Journal d'écoute / Listening Diary
2012-07-09
MILES PERKIN / Aposiopesis
(ind.)
Album solo du contrebassiste Miles Perkin (Common
Thread, Lhasa de Sela, Esmerine), qui remonte à 2008. Contrebasse, voix
aérienne et électroniques. Des pièces calmes, souvent sensuelles, oniriques,
entre composition et improvisation à cadre prédéterminé. “Collide” et “Capos”
frôlent l’univers de Jorane, tandis que “Adagio: Les chemins du traverse V”
(écrite pour une chorégraphie) plonge dans des textures beaucoup plus bruitistes.
Un disque captivant.
Solo album from doublebassist Miles Perkin (Common
Thread, Lhasa de Sela, Esmerine), released in 2008. Doublebass, aerial vocals,
and electronics. Quiet pieces, often sensual, dreamy, between composition and
improvisation canvas. “Collide” and “Capos” get close to Jorane’s soundworld,
while “Adagio: Les chemins du traverse V” (composed for a dance piece) dives
deeper into noise-based waters. A captivating record.
ANNA HOMLER & SYLVIA HALLETT / The Many Moods of
Bread and Shed (The Orchestra Pit)
Cette collaboration entre la vocaliste expérimentale
Anna Homler et la violoniste expérimentale Sylvia Hallett me faisait déjà
saliver sur papier. L’écoute de The Many Moods of Bread and Shed a
comblé toutes mes attentes. Au point où je dirais que ce disque est le meilleur
opus de Homler depuis l’exquis Corne de vache. Il faut dire que
les univers sonores de ces deux grandes dames sont forts compatibles: elles ont
un intérêt similaire pour les objets détournés, les petits instruments,
l’improvisation délicate. Et force est de constater que Hallett a su embarquer
à fond dans le monde enfantin et naïf de Homler, qui chante de merveilleux
petits riens tout au long du disque. Hallett ressort même sa roue de vélo
musicale pour l’occasion. Dix chansons improvisées pour grands enfants
extraterrestres perdus sur Terre. J’adore.
This collaboration between experimental vocalist
Anna Homler and experimental violinist Sylvia Hallett had me already salivating
on paper. A first listen of The Many Moods of Bread and Shed
has fulfilled all my expectations, to the point where I’ll say that this is
Homler’s best record since her exquisite Corne de vache.
Of course, these two great great artists are highly compatible to start with,
as they share a similar interest in hijacked objects, small instruments, and
delicate improvisation. And Hallett clearly had no trouble stepping into
Homler’s childlike, naive universe. Homler sings imaginary songs in an
imaginary language throughout, and Hallett even gives her bowed bicycle wheel a
spin (it had been a while, I believe). Ten improvised songs for grownup alien
kids lost on Earth. I love it.
THE REVERIES / Matchmakers Volume 2: The Music of Sade (Barnyard Records)
Deuxième album des Reveries, un groupe de crooners
très inusité composé d’Eric Chenaux, Ryan Driver, Doug Tielli et Jean Martin.
Le cahier de chansons à l’ordre du jour de ce second disque est celui de Sade.
Trois des quatre musiciens (le batteur Jean Martin étant l’exception) chantent,
mais ils le font en ayant un mini-haut-parleur dans la bouche - haut-parleur
qui relaie la musique d’un de leurs comparses. En plus, donc, de chanter comme
s’ils avaient une patate dans la bouche, les mouvements de la bouche modulent
la musique des autres. Le résultat est à la fois familier (c’est Sade!),
sensuel (euh..., c’est Sade!) et dérangé. Très agréable et unique en son genre. [CI-dessous: Un extrait de “Ordinary
Love”.]
Second album from The Reveries, a highly unusual
crooning band consisting of Eric Chenaux, Ryan Driver, Doug Tielli, and Jean
Martin. The songbook highlighted this time around is Sade’s. Three members sing
(drummer Jean Martin being the one who doesn’t), but they do so while holding a
tiny speaker in their mouth – a speaker that sputters output from their fellow
musicians. So, in addition of having serious trouble enunciating, their mouth
movements are phasing the other musicians’ music. The results are
simultaneously familiar (it’s Sade!), sensual (ehm... it’s Sade!), and deeply
deranged. Highly enjoyable and definitely unique. [Below: An excerpt from “Ordinary Love.”]
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