Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

Home of François Couture's music journalism and activism.

2013-10-30

2013-10-28/29: Fabien Sevilla, Matthias Tschopp Quartet, Ava Mendoza, Unnatural Ways, Lucrecia Dalt, The Old Man & The Sea


Journal d'écoute / Listening Diary 
2013-10-28/29

FABIEN SEVILLA / Expansion (Unit Records)
Un contrebassiste qui joue aussi du piano. Un jazzman qui fait de l’improvisation libre, mais qui joue aussi des standards. Je craignais l’éparpillement pour cet album solo, mais non, ça se tient bien, parce qu’on passe cette heure dans l’univers intérieur de Fabien Sevilla. Un univers où les contraires s’attirent et cohabitent bien. Lectures très personnelles de Coltrane et Holland, compositions originales et courtes improvisations. Un son ample, riche, à la contrebasse. Une touche délicate, presque timide au piano.
A contrabassist who also plays piano. A jazzman who freely improvises, but also plays standards. I was worried this solo album would be too scattered, but no, it holds up well. And that’s because Fabien Sevilla’s inner world is a cohesive one, where opposites attract. Highly personal readings of Coltrane and Holland, original compositions, and short free improvisations. A rich, ample sound on the bass. A delicate, almost shy touch on the ivories.

MATTHIAS TSCHOPP QUARTET / Plays Miró (Unit Records)
Sur Plays Miró, le saxo baryton Matthias Tschopp a tenté de traduire en compositions musicales quelques toiles de Joan Miró. À travers ses choix compositionnels, il cherche à rendre la composition, les couleurs ou encore le mouvement de l’œuvre picturale. Or, Tschopp est un jazzman relativement orthodoxe; Miró méritait une approche plus audacieuse, il me semble. Cela dit, quelques pièces vont plus loin, comme “Landscape on the Banks of the River Amur” et l’excellente “Woman”. L’album se mérite quelques points boni pour la reproduction de toutes les toiles concernées, avec commentaires de Tschopp, dans le livret.
On Plays Miró, baritone sax player Matthias Tschopp has attempted to translate into songwriting a handful of paintings by Joan Miró. Through his compositional choices, he tried to convey the elements, colours, and movement of each painting. But Tschopp is a relatively orthodox jazzman, and it feels to me like Miró would have been better served by someone with a bolder approach. That being said, some tracks do take the extra step, like “Landscape on the Banks of the River Amur” and the excellent “Woman.” All paintings are reproduced in the booklet with notes by Tschopp, which earns this album extra points.

AVA MENDOZA / Shadow Stories (Ava Mendoza)
La guitariste américaine Ava Mendoza est, en quelque sorte et entre autres choses, la protégée de Fred Frith. Elle a de la gueule, du style, de l’audace et une vaste palette sonore. Je m’intéresse à elle aujourd’hui, en commençant par cet album solo, Shadow Stories, où elle touche au blues, au bluegrass, au rock et à l’improvisation bruitiste. S’en dégage une belle technique, une musicalité singulière et une grande authenticité, sans pour autant me décoiffer.
US guitarist Ava Mendoza is, in a certain way and among other things, Fred Frith’s protégée. She has style, guts, and a wide sonic range. I’ll focus on her today, starting with this solo album, Shadow Stories, where she touches on blues, bluegrass, rock and noisy free improvisation. The album features strong technique, highly personal musicality, and a high level of authenticity. But I couldn’t call this album a revelation.

UNNATURAL WAYS / Unnatural Ways  (Ava Mendoza)
Unnatural Ways est le power trio d’Ava Mendoza. Avec Dominique Leone au synthé et Nick Tamburro à la batterie. Il s’agit de compositions empruntant au rock-in-opposition, au jazz fusion du Decoding Society et au no-wave. Intelligent mais viscéral, puissant sans trop en mettre, poussé par une belle inventivité – et la guitare de Mendoza, finement maîtrisée et joliment “sloppy”, au point de faire penser à Nels Cline et ses Singers. Première édition démo sur CD-R – une version plus officielle devrait paraître bientôt.  [Ci-dessous: “Feral Twin”.]
Unnatural Ways is Ava Mendoza’s power trio. With Dominique Leone on synthesizer and Nick Tamburro on drums. They plays compositions borrowing from rock-in-opposition, fusion jazz à la Decoding Society, and no-wave. Intelligent yet visceral, powerful though not in-your-face, and driven by invention – and Mendoza’s guitar, finely mastered and nicely sloppy, to the point of evoking Nels Cline and his Singers. First edition on home-made Cd-R, but a more official release is in the works.  [Below: “Feral Twin.”]

LUCRECIA DALT / Syzygy (Human Ear Music – merci à/thanks to Dense Promotion)
Électronica méditative, chansons éthérées, plasticité berlinoise avec un peu de chaleur catalane. Lucrecia Dalt chante en trois langues (anglais, espagnol, catalan). Un album court (32 minutes) mais bien mené, qui se tient bien. Il y manque un ou deux moments vraiment forts qui ressortiraient du lot. Dans l’état, on navigue d’une chanson à l’autre sans vraiment les distinguer.
Meditative electronica, aerial songs, Berlin-like aesthetics with a bit of Catalan warmth. Lucrecia Dalt sings in three tongues (English, Spanish, Catalan). A short album at 32 minutes, but well sequenced. However, it lacks one or two true highlights that would stand out. As is, I feel carried from song to song without being able to tell them apart.

THE OLD MAN & THE SEA / The Old Man & The Sea (Shadoks – merci à/thanks to Forced Exposure)
Shadoks cartonne ces temps-ci avec des rééditions de haut niveau. Voici un groupe danois qui a commis un seul disque pendant sa carrière, en 1972. Un rock pesant avec un orgue très présent. Nous sommes en territoire proto-prog, avec des éléments qui font penser aux débuts de Kansas. La langue anglaise n’est pas parfaitement maîtrisée, ce qui donne des paroles un peu ridicules, mais les compositions tiennent bien la route. “Living Dead” et les deux parties de “The Monk Song” ressortent du lot.  [Ci-dessous: “Living Dead”.]
Shadoks is scoring big points these days with Grade A reissues. Here’s a Danish band who released only one LP, in 1972. Heavy rock ‘n’ roll with a strong organ component. We’re in proto-prog territory – think early Kansas. These guys didn’t fully master the English language, which shows in their somewhat goofy lyrics, but they definitely could compose. “Living Dead” and the two-part “The Monk Song” stand out.  [Below: “Living Dead.”]

No comments:

Post a Comment