles) all play on one of the two “Love” pieces. A childrens’ choir is heard on “Annarella.” In other words, this album is an orgy of top collaborators, strange ideas, post-classical moods, and early ‘80s nostalgia. Yet, all these scattered elements come together in a striking way to form a rich, powerful whole. [Below: “Love Will Tear Us Apart.”]

THE APOPHONICS / On Air (Weight of Wax)
The Apophonics est un trio d’improvisateurs: le saxo John Butcher, le contrebassiste John Edwards et le batteur Gino Robair (aussi au synthé). On Air a été enregistré en studio par la BBC. Une session solide, énergique, avec une longue pièce qui brasse pas mal (Robair en mode furie, Butcher et Edwards tombant en symbiose comme jamais), suivie de deux pièces plus courtes, dont la contemplative et fort jolie “Met By Moonlight”. Recommandé.
The Apophonics is a free improvisation trio consisting of sax player John Butcher, bassist John Edwards, and drummer Gino Robair (also on synth). On Air is a studio session recorded by the BBC. A strong, energetic session featuring a long rollicking piece – Robair in fury mode, Butcher and Edwards locking up in symbiosis like never before – followed by two shorter improvisations, including the gorgeous and contemplative “Met By Moonlight.” Recommended.

BOUGE / Bouge (Vand’oeuvre)
Vingt-et-une courtes distillations de hurlements (la vocaliste Isabelle Duthoit), de borborygmes (le tromboniste Johannes Bauer) et de tremblements (Luc Ex à la basse acoustique), Bouge est un disque qui saisit d’abord (pas le choix: Duthoit s’époumone, grince et crie au meurtre), puis qui lasse, parce qu’on fait rapidement le tour de la recette. Cela dit, Duthoit impressionne dans ce contexte – je ne l’avais jamais entendue s’approcher ainsi du territoire de Haino Keiji ou de Yamataka Eye.
Twenty-one short distillations of screams (vocalist Isabelle Duthoit), bowel sounds (trombonist Johannes Bauer), and rumbles (Luc Ex on acoustic bass). Bouge is striking at first (no choice: Duthoit is pouring her lungs out, screaming bloody murder), then boring, since the recipe soon gets old. That being said, Duthoit is impressive here – I had never heard her gets this close to the territory of Haino Keiji and Yamataka Eye.

SOIXANTE ÉTAGES / Lumpen Orchestra (Vand’oeuvre)
Hé oui, une nouvelle mouture de Soixante Étages. L’édifice a subi des rénovations majeures pour devenir un trio de multi-instrumentistes: Dominique Répécaud, Bruno Fleurence (deux guitares d’abord et avant tout) et Heidi Brouzeng, chanteuse, récitante, guitariste aussi. Chansons déconstruites, morceaux à la logique décalée, toujours dans une approche qui garde du rock la franchise à fleur de peau, et de l’improvisation libre le souci de surprendre. Étonnant, décidément moins pesant que certains opus précédents, et l’un des disques les plus aboutis et attachants de ce projet.
Yep, a new Soixante Étages. And the group (well, project would be more accurate) has gone through a line-up shake-down to become a trio of multi-instrumentalists: Dominique Répécaud, Bruno Fleurence (two guitarists, first and foremost), and singer/guitarist Heidi Brouzeng. Deconstructed songs, pieces following quirky logic, still seen through an artistic approach that retains from rock music its bare-bone honesty, and from free improvisation its desire to take by surprise. Unexpected, definitely less heavy-sounding than some of their previous albums, and one of Soixante Étages’ most accomplished and loveable records.

NEUSCHWANSTEIN / Alice in Wonderland (Musea)
J’aime bien le second album de Neuschwanstein, Battlement (1976, rock progressif symphonique rappelant Novalis et Genesis), mais je n’avais jamais entendu le premier opus de ces Allemand, Alice in Wonderland (1974). Décevant. Mise ne musique d’Alice au pays des merveilles, à travers une suite instrumentale plutôt planante. Production sonore médiocre, écriture plutôt prévisible, molle, qui me fait penser à Jade Warrior, Happy the Man (qui n’ont jamais été si fade, par contre), Novalis. Les récitatifs en allemand m’embêtent aussi.
I like Neuschwanstein’s second album Battlement (1976, symphonic progressive rock a la Novalis and Genesis), but I had yet to hear their 1974 debut. Disappointing. A setting of Alice in Wonderland as a rather new-agey instrumental suite. Mediocre sound production, rather predictable songwriting, lacklustre. Makes me think of Jade Warrior, Happy the Man (who never were that bland), Novalis. The German recitations are a turn-off for me.


No comments:

Post a Comment