Journal d'écoute / Listening Diary
2012-04-04
TENNISCOATS / Papa’s Ear (Häpna -
merci à/thanks to Forced Exposure)
J’ai entendu quelques albums des Tenniscoats (le duo
japonais formé de Saya et d’Ueno), mais pas tous. Et ce dernier rejeton
intitulé Papa’s Ear est à mon avis le plus accompli et le plus
agréable. Avec l’aide de musiciens suédois (autour du groupe Tape), le duo
livre ici une série de chansons tendres et jolies aux arrangements engageants.
C’est simple mais pas minimaliste. Et c’est léger sans être aussi naïf
qu’avant. Un peu de percussions, de la clarinette, de l’accordéon viennent
compléter les chansons écrites et chantées par Saya, arrangées par Ueno. De la
folk pastorale qui fait un clin d’œil à Pascal Comelade et à Frank Pahl. [Ci-dessous: “Papaya”.]
I have heard some - not all - albums by Tenniscoats
(the Japanese duo of Saya and Ueno), and this latest effort is their most fully
realized and enjoyable release I have heard yet. With help from Swedish
musicians (revolving around the band Tape), they deliver a string of tender and
cute songs with engaging arrangements. Simple songs without the minimalist
aspect of early days. Light songs though less naive than before. Some
percussion, clarinet, accordion and organ complement the songs written and sung
by Saya, arranged by Ueno. Pastoral folk nodding to Pascal Comelade and Frank
Pahl. [Below: “Papaya.”]
MR FOGG / Eleven (Kicking Ink Recordings - merci à/thanks to Forced Exposure)
Mr Fogg est un Britannique dont la pop électronique a
un son allemand, bien qu’elle ait été fignolée en Islande (auprès de
l’excellent réalisateur Valgeir Sigurdsson). Eleven est
son deuxième disque (je n’ai pas entendu le premier). De l’électro-pop
délicate, aux rythmes suffisamment appuyés, avec une belle richesse dans
l’instrumentation. Et une voix haut perchée mais à l’attrait raisonnable. Bref,
ça ne casse rien mais ça passe la rampe.
Mr Fogg is an British artist whose electronic pop
has a German sound, despite the fact that it was finalized in Iceland, with
excellent producer Valgeir Sigurdsson. Eleven is his
second album (I haven’t heard the first one). Delicate electro-pop with beats
just enough present to carry the music, and rich instrumentation. And
high-pitched male vocals that have just enough character to not turn me off. In
short, nothing striking here, but Eleven passes the first-listen
test and will get at least another spin in the future.
DE LA MANCHA / The End* of Music (Karaoke
Kalk)
Deuxième album de ce groupe suédois, essentiellement
un duo formé de Jerker Lund et Dag Rosenqvist (Jasper TX, From the Mouth of the
Sun). Nous sommes ici dans une pop délicate, intelligente, qui s’inspire du
post-rock, de quelque chose de plus langoureux aussi. Les pièces sont longues
(six ou sept minutes pour la plupart) et prennent du temps à s’épanouir. Un peu
froid dans les arrangements.
Second album from this Swedish band, basically a
duo consisting of Jerker Lund et Dag Rosenqvist (Jasper TX, From the Mouth of
the Sun). This is delicate, intelligent pop music drawing inspiration from post
rock and something more languid too. Tracks are long-ish (six to seven minutes
for most) and unfold slowly. Arrangements sound a bit cold.
JOHN ZORN / Mycale: Book of Angels, Volume 13 (Tzadik)
Probablement le disque le plus étonnant de la série
Book of Angels (où divers artistes interprètent des compositions tirées du
deuxième livre de Masada de John Zorn). Pourquoi? Parce que le quatuor a
capella Mycale a greffé à la musique des paroles (de sources diverses, en
diverses langues) aux airs de Zorn. Mélange de musique d’inspiration juïve et
de Manhattan Transfert – j’exagère un peu, d’autant plus qu’il existe une
tradition a capella dans la musique juïve. De belles interprétations, un peu
monotones par contre - peu de variations au fil du disque. Et une approche
somme toute audacieuse, qui démontre à quel point l’écriture de Zorn n’exclue
rien.
Probably the most surprising record in the Book of
Angels series (where various artists record tunes from John Zorn’s Masada Book
Two). Why? Because a capella quartet Mycale have Zorn’s tunes into words, using
texts from various sources and in various languages. A blend of Jewish-inspired
music and Manhattan Transfert – I’m exaggerating here, especially since there
IS an a capella tradition in Jewish music. Fine performances, but the album as
a whole is unidimensional, But it’s a bold approach to Zorn’s music, proving
how open these tunes are.
EDZAYAMA / Projection One (Soundway
- merci à/thanks to Forced Exposure)
Groupe rock nigérian, Edzayama a publié un seul disque
en carrière, Projection One, en 1973, à peine réédité par
Soundway Records. Un rock africain fluide qui puise son inspiration plus chez
Osibisa que chez Fela Kuti. Chant collectif, subtilités percussives, une
écriture capable d’aller au-delà du simple rock, mais le tout encore sous une
forme mal dégrossie - ce groupe aurait gagné à pouvoir faire un deuxième, puis
un troisième disque.
Nigerian rock band Edzayama released only one LP, Projection
One, in 1973, just reissued by Soundway Records. Fluid African rock music
that draws hits inspiration more toward Osibisa than Fela Kuti. Group singing,
percussive subtleties, songwriting occasionally capable of going beyond the
simple rock song, but all still a diamond in the rough – hand this band been
able to record another LP or two, who knows what might have developed.
BATIDA / Batida (Soundway
- merci à/thanks to Forced Exposure)
La jeune étiquette Soundway se spécialise depuis ses
débuts dans la réédition de musique des tropiques, mais il semble qu’elle ait
décidé d’ouvrir ses horizons. Sa 38e parution est une nouveauté: un disque de
musique de danse du DJ angolais Batida. Celui-ci échantillonne à tour de bras
la musique angolaise des années 70, ce qui donne à ses chansons une belle
énergie et un son relativement vintage. Cela dit, ses techniques
d’échantillonnage manquent d’originalité et, au final, je préfèrerais entendre
une compilation de ses sources plutôt que ce qu’il en fait.
The young label Soundway has been dishing out
reissues of tropical music since its beginnings, but now it seems ready to take
the next step. Its 38th release consists of brand new music: an
album of electronic dance music by Angolan DJ Batida. Batida is heavily
sampling ‘70s Angolan music, which gives his tracks a fine drive and a
relatively vintage sound. However, his sampling techniques lack originality
and, in the end, I’d rather listen to a compilation album of his source tracks
than what he does with them.
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