2013-10-31
CHARLES-ERIC CHARRIER / C 6
GIG (Monotype Records - merci
à/thanks to Dense Promotion)
Tiens donc, un début de journée de circonstance, tout
à fait imprévu. Mais force est d’admettre que C 6 GIG, une pièce de 45 minutes, a la lenteur et l’étrangeté qui
sied à l’Halloween. Charles-Eric Charrier (ex-Man, ex-Oldman) y manie la basse,
les percussions, des électroniques très discrètes, en mode… hmm… dur à dire en
fait: l’influence principale se trouve-t-elle chez Morton Feldman ou chez
Sunn0)))? Il y a quelque chose de très “doom” dans la lourdeur et la lenteur –
mais pas dans les décibels. Il y a aussi quelque chose de résigné, mais en même
temps une intelligence dans la construction que j’associe à Feldman. Chaque
geste sonore est pensé, placé, puis rappelé. Pas sûr que la pièce réussit à
justifier sa durée – il y a des redites – mais l’approche est intéressante.
Hey, I wasn’t expecting
this CD to make an apt opener for this Halloween day. The doom-like slowness
and strangeness of C 6 GIG,
a single 45-minute track, befit this holiday. Charles-Eric Charrier (ex-Man,
ex-Oldman) plays bass, percussion, and very quiet electronics, in a mode… hmm…
hard to tell if the main influence here comes from Morton Feldman or from Sunn0))). There is something very “doom” like
in its heaviness and slow pace, but not in its decibels. There’s resignation
here too, but also a form of intelligent design that I associate with Feldman.
Each sonic gesture is thought-over, placed, and recalled. I’m not sure the
piece manages to justify its duration – it gets repetitve – but it’s an
interesting approach for sure.
AIRCHAMBER3 / Peripheral (Frattonove - merci à/thanks to Dense Promotion)
Oh que j’aime un disque comme ça, qui mélange les
genres et le fait avec humour mais sans légèreté. Andrea Ferraris, Luca
Serrapiglio et Andrea Serrapiglio sont multi-instrumentistes. De plus, ils
entremêlent composition et improvisation libre. Peripheral, leur deuxième album semble-t-il, se composent de
courtes pièces, chacune proposant une ambiance, une approche, une folie
différente, l’ensemble formant un tout très cohérent. Créativité, fantaisie
aguichante au premier abord, doublée d’une profondeur qui se révélera
réellement au fil des écoutes. Bravo. [CI-dessous:
“Recollecting Pieces of Tresured Memories”, qui met en vedette quelques
invités.]
How I like
records like this one, where genres intermingle with humour though not with
lightness. Andrea Ferraris, Luca Serrapiglio and Andrea Serrapiglio are
multi-instrumentalists. Plus, they intertwine composition and free
improvisation. Peripheral,
their second album it seems, consists of several short pieces, each one
featuring a different ambience, approach, and wildness, while forming a very
cohesive whole. Creativity, a form of fancy that is instantly catchy, coupled
with depth that will reveal itself a little more with each subsequent listen.
Bravo. [Below: “Recollecting Pieces
of Tresured Memories,” featuring a few guests.]
ASTRO SONIC / Come Closer and
I’ll Tell You (Hubro)
Premier album pour ce trio norvégien. Claviers vintage
(Rhodes, Voyager, Prophet V), basse, batterie.Un peu krautrock, un peu
post-rock, un peu ambiant, un peu impro libre, une touche de jazz ECM et le côté
nouvelle scène norvégienne qui s’exprime souvent chez l’étiquette Rune
Grammofon (Supersilent, Humcrush). Belles alternances entre moments planants et
intenses, pièces brèves, belle complémentarité des musiciens – ces gars-là
tiennent quelque chose de prometteur.
Debut album for
this Norwegian trio. Vintage keys (Rhodes, Voyager, Prophet V), bass, drums. A
bit of krautrock, a bit of post-rock, a bit of ambient, of free improvisation
too, a touch of ECM jazz, and the Norwegian Avant-Rock sound often found on
Rune Grammofon releases (Supersilent, Humcrush). Nice shifts between trippy and
intense moments, short tracks, fine complementarity between musicians – these
guys are definitely on to something. Keep an eye of them.
CAKEWALK / Transfixed (Hubro)
Hubro vient de publier le deuxième album de Cakewalk,
et il s’avère que : 1) il est très différent du premier; 2) il est
franchement bon. Un autre trio norvégien claviers (synthés, en fait), basse
(mais guitare aussi) et batterie. De courte, punchée et plutôt frénétique, la
musique du groupe s’est transformée: elle a pris de la longueur, de la
profondeur, de la texture, de l’ambition. Ça m’excite autant que Supersilent à
leur meilleur (et je ne suis pas en train de dire que ça sonne comme
Supersilent). Espen Sommer Eide d’Alog et de Phonophani fait une apparition sur
une des cinq pièces de l’album, ainsi que sur une des deux pièces boni à
télécharger – un long jam qui s’avère le moment le plus expérimental de
l’ensemble. Les pièces boni sont intéressantes, mais on comprend facilement
qu’elles aient été écartées du “vrai” disque. Ah, et la pièce-titre fait une
excellente bande sonore pour l’Halloween.
Hubro just
released Cakewalk’s second CD, and: 1) it is very different from their debut;
and 2) it’s a very good record. Cakewalk are another Norwegian trio of keys
(synths actually), bass (but guitar too), and drums. In the course of two
albums, their music has gone from short, punchy and frenetic to longer, deeper,
more textural, and more ambitious. I’m thrilled. This is almost as good as
Supersilent at their best (and I am not saying that they sound like
Supersilent). Espen Sommer Eide (Alog, Phonophani) makes a guest appearance on
one of the album’s five tracks, and also on one of two downloadable bonus
tracks – a long jam that proves to be the most experimental moment of the set.
The bonus tracks are nice, but one easily understands why they were left out of
the album proper. Oh, and the title track makes great Halloween background
music.
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