Journal d'écoute / Listening Diary
2013-10-23
PHILIPPE LAUZIER /
Transparence (schraum)
Allons-y pour un peu de musiques exigentes québécoises
ce matin. La magnifique relation entre Philippe Lauzier et l’étiquette
allemande schraum se poursuit, pour mon plus grand plaisir. Et cette fois, en
plus, c’est pour un album solo. Lauzier a pris trois ans pour enregistrer cette
douzaine de courts solos. Il y varie grandement les instruments (clarinette
basse, saxos) et les approches (amplification, feedback, multipiste). Il s’y
révèle un technicien de première, en plus d’avoir un grand sens du dosage, un
must dans ce type d’improvisation microsonique. Car c’est de ça qu’il s’agit.
On reconnaît certaines techniques de John Butcher, mais d’autres sont inédites.
Un disque très impressionnant et captivant.
I got some
Quebecois demanding music this morning. First up: the great relationship
between Philippe Lauzier and the German label schraum continues to flourish,
this time with a solo CD. Lauzier recorded this dozen of short solos in the
course of three years. Instrumentation (bass clarinet, saxes) and approaches
(amplification, feedback, multitracking) vary greatly. The results reveal a
top-notch technician, and a musician with a keen sense of dosage – a must in
this type of microsonic improvisation. For that is what this is about. I can
hear some of John Butcher’s techniques in his repertoire, alongside things I
have never heard before. Very impressive and captivating.
QUARTETSKI DOES STRAVINSKY /
Le Sacre du printemps (Ambiances
Magnétiques)
Après Prokofiev, le Quartetski de Pierre-Yves Martel
s’est coltiné avec une œuvre fondatrice de la musique moderne: “Le Sacre du
printemps”. D’abord Quartetski est devenu un quintetski: Martel à la viole de
gambe, Philippe Lauzier (clarinette basse et saxo soprano), Joshua Zubot
(violon), Bernard Falaise (guitare électrique) et Isaiah Ceccarelli (batterie).
L’arrangement de Martel suit fidèlement le ballet de Stravinsky – chaque
section est respectée – tout en se permettant des moments de liberté, des jeux
de texture et des astuces afin qu’on ne s’ennuie pas de l’orchestre
symphonique. L’exécution est précise mais fluide. Je m’attendais à une
réinvention plus poussée, mais il s’agit tout de même d’un arrangement
brillant, qui conserve à peu près tout le génie de cette œuvre phare. [Ci-dessous: Ce lien ouvrira le lecteur
média du site actuellecd.com, où vous pourrez écouter des extraits de l’album.]
After Prokofiev,
Pierre-Yves Martel’s Quartetski tackles a founding work of modern music: “Le
Sacre du printemps.” First of all, Quartetski has become a quintetski: Martel
on viola da gamba, Philippe Lauzier (bass clarinet and soprano sax), Joshua
Zubot (violin), Bernard Falaise (el. guitar), and Isaiah Ceccarelli (drums).
Martel’s arrangement is faithful to Stravinsky’s ballet – each section is duly
represented and cared for – while allowing for moments of freedom, textural
plays, and tricks that make sure we don’t miss the symphonic orchestra.
Execution is precise yet fluid. I was expecting a more thorough reinvention of
the work, but this remains a brilliant arrangement that retains pretty much all
the marvel and genius of this most important piece of music. [Below: This link will open the
actuellecd.com media player, cued on excerpts from this album.]
SEVEN THAT SPELLS /
Superautobahn (Hau Ruck)
Avec le temps, Seven That Spells se transforme en une
sorte d’Acid Mothers Temple & The Cosmic Inferno, une transition qui s’est
accentué avec le recul du saxophone dans le son du groupe. D’ailleurs, leur
plus récent disque, Superautobahn
(août 2012), met en vedette le guitariste d’AMT, Makoto Kawabata, à titre
d’invité. Gros rock psychédélique sale, puissant, qui ne relâche jamais, sauf
pour tomber dans le bruitisme à la fin de “The Colossus”. C’est bien, ça fait
ce que ça a à faire, mais ils ont fait des albums plus variés qui étaient
meilleurs (dont Future Retro Spasm).
With time, Seven
That Spells is morphing into another Acid Mothers Temple & The Cosmic
Inferno, a transition marked by the disappearing role of the saxophone in their
sound. Their latest opus Superautobahn (August 2012) even features AMT guitarist Makoto Kawabata as a guest.
Loud, dirty psychedelic rock that just won’t quit, except to turn into a noise
soup at the end of “The Colossus.” It’s good, it does the job, but this band
has put out better, more varied records than this (like Future Retro Spasm).
ARTISTES VARIÉS-VARIOUS
ARTISTS / Far Out Spaced Oddyssey (Far Out)
Une généreuse compilation double de l’étiquette Far
Out, qui réédite des albums de musique pop-psychédélique-kitsch brésilienne et
qui produit de nouveaux artistes brésiliens. Ainsi, cette compilation
aguichante ratisse très large. À côté d’Aleuda, Joyce et Jose Mauro (grands
noms de l’époque), on trouve des électroniciens comme Rabotnik et Binario, dont
l’approche est nettement plus moderne. Ça danse donc beaucoup. Au final, j’y
trouve trop de modernes et pas assez d’anciens, trop d’électro et pas assez de
psychédélique. Cela dit, je sais maintenant vers qui m’orienter dans le
catalogue de cette étiquette.
A generous double
compilation from Far Out, a label that reissues psychedelic/kitsch/pop
Brazilian music of ‘60s/’70s and produces new Brazilian artists. Which means
that this comp covers a wide territory. Beside period names like Aleuda, Joyce,
and Jose Mauro, we find new electronic artists like Rabotnik and Binario. In
the end, there are too many moderns and not enough old stuff – too much
electronica and not enough psychedelia – for my personal taste. However, now I
know who to seek out in this label’s catalogue.
Nice post thank you Paul
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