Journal d'écoute / Listening Diary
2013-01-30
IKB / Monochrome bleu sans titre (Creative Sources)
IKB est un ensemble d’improvisateurs de 14 musiciens,
organisé par Ernesto Rodrigues. Monochrome bleu sans titre est un
projet studio enregistré en mars 2012. Rodrigues y joue de la harpe et de
l’intérieur de piano. Son fils Guilherme et ses acolytes réguliers Miguel Mira,
Carlos Santos, José Oliveira, Ricardo Guerreiro et Abdul Moimême sont aussi de
la partie. La séparation stéréo des musiciens est exemplaire – et reproduite
dans le livret. On peut ainsi localiser chaque contribution à cette très
délicate toile d’interactions sonores déclinée en quatre mouvements d’une
quinzaine de minutes. Improvisation électroacoustique sensible, volontairement
délavée, monochrome.
IKB is a 14-piece improvising ensemble organized by
Ernesto Rodrigues. Monochrome bleu sans titre (“untitled
blue monochrome”) is a studio project recorded in March 2012. Rodrigues plays
harp and inside piano. His son Guilherme and regular partners Miguel Mira,
Carlos Santos, José Oliveira, Ricardo Guerreiro and Abdul Moimême are among the
players. The stereo separation of the musicians is exemplary, and reproduced in
the booklet, so you can localize each contribution to this extremely delicate
web of sonic interactions. Sensitive electroacoustic improvisation,
deliberately white-washed – or should that be blue-washed.
BILLBAND / Towards Daybreak (Innova)
Bill Ryan est lent à produire – son dernier disque
remonte à plusieurs années – mais si c’est pour nous pondre des bijoux comme Towards
Daybreak, qu’il prenne tout son temps! Cet album réunit huit
splendides œuvres abordant la musique de chambre contemporaine par le biais du
minimalisme américain et d’un lyrisme mélodique qui rappelle le post-rock. En
ouverture, “Simple Lines” surprend: ce solo de violoncelle est tout sauf
“contemporain” – d’une simplicité désarmante et d’un lyrisme poignant. Plus
complexe mais tout aussi mélodique: “A Simple Place”, assemblage d’instruments
à cordes. La pièce titre et “Blurred” semblent jouer entre Terry Riley et
Mogwai. Et “Friction” ajoute un élément plus rock et grinçant. Dans l’ensemble,
Towards Daybreak s’écoute aisément et prend le contrôle de
nos sentiments, sans chercher à en mettre trop, sans raccoler. Un chef d’œuvre.
[Ci-dessous: “Sparkle”.]
Bill Ryan is slow to release – his last album goes
back several years – but if he has to take his time to come up with gems like Towards
Daybreak, so be it. This CD culls eight gorgeous works that approach
contemporary chamber music through American minimalism and a form of melodic
lyricism that reminds me of Post-Rock. The opener “Simple Lines” comes as a big
surprise: this cello solo is anything but “contemporary” – disarmingly simple
and extremely poignant. More complex though just as melodious is “A Simple
Place,” an assemblage of string instruments. The title track and “Blurred” seem
to belong to a middle ground between Terry Riley and Mogwai. “Friction” adds a
rockier, grittier element to the playlist. Overall, Towards
Daybreak is an easy listen that takes hold of your emotions, without
overdoing anything, without playing it too sweet. It’s a masterpiece. [Below: “Sparkle.”]
ARPATLE / The Day After (Psychonavigation
- merci à/thanks to John Bourke
P.R.)
Il s’agit du deuxième album d’Arpatle, alias Patrick
Bossink d’Utrecht (Pays-Bas). De la bonne électronique ambiante avec un fond de
dub, délicate, avec quelques surprises, comme ce hiatus à mi-chemin de “Arctic
Trip” qui provoque une belle remise à zéro. Des arrangements riches, des
développements soutenus, du vrai beau boulot.
This is the second album by Arpatle, aka Patrick
Bossink from Utrecht (Netherlands). Good ambient electronica with a dab of dub,
delicate music, with a few surprises – like that hiatus halfway through “Arctic
Trip” that triggers a very nice reset. Rich arrangements, strong developments,
a inspired job.
MOGWAI / Les Revenants (Sub Pop)
Un mini-album, quatre courtes pièces, 12 minutes en
tout, des musiques enregistrées pour la série télé française Les Revenants.
Aérien, évocateur, parfaitement post-rock, sans être du grand Mogwai. Ça vaut
toujours mieux qu’un album de remixes...
An EP, four short tracks, 12 minutes in all, a
soundtrack for the French TV series Les Revenants.
Aerial, evocative, post-rock to the letter, though not great in Mogwai terms.
Still better than a remix album...
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