Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

Home of François Couture's music journalism and activism.

2013-10-31

2013-10-30: Sorrentino/Machinefabriek, CMKK, Huntsville, Miriodor


Journal d'écoute / Listening Diary 
2013-10-30

SERGIO SORRENTINO & MACHINEFABRIEK / Vignettes (Frattonove - merci à/thanks to Dense Promotion)
Étonnante collaboration entre le guitariste italien Sergio Sorrentino (qui endisque chez Setola di Maiale) et l’électroniciste néerlandais Machinefabriek (Rutger Zuydervelt). L’album porte bien son titre: 13 vignettes sonores consistant en délicates interventions musicales de Sorrentino, que Zuydervelt manipule à fond pour leur procurer un accompagnement textural. Musique ambiante (en grande partie), résultat d’une collaboration réfléchie.
Surprising collaboration between Italian guitarist Sergio Sorrentino (he has recorded for Setola di Maiale) and Dutch electronician Machinefabriek (Rutger Zuydervelt). The album wears an apt title: 13 sound vignettes consisting in delicate musical interventions from Sorrentino, deeply treated by Zuydervelt to produce textural accompaniments. (Mostly) ambient music, the result of a carefully thought-out collaboration.

CMKK / GAU (Monotype Records - merci à/thanks to Dense Promotion)
CMKK est une collaboration entre les électronicistes ambiants Celer et Machinefabriek, le poète Jan Kleefstra et le guitariste Romke Kleefstra. GAU adopte une forme typique au travail de Celer: une suite musicale continue (ici de 47 minutes). Jan marmonne ses poèmes en néerlandais (la pochette propose des traductions anglaises) d’une voix à peine discernable et aussi planante et éthérée que les contributions des autres musiciens. Même si c’est Machinefabriek qui a choisi et mixé le matériel, en termes d’influence sur le projet, c’est Celer qui semble remporter la palme: son modus operandum, son type d’électronique ambiante très minimaliste. GAU est une œuvre linéaire, qui pèche par excès d’auto-effacement.
CMKK is a collaboration between ambient electronic artists Celer and Machinefabriek, poet Jan Kleefstra, and guitarist Romke Kleefstra. GAU adopts Celer’s typical musical form: a continuous suite (47 minutes long). Jan mumbles his poems in Dutch (there are English translations on the inside cover), in a tone barely discernable from and as ethereal as the contributions of the other players.  Even though it’s Machinefabriek who edited and mixed the material, I feel like Celer had the most influence over the project: it’s his m.o., his type of highly minimal ambient electronic music. GAU is a linear work that goes too far in terms of self-effacement.

HUNTSVILLE / Past Increasing, Future Receding (Hubro)
Un nouveau Huntsville – le deuxième disque du trio chez Hubro et son quatrième en tout. Past Increasing, Future Receding reprend là où For Flowers, Cars and Merry Wars nous avait laissé. Le son du groupe continue d’évoluer, de se simplifier aussi. “Presence in Absence” (17 minutes, la moitié de l’album) joue fortement dans les contrastes, quelques coups de grosse caisse explosants ici et là, le long d’une pièce ultra-douce – la manière rappelle “Aether” des Necks. Les deux autres pièces présentent du matériel tout aussi épuré. Or, le tout a été enregistré dans un mausolée aux propriétés acoustiques admirables, et Grydeland, Kluften et Zach en tirent le maximum. Tout sur ce disque provoque des résonances fabuleusement captées par Thomas Hukkelberg. Un disque à se plonger dedans, encore et encore. [CI-dessous: Bande annonce de l’album.]
A new Huntsville album – the trio’s second pous on Hubro and fourth overall. Past Increasing, Future Receding picks up right where For Flowers, Cars and Merry Wars had left us. The group’s sound keeps on evolving – and growing simpler. “Presence in Absence” (17 minutes, half the album’s duration) features strong plays on contrasts, a few cued hits exploding here and there along the way of an ultra-quiet track – the idea reminds me of The Necks’ “Aether.” The other two tracks propose similarly stripped-down ideas. The whole thing was recorded in a mausoleum with magnificent acoustic properties, and Grydeland, Kluften and Zach get the most out of the location. Everything on this record produces giant resonances marvelously captured by Thomas Hukkelberg. The CD is worth diving into, again and again.  [Below: Official album trailer from Hubro.]

MIRIODOR / Cobra Fakir (Cuneiform)
J’ai lu des critiques qui qualifiaient Cobra Fakir d’album plus hermétique que les précédents opus de Miriodor. Or, à première écoute, je dirais plutôt le contraire: j’entends sur ce disque (“Cobra Fakir”, “Maringouin”) une sensibilité mélodique qui me rappelle parfois Happy the Man. Non, s’il y a eu un disque plus hermétique dans la carrière récente de Miriodor, c’était Avanti. Cobra Fakir renoue avec la forme courte (huit pièces sur onze sous les cinq minutes, rien au-dessus de neuf) et l’humour qui caractérisaient Jongleries élastiques et Mekano, tout en tempérant l’élément cirque si présent sur ces diques antérieurs. La virtuosité est toujours là, mais sens-je un certain essouflement créatif? [Ci-dessous: “La roue”.]
I have read reviews where Cobra Fakir was described as being more hermetic than Miriodor’s previous albums. Well, on first listen, I’d say the opposite. I hear on this album (“Cobra Fakir”, “Maringouin”) a new melodic sensibility that reminds me of Happy the Man. I’m sorry, but if there was a more hermetic record in Miriodor’s recent years, it was Avanti. Cobra Fakir comes back to the short form (eight tracks out of eleven are less than five minutes long, and there is nothing above nine minutes) and humour that defined Jongleries élastiques and Mekano, while toning down their circus element. The musicians haven’t lost a bit of their virtuosity, but perhaps am I hearing a slight degree of creative weariness…  [Below: “La roue.”]

No comments:

Post a Comment